Mais à côté de ces déclarations d’intention, des propositions parfois sonnantes ou « concrètes » sont également mises sur la table pour rallier les voix. Si ce n’est la foire d’empoigne, ça lui ressemble. Les deux candidats appelés à s’affronter le 25 mars prochain, font feu de tous bois. Si le candidat de la coalition « Macky 2012 » engrange soutiens sur soutiens, notamment du peuple des « Assises nationales », du Mouvement du 23 juin de Alioune Tine et de la quasi-totalité des autres candidats malheureux, éliminés à l’issu du premier tour de la présidentielle, son challenger, Abdoulaye Wade travaillerait, assure-t-on dans son camp, plus discrètement mais non moins efficacement.
Le candidat de la coalition des Forces alliées 2012 (Fal 2012) qui essuie de plus en plus des défections dans ses rangs,-les rats quittent le navire,-cherche à minimiser la saignée, mieux, à la retourner même contre son adversaire comme au judo. Il se raconte dans les milieux proches du palais que l’équipe restreinte du candidat démarcherait ardemment les bases de tous les partis, notamment ceux de Benno Siggil Senegaal originel et de « Idy4 président » qui n’auraient pas selon celle-ci, « aucun intérêt à voter Macky ».
Dans le cadre d’une stratégie à double détente, la fine équipe de Wade qui s’est substituée depuis le 26 février dernier au capharnaüm qui servait de Directoire de campagne et qui en réalité, n’avait aucune autorité, le candidat Wade étant lui-même son propre directeur de campagne, chercherait à minimiser les mots d’ordre ou consignes de vote des leaders de l’opposition en investissant leurs bases dans le cadre d’un travail de proximité et de chape.
D’autre part, à amener le maximum de grands électeurs, notamment de marabouts ou chefs coutumiers à se prononcer ouvertement pour leur candidat. Pour se faire, elle ne rechignerait ni sur les promesses, ni sur les espèces sonnantes et trébuchantes. Pour l’instant seul Cheikh Béthio Thioune des « Thiantacounes » (les talibés de Cheikh Béthio Thioune) et Cheikh Ndigueul Fall ont appelé leurs ouailles à voter pour lui.
De sources généralement bien informées, le président sortant qui jusqu’ici, est sourd à tout désistement et semble par conséquent décidé à en découdre avec son « fils » Macky Sall le 25 mars prochain, serait disposé à lâcher, « que ce soit pour Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Idrissa Seck, ou Abdoulaye Bathily », la vice présidence. Celle-ci n’aurait plus cependant, la vocation de se substituer au président de la République en cas de vacance. Ce rôle restant confié au président du Sénat.
Le candidat Wade est également prêt à confier la moitié des ministères de souveraineté à de nouveaux souteneurs de poids. Il donne l’assurance de la mise en place d’accord partie d’un organisme indépendant chargé d’organiser les élections dorénavant. Tout comme il ne serait pas réticent à une refonte du Conseil constitutionnel qui pourrait devenir une Cours et au renouvellement de son personnel. Le hic est que sa parole « ne saurait engager personne », assure-t-on du côté de l’opposition.
Le président sortant veut avant tout convaincre lui, le Sénégalais lambda qu’il sait « habitué à sa personne » à lui offrir un nouveau bail pour « terminer ses travaux » en faisant voter notamment à sa faveur les plus de 40% de Sénégalais qui se seraient abstenus au premier tour tout en conservant son électorat du premier tour. En fait, la fine équipe de Wade veut d’une nouvelle élection. Elle veut rééditer le coup d’Alpha Condé en Guinée Conakry qui a su inverser sa posture pourtant compromise au premier tour et gagner haut la main au deuxième tour. Il n’est point interdit de rêver.
Macky et les «Assises nationales»
Son challenger, Macky Sall Macky Sall a fait un certains nombre de promesses lors de sa conférence de presse. S’il est porté à la magistrature suprême dira-t-il, il va régler la crise scolaire, réduire le coût de la vie, celui du mandat du président de la République qu’il ramènerait à cinq ans conformément aux recommandations entre autres des Assises nationales dont il affirme désormais épouser sans réserves ?, les conclusions.
« Si je suis élu, je supprimerai le poste de vice-président car il est anachronique. Quand on a un Premier-ministre, le vice-président n’a pas sa place…», avait-il assuré comme pour anticiper sur les propositions de son adversaire. Le candidat de la coalition « Macky 2012 » qui se veut rassembleur de l’opposition à Wade a également proposé « une réforme constitutionnelle visant entre autre à ramener la durée du mandat du président de la République à cinq ans, renouvelable une seule fois. Je m’appliquerais cette réforme. Si je suis élu pour sept ans, je m’engage à n’exercer qu’un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois.
Cette réforme qui ramènera la durée du mandat du Président de la République à 5 ans, renouvelable une fois, ne pourra jamais faire l’objet d’une réforme », Il s’engage également à modifier le mode de désignation des membres du Conseil constitutionnel. « De cinq, ils devraient passer à sept. Le président de la République ne pourrait présenter que trois sur les sept, l’Assemblée nationale, à travers le groupe de la majorité en désignera un, le groupe de l’opposition un et les deux autres seront désignés par les magistrats eux-mêmes, selon les modalités définies », avait-il ajouté.
Des propositions qu’il a réitéré à tous les autres candidats rencontrés, au M23, au mouvement « Y’en a marre » et aux coalitions qui étaient en lice, sauf celle de son adversaire du moment. Pour Moustapha Niasse, le candidat de Bennoo Siggil Senegaal, arrivé troisième à l’issue du scrutin présidentielle il s’agit « d’aller vers le Comité National de Pilotage des Assises pour identifier ensemble les accords relatifs aux conclusions des Assises nationales ». C’est chose faite depuis samedi dernier.
Le Conseil national de la présidence des Assises nationales (Cnp) a pris acte « de l’engagement du candidat Macky Sall à mettre en œuvre les dispositions contenues dans la Charte de gouvernance démocratique » ; et appelle par conséquent, « toutes les parties prenantes et l’ensemble du peuple sénégalais à se mobiliser autour du candidat Macky Sall et à mener activement sur le terrain, en cohésion avec lui, sur le terrain, la bataille finale du deuxième tour qui ouvre la porte au changement ». Le candidat est cependant, attendu, dit-on du côté de l’opposition « sur les modalités concrètes d’application » de ses engagements.
Par Madior FALL
Le candidat de la coalition des Forces alliées 2012 (Fal 2012) qui essuie de plus en plus des défections dans ses rangs,-les rats quittent le navire,-cherche à minimiser la saignée, mieux, à la retourner même contre son adversaire comme au judo. Il se raconte dans les milieux proches du palais que l’équipe restreinte du candidat démarcherait ardemment les bases de tous les partis, notamment ceux de Benno Siggil Senegaal originel et de « Idy4 président » qui n’auraient pas selon celle-ci, « aucun intérêt à voter Macky ».
Dans le cadre d’une stratégie à double détente, la fine équipe de Wade qui s’est substituée depuis le 26 février dernier au capharnaüm qui servait de Directoire de campagne et qui en réalité, n’avait aucune autorité, le candidat Wade étant lui-même son propre directeur de campagne, chercherait à minimiser les mots d’ordre ou consignes de vote des leaders de l’opposition en investissant leurs bases dans le cadre d’un travail de proximité et de chape.
D’autre part, à amener le maximum de grands électeurs, notamment de marabouts ou chefs coutumiers à se prononcer ouvertement pour leur candidat. Pour se faire, elle ne rechignerait ni sur les promesses, ni sur les espèces sonnantes et trébuchantes. Pour l’instant seul Cheikh Béthio Thioune des « Thiantacounes » (les talibés de Cheikh Béthio Thioune) et Cheikh Ndigueul Fall ont appelé leurs ouailles à voter pour lui.
De sources généralement bien informées, le président sortant qui jusqu’ici, est sourd à tout désistement et semble par conséquent décidé à en découdre avec son « fils » Macky Sall le 25 mars prochain, serait disposé à lâcher, « que ce soit pour Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Idrissa Seck, ou Abdoulaye Bathily », la vice présidence. Celle-ci n’aurait plus cependant, la vocation de se substituer au président de la République en cas de vacance. Ce rôle restant confié au président du Sénat.
Le candidat Wade est également prêt à confier la moitié des ministères de souveraineté à de nouveaux souteneurs de poids. Il donne l’assurance de la mise en place d’accord partie d’un organisme indépendant chargé d’organiser les élections dorénavant. Tout comme il ne serait pas réticent à une refonte du Conseil constitutionnel qui pourrait devenir une Cours et au renouvellement de son personnel. Le hic est que sa parole « ne saurait engager personne », assure-t-on du côté de l’opposition.
Le président sortant veut avant tout convaincre lui, le Sénégalais lambda qu’il sait « habitué à sa personne » à lui offrir un nouveau bail pour « terminer ses travaux » en faisant voter notamment à sa faveur les plus de 40% de Sénégalais qui se seraient abstenus au premier tour tout en conservant son électorat du premier tour. En fait, la fine équipe de Wade veut d’une nouvelle élection. Elle veut rééditer le coup d’Alpha Condé en Guinée Conakry qui a su inverser sa posture pourtant compromise au premier tour et gagner haut la main au deuxième tour. Il n’est point interdit de rêver.
Macky et les «Assises nationales»
Son challenger, Macky Sall Macky Sall a fait un certains nombre de promesses lors de sa conférence de presse. S’il est porté à la magistrature suprême dira-t-il, il va régler la crise scolaire, réduire le coût de la vie, celui du mandat du président de la République qu’il ramènerait à cinq ans conformément aux recommandations entre autres des Assises nationales dont il affirme désormais épouser sans réserves ?, les conclusions.
« Si je suis élu, je supprimerai le poste de vice-président car il est anachronique. Quand on a un Premier-ministre, le vice-président n’a pas sa place…», avait-il assuré comme pour anticiper sur les propositions de son adversaire. Le candidat de la coalition « Macky 2012 » qui se veut rassembleur de l’opposition à Wade a également proposé « une réforme constitutionnelle visant entre autre à ramener la durée du mandat du président de la République à cinq ans, renouvelable une seule fois. Je m’appliquerais cette réforme. Si je suis élu pour sept ans, je m’engage à n’exercer qu’un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois.
Cette réforme qui ramènera la durée du mandat du Président de la République à 5 ans, renouvelable une fois, ne pourra jamais faire l’objet d’une réforme », Il s’engage également à modifier le mode de désignation des membres du Conseil constitutionnel. « De cinq, ils devraient passer à sept. Le président de la République ne pourrait présenter que trois sur les sept, l’Assemblée nationale, à travers le groupe de la majorité en désignera un, le groupe de l’opposition un et les deux autres seront désignés par les magistrats eux-mêmes, selon les modalités définies », avait-il ajouté.
Des propositions qu’il a réitéré à tous les autres candidats rencontrés, au M23, au mouvement « Y’en a marre » et aux coalitions qui étaient en lice, sauf celle de son adversaire du moment. Pour Moustapha Niasse, le candidat de Bennoo Siggil Senegaal, arrivé troisième à l’issue du scrutin présidentielle il s’agit « d’aller vers le Comité National de Pilotage des Assises pour identifier ensemble les accords relatifs aux conclusions des Assises nationales ». C’est chose faite depuis samedi dernier.
Le Conseil national de la présidence des Assises nationales (Cnp) a pris acte « de l’engagement du candidat Macky Sall à mettre en œuvre les dispositions contenues dans la Charte de gouvernance démocratique » ; et appelle par conséquent, « toutes les parties prenantes et l’ensemble du peuple sénégalais à se mobiliser autour du candidat Macky Sall et à mener activement sur le terrain, en cohésion avec lui, sur le terrain, la bataille finale du deuxième tour qui ouvre la porte au changement ». Le candidat est cependant, attendu, dit-on du côté de l’opposition « sur les modalités concrètes d’application » de ses engagements.
Par Madior FALL