Aujourd’hui, les organisations de défense des droits de la personne humaine ont dénombré une douzaine de morts lors des événements de mars dernier et 400 blessés, alors que le décompte officiel est encore en cours.
Sauf sous Senghor culturel où l’on mourait pour l’esprit, Abdou Diouf, Wade et Macky Sall sont en butte à l’ingratitude du ventre affamé, ne se contentant plus des gargouillis sans fin.
Les crises politiques à venir n'entraîneront peut-être plus autant de victimes qu’entre 1963 et 2021 au Sénégal, toutes proportions gardées ; certes, puisque la pauvreté s’accentue et que les populations auront de plus en plus faim, on peut craindre qu’elles ne meurent pour se nourrir et on se bat désormais plus parce qu’on a faim que pour ses idées. La grande période du Parti du Rassemblement africain a démontré la détermination idéologique des combattants de naguère : aux élections couplées Législatives-Présidentielle du 1er décembre, les premières du nouvel Etat indépendant sénégalais, les affrontements entraîneront la mort de quarante militants, principalement de l’opposition. Senghor affirmera par la suite, que l’opposition avait déclenché les hostilités et que l’Armée, en « légitime défense », a été obligée d’ouvrir le feu.
Presque cinquante ans après, rebelote : des tensions politiques entraînent en mars 2021, une douzaine de morts et près de 400 blessés ; cette fois-ci, l’Armée n’est pas en cause, tout au plus les agents du maintien de l’ordre. Et d’autres forces obscures non encore identifiées. Le vandalisme économique relève plus des émeutes de la faim que des raisons idéologiques, même si elles peuvent sous-tendre la lutte des populations aujourd’hui, pour plus de respect à une Loi fondamentale que le pouvoir peut chercher à contourner, en se lançant dans certaines opérations insupportables pour les populations.
Sauf sous Senghor culturel où l’on mourait pour l’esprit, Abdou Diouf, Wade et Macky Sall sont en butte à l’ingratitude du ventre affamé, ne se contentant plus des gargouillis sans fin.
Les crises politiques à venir n'entraîneront peut-être plus autant de victimes qu’entre 1963 et 2021 au Sénégal, toutes proportions gardées ; certes, puisque la pauvreté s’accentue et que les populations auront de plus en plus faim, on peut craindre qu’elles ne meurent pour se nourrir et on se bat désormais plus parce qu’on a faim que pour ses idées. La grande période du Parti du Rassemblement africain a démontré la détermination idéologique des combattants de naguère : aux élections couplées Législatives-Présidentielle du 1er décembre, les premières du nouvel Etat indépendant sénégalais, les affrontements entraîneront la mort de quarante militants, principalement de l’opposition. Senghor affirmera par la suite, que l’opposition avait déclenché les hostilités et que l’Armée, en « légitime défense », a été obligée d’ouvrir le feu.
Presque cinquante ans après, rebelote : des tensions politiques entraînent en mars 2021, une douzaine de morts et près de 400 blessés ; cette fois-ci, l’Armée n’est pas en cause, tout au plus les agents du maintien de l’ordre. Et d’autres forces obscures non encore identifiées. Le vandalisme économique relève plus des émeutes de la faim que des raisons idéologiques, même si elles peuvent sous-tendre la lutte des populations aujourd’hui, pour plus de respect à une Loi fondamentale que le pouvoir peut chercher à contourner, en se lançant dans certaines opérations insupportables pour les populations.