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Sécurité du président : des règles strictes sont appliquées

Lors des déplacements à l'étranger, la sécurité du président de la République ne souffre habituellement d'aucune improvisation.


Rédigé par leral.net le Mercredi 27 Juin 2012 à 14:17 | | 0 commentaire(s)|

Sécurité du président : des règles strictes sont appliquées
Des hommes de sécurité sans… armes! À Rio, lors du sommet du développement durable, les policiers français chargés de la sécurité du président ont pris conscience à l'arrivée qu'ils avaient oublié la mallette sécurisée à Paris… Retour sur le mode d'emploi de la sécurité de François Hollande.

La sécurité du président de la République ne souffre d'ordinaire aucune improvisation. Quand il part l'étranger, le chef de l'État envoie d'abord les précurseurs du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République). Ils peuvent être cinq à dix personnes, car le président est souvent accompagné de plusieurs ministres qui disposent eux-mêmes d'agents attachés à leur sécurité rapprochée.

Les précurseurs prennent contact avec les autorités locales, inspectent les lieux de résidence et d'intervention publique, ainsi que les itinéraires sur place, du chef de l'État et de sa suite. Les précurseurs doivent aussi de s'informer des règles spécifiques du pays d'accueil en matière de délivrance des visas et surtout de circulation des armes dans les cortèges officiels.

Des mallettes sécurisées
Les armes de poings des gardes du corps du président voyagent dans des mallettes sécurisées lorsque le «PR» (nom de code donné au président par les policiers) prend un avion de ligne. Généralement, deux armes par mallette. Chaque garde du corps emporte, en théorie, son arme par ce moyen. Dans les vols réguliers, les armes de poing remisées dans les mallettes sont données au commandant de l'avion, seul maître à bord. Et restituées à l'arrivée.

Dans les pays à risque, il arrive que le Raid soit envoyé en appui, si le pays d'accueil l'autorise. Nicolas Sarkozy avait beaucoup recours à ces hommes en noir. Ils envoient eux aussi leurs précurseurs. Tout un arsenal les accompagne pour sécuriser au besoin les points hauts sur les immeubles, les zones à découvert, comme une sortie d'avion par passerelle simple sur la piste. Les agents du Raid ont droit à des armes d'épaule, principalement des fusils à lunette, qui circulent dans de longues valises en kevlar. Si le vol emprunté est un vol régulier, la valise va circuler en soute. Les agents du Raid assistera de bout en bout au transbordement.

La France se plie aux règles de sécurité du pays d'accueil. Les États-Unis, pour leur part, quelque soit la destination du président, imposent leurs propres règles de sécurité, sans quoi le déplacement est annulé. De mémoire de spécialiste de la protection rapprochée, les agents américain n'ont jamais, à ce jour, oublié leurs armes lors d'un déplacement l'étranger.


Par Jean-Marc Leclerc