Dans son rapport sur les « Perspectives économiques en Afrique 2024 : «Impulser la transformation de l’Afrique par la réforme de l’architecture financière mondiale », publié ce jour à Nairobi, la Banque africaine de développement a analysé le cas du Sénégal. Selon le rapport, le taux de croissance du Pib réel est passé de 3,8 % en 2022 à 4,3 % en 2023, grâce à la résilience du secteur agricole.
Source : https://www.lejecos.com/Senegal-La-croissance-econ...
Bien que les services aient connu un ralentissement, passant de 6,7 % de croissance en 2022 à 3,9 % en 2023, en raison des mesures restrictives sur Internet et les transports, la croissance du Pib a été soutenue par l’agriculture et l’industrie. L’inflation, précise la Bad, a baissé de 9,7 % en 2022 à 5,9 % en 2023, en réponse aux efforts du gouvernement et au resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, qui a porté le taux minimum d’injection de liquidités de 2 % en 2022 à 3,25 %.
«Grâce à l’augmentation des recettes et à la rationalisation des subventions, le déficit budgétaire s’est réduit, passant de 6,5 % du Pib en 2022 à 4,9 % en 2023. Le déficit budgétaire s’est détérioré, passant de 76 % du PIB en 2022 à 80 % en 2023. De même, le déficit du compte courant s’est creusé, passant de 20 % du Pib en 2022 à 15,2 % en 2023, en raison des déficits des services et des revenus. Le secteur financier a enregistré une performance solide, avec une augmentation des capitaux propres de 13,4 % en 2023 et une baisse des prêts non productifs de 11,3 % des prêts bruts en 2022 à 9,9 % en 2023 », lit-on dans le document. La même source ajoute que le crédit au secteur privé a augmenté de 20,8 % en 2023 contre 22,2 % en 2022.
Citant l’Agence nationale des statistiques et de la démographie, le rapport souligne que le taux de pauvreté est passé de 38 % en 2011 à 32,9 % en 2019, en raison de la hausse des revenus agricoles, de l’augmentation des investissements publics et du renforcement des services sociaux. Toutefois, selon la Banque mondiale, cette tendance a été inversée par les chocs récents, et le taux de pauvreté devrait augmenter de 35,9 % en 2021 à 36,3 % en 2022. Le chômage prolongé est passé de 24,1 % en 2021 à 19,5 % en 2023 et touche davantage les femmes (32%)) que les hommes (10 %).
«La production pétrolière prévue pour 2024 rend les perspectives macroéconomiques très prometteuses. La croissance économique devrait atteindre 9,3 % en 2024 et 10,2 % en 2025. Le déficit budgétaire devrait se réduire davantage pour atteindre 4 % du Pib en 2024, grâce à des mesures visant à diminuer les subventions énergétiques de 3 % du Pib en 2023 à 1 % en 2024. Ces efforts, conjugués à des perspectives de croissance robuste, devraient inverser la tendance à la hausse de la dette », prévoit la Bad. La position extérieure devrait encore s’améliorer avec le début de la production d’hydrocarbures en 2024. Cependant, note la Bad, ces perspectives sont soumises à des risques majeurs en cas d’absence de consensus sur le processus de révision des contrats pétroliers et miniers.
La Bad soutient que d’autres risques pèsent sur les perspectives macroéconomiques, notamment la vulnérabilité structurelle liée au changement climatique, le retard dans la production de pétrole, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la guerre au Moyen-Orient, la détérioration des termes d’échange et le durcissement des conditions financières. Une plus grande stabilité macroéconomique et une diversification économique sont essentielles pour atténuer ces risques.
La Bad fait savoir qu’au fil du temps, la structure de l’économie a évolué vers les services. Alors que la part du secteur agricole dans l’emploi a diminué de 50 % en 2000 à 20 % en 2022, la part du secteur des services a augmenté de 38 % 56%. 38%. C’est le secteur des services qui a le plus contribué à la productivité grâce à la croissance intersectorielle, en facilitant le flux de main-d’œuvre provenant du secteur agricole à faible productivité.
La réforme de l’architecture financière mondiale devrait, selon la Bad, permettre au pays de mobiliser des financements supplémentaires à des conditions plus favorables.
«Cependant, pour tirer pleinement parti de ces options de financement, le gouvernement doit maintenir la stabilité macroéconomique afin de renforcer la confiance des investisseurs internationaux, se concentrer sur les titres publics en monnaie locale, approfondir le marché régional avec l’introduction d’obligations vertes, et privilégier le financement extérieur à des conditions concessionnelles. Le soutien des institutions financières internationales sera également nécessaire, avec des garanties d’emprunt à des conditions compétitives », recommande la Bad.
Ismaïla BA, Envoyé spécial à Nairobi
«Grâce à l’augmentation des recettes et à la rationalisation des subventions, le déficit budgétaire s’est réduit, passant de 6,5 % du Pib en 2022 à 4,9 % en 2023. Le déficit budgétaire s’est détérioré, passant de 76 % du PIB en 2022 à 80 % en 2023. De même, le déficit du compte courant s’est creusé, passant de 20 % du Pib en 2022 à 15,2 % en 2023, en raison des déficits des services et des revenus. Le secteur financier a enregistré une performance solide, avec une augmentation des capitaux propres de 13,4 % en 2023 et une baisse des prêts non productifs de 11,3 % des prêts bruts en 2022 à 9,9 % en 2023 », lit-on dans le document. La même source ajoute que le crédit au secteur privé a augmenté de 20,8 % en 2023 contre 22,2 % en 2022.
Citant l’Agence nationale des statistiques et de la démographie, le rapport souligne que le taux de pauvreté est passé de 38 % en 2011 à 32,9 % en 2019, en raison de la hausse des revenus agricoles, de l’augmentation des investissements publics et du renforcement des services sociaux. Toutefois, selon la Banque mondiale, cette tendance a été inversée par les chocs récents, et le taux de pauvreté devrait augmenter de 35,9 % en 2021 à 36,3 % en 2022. Le chômage prolongé est passé de 24,1 % en 2021 à 19,5 % en 2023 et touche davantage les femmes (32%)) que les hommes (10 %).
«La production pétrolière prévue pour 2024 rend les perspectives macroéconomiques très prometteuses. La croissance économique devrait atteindre 9,3 % en 2024 et 10,2 % en 2025. Le déficit budgétaire devrait se réduire davantage pour atteindre 4 % du Pib en 2024, grâce à des mesures visant à diminuer les subventions énergétiques de 3 % du Pib en 2023 à 1 % en 2024. Ces efforts, conjugués à des perspectives de croissance robuste, devraient inverser la tendance à la hausse de la dette », prévoit la Bad. La position extérieure devrait encore s’améliorer avec le début de la production d’hydrocarbures en 2024. Cependant, note la Bad, ces perspectives sont soumises à des risques majeurs en cas d’absence de consensus sur le processus de révision des contrats pétroliers et miniers.
La Bad soutient que d’autres risques pèsent sur les perspectives macroéconomiques, notamment la vulnérabilité structurelle liée au changement climatique, le retard dans la production de pétrole, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la guerre au Moyen-Orient, la détérioration des termes d’échange et le durcissement des conditions financières. Une plus grande stabilité macroéconomique et une diversification économique sont essentielles pour atténuer ces risques.
La Bad fait savoir qu’au fil du temps, la structure de l’économie a évolué vers les services. Alors que la part du secteur agricole dans l’emploi a diminué de 50 % en 2000 à 20 % en 2022, la part du secteur des services a augmenté de 38 % 56%. 38%. C’est le secteur des services qui a le plus contribué à la productivité grâce à la croissance intersectorielle, en facilitant le flux de main-d’œuvre provenant du secteur agricole à faible productivité.
La réforme de l’architecture financière mondiale devrait, selon la Bad, permettre au pays de mobiliser des financements supplémentaires à des conditions plus favorables.
«Cependant, pour tirer pleinement parti de ces options de financement, le gouvernement doit maintenir la stabilité macroéconomique afin de renforcer la confiance des investisseurs internationaux, se concentrer sur les titres publics en monnaie locale, approfondir le marché régional avec l’introduction d’obligations vertes, et privilégier le financement extérieur à des conditions concessionnelles. Le soutien des institutions financières internationales sera également nécessaire, avec des garanties d’emprunt à des conditions compétitives », recommande la Bad.
Ismaïla BA, Envoyé spécial à Nairobi
Source : https://www.lejecos.com/Senegal-La-croissance-econ...