Le Sénégal s’est réveillé ce mardi 24 septembre 2024, sous un ciel couvert, et triste pour manifester son deuil, suite à la disparition du patriarche, Amadou Mahtar Mbow, ancien directeur général de l’UNESCO pendant 13 ans de 1974 à 1987.
Source : https://www.lejecos.com/Senegal-Amadou-Makhtar-MBO...
Le monde entier sur les cinq continents rend hommage aujourd’hui à cet homme d’état, dont le nom est associé à l’UNESCO, notamment, lorsque cette institution onusienne était au tournant de son évolution. Homme de conviction et de vision, Amadou Mahtar Mbow a su impulser sous sa direction l’orientation stratégique de l’UNESCO, avec les travaux de la commission dirigée par Sean Mc Bride, dont le rapport intitulé Many Voices, One World, a rendu les puissantes recommandations pour établir un nouvel ordre mondial de l'information et de communication, plus équitable.
Le débat était ainsi posé dans les relations nord sud, dans un domaine aussi important pour la gouvernance du Monde.
Le ton était déjà donné par le Pr Mbow dès son installation comme 6ème directeur général de l’UNESCO, originaire du sud, de l’Afrique et du Sénégal, et qui pointait du doigt l’énorme challenge qu’il avait devant lui et qu’il a relevé avec brio tout au long de son mandat.
D’ailleurs lors du colloque sur les 90 ans du Pr Amadou Mahtar Mbow, ses successeurs à la tête de l’UNESCO, dont notamment le directeur général Federico Mayor, avait exprimé en des termes extrêmement élogieux, la qualité de sa vision, tant par sa globalité que par les interactions solidaires qu’elle charrie, au point de faire de M. Amadou Mahtar Mbow un universaliste de premier rang, au-delà de l’humaniste qu’il fut.
Ce qui fit dire en 2012 au Pr Souleymane Bachir Diagne, agrégé de philosophie, aujourd’hui enseignant à l’université Columbia de New York que le Président Amadou Mahtar Mbow (on l’appelle ainsi, car il a été président des Assises nationales au Sénégal) incarnait à la fois, « un universalisme d’aplomb, mais aussi un universalisme de latéralité ».
En effet, Amadou Mahtar Mbow de sa posture hautement stratégique de Directeur général de l’Unesco, le défunt avait marqué de son empreinte l’émergence des problématiques du SUD, du tiers monde comme on disait à l’époque, et qui se traduisait dans les programmes de l’Unesco. Ce qui n’eût pas l’heur de plaire aux pays occidentaux, qui jusque-là étaient aux commandes de l’institution, avec leur manière de voir le monde, notamment sur les questions d’éducation et bien sûr les questions de décolonisation.
C’est une des raisons qui lui valut une hostilité de certains pays occidentaux, qui ainsi ont réduit drastiquement leur contribution notamment les Etats jusqu’au moment de leur retrait de l’Unesco, plongeant l’institution onusienne dans une crise financière extrêmement aigue.
Trente-sept ans plus tard, la vision de Amadou Mahtar Mbow est resté d’une brûlante actualité notamment sur le Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC) au point que certain ont tenté une comparaison avec Georges Orwell qui dans son ouvrage 1984 ( Big Brother vous regarde) avait lui aussi avant l’heure appréhendé la révolution de l’information et du numérique.
Il incarne aussi un universalisme de latéralité, en ce sens que Mbow aura été de tous les combats ; il a été à côté des syndicalistes, des hommes de culture, son parcours de vie qui la conduit dans tous les continents, faisait de lui un homme transversal d’une très vaste culture et aimant sans borne son pays, et ses cultures.
Amadou Mahtar Mbow, restera donc un legs et un viatique, que l’université qui porte déjà son nom saura préserver pour les générations actuelles qui n’ont pas été ses contemporains.
https://fr.allafrica.com
Le débat était ainsi posé dans les relations nord sud, dans un domaine aussi important pour la gouvernance du Monde.
Le ton était déjà donné par le Pr Mbow dès son installation comme 6ème directeur général de l’UNESCO, originaire du sud, de l’Afrique et du Sénégal, et qui pointait du doigt l’énorme challenge qu’il avait devant lui et qu’il a relevé avec brio tout au long de son mandat.
D’ailleurs lors du colloque sur les 90 ans du Pr Amadou Mahtar Mbow, ses successeurs à la tête de l’UNESCO, dont notamment le directeur général Federico Mayor, avait exprimé en des termes extrêmement élogieux, la qualité de sa vision, tant par sa globalité que par les interactions solidaires qu’elle charrie, au point de faire de M. Amadou Mahtar Mbow un universaliste de premier rang, au-delà de l’humaniste qu’il fut.
Ce qui fit dire en 2012 au Pr Souleymane Bachir Diagne, agrégé de philosophie, aujourd’hui enseignant à l’université Columbia de New York que le Président Amadou Mahtar Mbow (on l’appelle ainsi, car il a été président des Assises nationales au Sénégal) incarnait à la fois, « un universalisme d’aplomb, mais aussi un universalisme de latéralité ».
En effet, Amadou Mahtar Mbow de sa posture hautement stratégique de Directeur général de l’Unesco, le défunt avait marqué de son empreinte l’émergence des problématiques du SUD, du tiers monde comme on disait à l’époque, et qui se traduisait dans les programmes de l’Unesco. Ce qui n’eût pas l’heur de plaire aux pays occidentaux, qui jusque-là étaient aux commandes de l’institution, avec leur manière de voir le monde, notamment sur les questions d’éducation et bien sûr les questions de décolonisation.
C’est une des raisons qui lui valut une hostilité de certains pays occidentaux, qui ainsi ont réduit drastiquement leur contribution notamment les Etats jusqu’au moment de leur retrait de l’Unesco, plongeant l’institution onusienne dans une crise financière extrêmement aigue.
Trente-sept ans plus tard, la vision de Amadou Mahtar Mbow est resté d’une brûlante actualité notamment sur le Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC) au point que certain ont tenté une comparaison avec Georges Orwell qui dans son ouvrage 1984 ( Big Brother vous regarde) avait lui aussi avant l’heure appréhendé la révolution de l’information et du numérique.
Il incarne aussi un universalisme de latéralité, en ce sens que Mbow aura été de tous les combats ; il a été à côté des syndicalistes, des hommes de culture, son parcours de vie qui la conduit dans tous les continents, faisait de lui un homme transversal d’une très vaste culture et aimant sans borne son pays, et ses cultures.
Amadou Mahtar Mbow, restera donc un legs et un viatique, que l’université qui porte déjà son nom saura préserver pour les générations actuelles qui n’ont pas été ses contemporains.
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