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Sénégal/France: relations "excellentes", "aucun malentendu" (ministre sénégalais)

Les relations entre le Sénégal et la France sont "excellentes" et il n'y a "aucune forme de malentendu" après que Dakar a "réaffirmé" sa souveraineté sur les bases militaires françaises au Sénégal, a affirmé mardi le ministre sénégalais des Affaires étrangères.


Rédigé par leral.net le Mardi 6 Avril 2010 à 20:28 | | 0 commentaire(s)|

Sénégal/France: relations "excellentes", "aucun malentendu" (ministre sénégalais)
Les relations entre le Sénégal et la France sont "excellentes" et il n'y a "aucune forme de malentendu" après que Dakar a "réaffirmé" sa souveraineté sur les bases militaires françaises au Sénégal, a affirmé mardi le ministre sénégalais des Affaires étrangères.

"Nos relations sont excellentes, il n'y a aucune forme de malentendu", a indiqué le ministre Madické Niang lors d'un point de presse à Dakar avec l'Association de la presse étrangère au Sénégal (Apes).

"Le Sénégal a réaffirmé sa souveraineté sur ces bases (à l'occasion du cinquantième anniversaire de son indépendance de la France, célébrée dimanche) et il n'a pas arraché ces bases des mains de la France", a-t-il indiqué.

"Des troupes françaises vont continuer à séjourner au Sénégal mais dans un autre cadre car il n'existe plus de bases militaires françaises au Sénégal. Nous n'avons pas de problème avec la France sur cette question. Les Français et les Européens sont les bienvenus au Sénégal", a-t-il insisté.

"Il ne s'agit pas de fermer la porte du Sénégal aux Occidentaux. Pour les civils (français), il n'y a aucune difficulté. Les civils français et occidentaux ne sont pas concernés", a-t-il insisté.

Dakar, avec quelque 1.200 hommes prépositionnés, constitue une des trois installations permanentes de l'armée française en Afrique, avec Libreville et Djibouti.

En février, les deux capitales s'étaient entendues pour fermer les bases françaises à Dakar. Paris veut à la place créer un "pôle de coopération militaire à vocation régionale" mais avec seulement 300 militaires.

Les modalités de départ et les autres aspects "serons discutés dans le cadre de l'accord de facilité" négocié entre Paris et Dakar pour la mise en place du "pôle de coopération régional" et les "discussions vont débuter immédiatement", a poursuivi le ministre sénégalais.

Concernant les effectifs français qui resteront à Dakar, le ministre a répondu: "certains parlent de 300 mais attendons l'accord. Rien n'est officiel car rien n'est signé". "Entre pays amis, il faut se faire confiance", a insisté le ministre des Affaires étrangères.

La décision du Sénégal de "reprendre" les bases françaises avaient été annoncée samedi soir d'une manière très solennelle dans un discours à la Nation par le président Wade. Aucun effet concret n'est attendu à court terme et aucun calendrier de départ n'a été arrêté.

Selon plusieurs sources françaises, la question de la souveraineté ne se pose pas, car les terrains sont restés sénégalais, n'ont jamais été propriétés de la France mais seulement mis à sa disposition.

"En ce qui concerne la présence militaire, la France sera présente là où les Etats africains le souhaiteront", avait indiqué dimanche soir le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux après un entretien avec le président Wade.

Quelque 25.000 Français, dont près de la moitié de binationaux, vivent au Sénégal, un des rares pays africains à n'avoir jamais connu de coup d'Etat depuis son indépendance. Il s'agit de la plus importante communauté française en Afrique subsaharienne avec celle de Madagascar.


afp

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