Cette situation qui perdure s’explique selon les autorités par des problèmes de fourniture de combustible, de vétusté du matériel de SENELEC, la société nationale de l’électricité.
En août 2010, les coupures qui pouvaient durer plus de huit heures par jour avaient provoqué une levée de boucliers des consommateurs, des hommes politiques et des artisans du secteur informel.
Fait rare : des imams de la banlieue dakaroise avaient même édicté le non-paiement des factures d’électricité jusqu’au retour à la normale qui avait été annoncé pour le 15 août par les autorités.
La société nationale d’électricité, SENELEC évoque des pannes provoquées par l’utilisation de fuel de mauvaise qualité dans les centrales et promet d’ici peu le retour à la situation normale.
Mais rassurait alors le directeur général de la SENELEC, Seydina Kane, "sur les 13 machines endommagées, 10 sont réparées. Toutes les actions ont été prise pour la sécurisation du combustible, pour accélérer les commandes, respecter le planning de recouvrement de la puissance".
Ces actions d’urgence qui étaient annoncées devront être suivies de mesures plus durables.
La SENELEC s’engage à faire revenir deux turbines à gaz d’ici la fin de l’année (2010).
Aussi, des instructions avaient-elles été reçues du président de la République pour finaliser et signer l’arrivée de 80 mégawatt avec Jacobsen et de 50 mégawatt avec les Chinois.
Cela, explique Samuel Sarr alors ministre de l’énergie, "va nous amener à la sécurité et à la fin des délestages en février 2011".
A moins d’un mois de cette échéance, la situation s’empire.
Dakar et sa banlieue renouent avec les longues coupures et les populations, excédées par le manque d’électricité descendent encore dans les rues pour manifester leur mécontentement.
La dernière manifestation en date et celle des jeunes des différents quartiers de la capitale le mercredi 19 Janvier.
Ces jeunes en colère ont brûlé des pneus sur les principales artères de la ville rendant impossible la circulation.
Le problème de la SENELEC est plus profond qu’on ne l’imagine.
D’après l’ancien ministre de l’Energie, Abdoulaye Bathily, aujourd’hui dans l’opposition, le problème de la SENELEC ne peut être réglé dans le court terme à cause "des problèmes techniques, de production, de réseau et de gestion" de cette entreprise publique.
Djibril Thiongane, consultant en économie pétrolière, indexe pour sa part le système d’achat du carburant de la SENELEC qui à ses yeux est mauvais.
"La SENELEC est prisonnière d’un certain lobby qui s’arrange pour organiser de faux appels d’offres qui débouchent sur des prix exorbitants de plus 30% que celui pratiqué sur le marché international", dénonce l’ingénieur.
L’audit de la SENELEC prescrit par le Chef de l’Etat a révélé que l’entreprise consacre 800 millions de francs CFA (près de 1,7 million de dollars) au quotidien à l’achat de combustible.
Dans son diagnostic, contenu dans un mémorandum, l’association des cadres de la SENELEC (ACAS) situe les causes des coupures intempestives.
Elles sont, indique-t-elle, "à la fois endogènes et exogènes, et se traduisent par un déséquilibre financier profond qui empêche la SENELEC d’assurer une fourniture satisfaisante de l’électricité à ses clients".
D’après l’ACAS, les charges afférentes à l’approvisionnement en combustible représentaient en 2009 environ 134 milliards de francs CFA (environ 282 millions de dollars). Et à plus de 190 milliards en 2010 pour un chiffre d’affaire estimé à 248 milliards (environ 522 millions de dollars).
La baisse de cette charge est inéluctable d’après ces cadres pour soulager la tension de trésorerie. Une tension accentué, soulignent-ils, "du fait des arriérés de paiement des collectivités locales, des ambassades, universités, structures de santé etc".
Lors de son traditionnel discours de fin d’année, le chef de l’ Etat Sénégalais Abdoulaye Wade a reconnu " la complexité des problèmes que pose la question de l’énergie" et a annoncé la mise en place d’un plan d’urgence pour améliorer la fourniture en énergie.
L’Etat du Sénégal a bénéficie la semaine dernière d’un prêt préférentiel de la Chine, d’un montant d’environ 35 milliards de francs CFA (près de 74 millions de dollars) pour améliorer le système de distribution du courant électrique à Dakar et dans sa banlieue.
Le gouvernement a signé par ailleurs avec le Groupe EDF ( Electricité de France) un accord dont la mise en oeuvre permettra, selon les autorités, de résoudre de manière durable le problème des délestages.
Cet accord vise le renforcement de la production et un meilleur entretien des équipements pour une plus grande efficacité du système de distribution de l’électricité.
En attendant la mise en oeuvre de ces projets, le Sénégal vit au rythme des délestages.
L’Agence de Presse Xinhua, Nicolas LY
En août 2010, les coupures qui pouvaient durer plus de huit heures par jour avaient provoqué une levée de boucliers des consommateurs, des hommes politiques et des artisans du secteur informel.
Fait rare : des imams de la banlieue dakaroise avaient même édicté le non-paiement des factures d’électricité jusqu’au retour à la normale qui avait été annoncé pour le 15 août par les autorités.
La société nationale d’électricité, SENELEC évoque des pannes provoquées par l’utilisation de fuel de mauvaise qualité dans les centrales et promet d’ici peu le retour à la situation normale.
Mais rassurait alors le directeur général de la SENELEC, Seydina Kane, "sur les 13 machines endommagées, 10 sont réparées. Toutes les actions ont été prise pour la sécurisation du combustible, pour accélérer les commandes, respecter le planning de recouvrement de la puissance".
Ces actions d’urgence qui étaient annoncées devront être suivies de mesures plus durables.
La SENELEC s’engage à faire revenir deux turbines à gaz d’ici la fin de l’année (2010).
Aussi, des instructions avaient-elles été reçues du président de la République pour finaliser et signer l’arrivée de 80 mégawatt avec Jacobsen et de 50 mégawatt avec les Chinois.
Cela, explique Samuel Sarr alors ministre de l’énergie, "va nous amener à la sécurité et à la fin des délestages en février 2011".
A moins d’un mois de cette échéance, la situation s’empire.
Dakar et sa banlieue renouent avec les longues coupures et les populations, excédées par le manque d’électricité descendent encore dans les rues pour manifester leur mécontentement.
La dernière manifestation en date et celle des jeunes des différents quartiers de la capitale le mercredi 19 Janvier.
Ces jeunes en colère ont brûlé des pneus sur les principales artères de la ville rendant impossible la circulation.
Le problème de la SENELEC est plus profond qu’on ne l’imagine.
D’après l’ancien ministre de l’Energie, Abdoulaye Bathily, aujourd’hui dans l’opposition, le problème de la SENELEC ne peut être réglé dans le court terme à cause "des problèmes techniques, de production, de réseau et de gestion" de cette entreprise publique.
Djibril Thiongane, consultant en économie pétrolière, indexe pour sa part le système d’achat du carburant de la SENELEC qui à ses yeux est mauvais.
"La SENELEC est prisonnière d’un certain lobby qui s’arrange pour organiser de faux appels d’offres qui débouchent sur des prix exorbitants de plus 30% que celui pratiqué sur le marché international", dénonce l’ingénieur.
L’audit de la SENELEC prescrit par le Chef de l’Etat a révélé que l’entreprise consacre 800 millions de francs CFA (près de 1,7 million de dollars) au quotidien à l’achat de combustible.
Dans son diagnostic, contenu dans un mémorandum, l’association des cadres de la SENELEC (ACAS) situe les causes des coupures intempestives.
Elles sont, indique-t-elle, "à la fois endogènes et exogènes, et se traduisent par un déséquilibre financier profond qui empêche la SENELEC d’assurer une fourniture satisfaisante de l’électricité à ses clients".
D’après l’ACAS, les charges afférentes à l’approvisionnement en combustible représentaient en 2009 environ 134 milliards de francs CFA (environ 282 millions de dollars). Et à plus de 190 milliards en 2010 pour un chiffre d’affaire estimé à 248 milliards (environ 522 millions de dollars).
La baisse de cette charge est inéluctable d’après ces cadres pour soulager la tension de trésorerie. Une tension accentué, soulignent-ils, "du fait des arriérés de paiement des collectivités locales, des ambassades, universités, structures de santé etc".
Lors de son traditionnel discours de fin d’année, le chef de l’ Etat Sénégalais Abdoulaye Wade a reconnu " la complexité des problèmes que pose la question de l’énergie" et a annoncé la mise en place d’un plan d’urgence pour améliorer la fourniture en énergie.
L’Etat du Sénégal a bénéficie la semaine dernière d’un prêt préférentiel de la Chine, d’un montant d’environ 35 milliards de francs CFA (près de 74 millions de dollars) pour améliorer le système de distribution du courant électrique à Dakar et dans sa banlieue.
Le gouvernement a signé par ailleurs avec le Groupe EDF ( Electricité de France) un accord dont la mise en oeuvre permettra, selon les autorités, de résoudre de manière durable le problème des délestages.
Cet accord vise le renforcement de la production et un meilleur entretien des équipements pour une plus grande efficacité du système de distribution de l’électricité.
En attendant la mise en oeuvre de ces projets, le Sénégal vit au rythme des délestages.
L’Agence de Presse Xinhua, Nicolas LY