Un premier mandat de cinq ans est donné au duo de choc Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko, pour porter le projet patriotique.
Une question taraude les esprits, que reste- t-il du champ politique à l’horizon 2029 ? Après une guerre sans merci, le PASTEF et ses alliés historiques et nouveaux d’avant présidentielle 2024, tiennent le gouvernail du pays. Face à la grande coalition Diomaye au pouvoir, les partis politiques issus de l’opposition, dont en première ligne l’ex-parti au pouvoir APR (Alliance pour la République), peinent à exister.
Une question taraude les esprits, que reste- t-il du champ politique à l’horizon 2029 ? Après une guerre sans merci, le PASTEF et ses alliés historiques et nouveaux d’avant présidentielle 2024, tiennent le gouvernail du pays. Face à la grande coalition Diomaye au pouvoir, les partis politiques issus de l’opposition, dont en première ligne l’ex-parti au pouvoir APR (Alliance pour la République), peinent à exister.
‘’Sur le champ politique, l’opposition reste aphone. Pour combien de temps ?’’
Sur le champ politique, l’opposition reste aphone. Pour combien de temps ? Par rapport à l’horizon 2029, et l’échéance proche des législatives, les populations, plus exigeantes, attendent des discours politiques responsables sur fond surtout de visions et de programmes. << Ça sera un débat de fond et non d’invectives. Un débat d’idées sur les questions économiques, sociales et les urgences de l’heure à forte valeur ajoutée>> plaide un homme politique, interrogé par Confidentiel Afrique. Au lendemain de sa cuisante débâcle à l’élection présidentielle de mars dernier, la coalition Benno Bokk Yakaar regagne le camp de l’opposition, groggy. Un exercice pas si simple, surtout après 12 années passées sous les lambris dorés. L’ancien Premier ministre du Président Macky SALL, Amadou BA, candidat malheureux aux dernières élections présidentielles, devra s’affranchir de sa coalition et affronter les rigueurs dans ses nouveaux habits d’opposant. L’ex- Sherpa du gouvernement tire sur la corde d’un divorce, imminent dit-on. Ses proches partisans le claironnent dans les chaumières et le voient déjà animer un nouveau parti politique. Amadou BA a promis de parler les jours à venir. S’est-il préparé suffisamment, armes et bagages pour faire face au régime du binôme Diomaye- Sonko, réputé d’une résilience inouïe et qui vient de loin. Resté aphone, en dépit de sa première apparition publique de retour d’un long voyage, au lendemain de sa défaite, l’ex-puissant argentier réfléchit bien aux contours de son avenir politique. Sa carrière en dépend. Les bulles politiques d’Amadou BA, risqueraient de se transformer en déprime politique. Peu pensent, urbi orbi, à sa capacité de résilience de pouvoir tenir longtemps sur le champ politique sénégalais, réputé épique et trop agité.
‘’La victoire de Diomaye Faye met du coup à la retraite des dinosaures de la scène politique, familiers du public’’
La victoire de Diomaye Faye met du coup à la retraite des dinosaures de la scène politique, familiers du public. L’heure de la reconfiguration du paysage politique est actée. Le parti socialiste avec plus de 40 ans d’existence, affiche lui toujours ses ambitions avec Alioune Ndoye, le maire de Dakar-Plateau et l’ancien ministre Serigne Mbaye Thiam qui se livrent à une rude bataille pour occuper la place de leader de cette formation politique sur fond d’une profonde restructuration interne.
Des challengers- porcelaine et figurants sur le gril, à quel prix ?
M. Dèthié Fall du PRP (Parti Républicain pour le Progrès), l’ex-lieutenant d’Idrissa Seck, est un bon stratège qui, s’il ne change pas sa démarche peut avoir un bel avenir politique. Thierno Alassane Sall, l’homme qui a chamboulé la candidature de Karim Wade, l’ancien fils du Président Abdoulaye Wade en portant plainte contre lui pour une affaire de double nationalité, est aussi sur la corde. Sa posture d’opposant, mi-figue, mi-raisin et ses propos virulents à l’encontre du leader Ousmane SONKO, ont beaucoup influé négativement sur sa cote de popularité. Ingénieur des télécommunications et fondateur du Parti la République des Valeurs, TAS, comme les intimes le surnomment, a su marquer son empreinte dans l’arène politique, avant de péricliter. Politiquement, il est un fin tacticien, en baisse de popularité, même si le lui reste du chemin à faire pour convaincre, il a des chances de rester dans l’arène politique.
Aliou Mamadou Dia du PUR est la surprise de 2024. Le parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) sous la houlette du guide spirituel Serigne Moustapha Sy avait porté son choix sur Alioune Mamadou Dia. C’est la troisième force politique au sortir des dernières échéances de mars 2024. Il a séduit par son discours correct, soft, bien apprécié par les populations. En vrai homme cultivé et qui a fait de la proximité, sa stratégie de campagne, son score au soir du verdict des urnes, a surpris plus d’un. Les voix obtenues par le PUR ne reflètent pas son aura et sa massification. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Son empreinte dans le monde politique sénégalais est devenue indélébile. Aliou Mamadou DIA tient encore les cartes et son leadership au sein du PUR, demeure intact pour l’instant, si le parti du marabout, bien sûr, lui renouvelle le quitus pour les futures échéances. Cependant, le guide religieux et fondateur du PUR, Serigne Moustapha Sy devra se démarquer de la gestion des affaires politiques, pour bien relancer la machine de sa formation politique.
La grande révélation de cette présidentielle et d’ailleurs la seule femme en lice, Anta Babacar Ngom tient parfaitement les cartes en main. Sa carrière politique pourrait-être lumineuse, les années à venir. Son seul handicap, est qu’elle la fille du richissime homme d’affaires, M. Babacar Ngom, Fondateur du groupe avicole du nom de SEDIMA. Pour se départir de cette chape de plomb, il lui faudra changer de discours pour percer et mieux imposer son image au public. Beaucoup d’incohérences ont été notées et sa com politique souffrait de ‘’ killing- light’’ lors de ses différentes sorties. Son unique mérite, elle a Osé.
Le Vizir de Dakar, Barthélémy Diaz se consume
Barthélémy Diaz, le maire de Dakar, sous l’aile protectrice de son mentor Khalifa Sall, a perdu la capitale sénégalaise. Une grosse gifle sur la joue de celui qui s’était auto-proclamé le Vizir de Dakar.
‘’Celui qui s’était auto-proclamé le Vizir de Dakar s’est consumé. Khalifa Ababacar Sall a essuyé une grosse humiliation’’
Celui qui s’était auto-proclamé le Vizir de Dakar s’est consumé. Khalifa Ababacar Sall a essuyé une grosse humiliation ; et on prête cette raclée sans précédent à son dauphin Barthélémy Diaz. Ce dernier a montré ses limites, toujours dans l’invective, avec un discours arrogant. Au four et au moulin, Diaz fils a révélé ses tares. Peu performant dans l’action politique, il est champion du one-man-show. En politique, il faut avoir des arguments pour convaincre et se faire apprécier dans le fond. Dès à présent, on peut le considérer comme Out. Pour espérer survivre jusqu’en 2029, Khalifa Sall peut porter son choix sur Moussa Tine, un élément du noyau dur Khalifiste, réputé pondéré et pointu dans les débats. Les outsiders sont : Bougane Gueye Dany, Boubacar CAMARA, Mamadou Lamine Diallo de TEKKI et Pape Djibril Fall qui ont perdu, à vive allure, du terrain. Quand le positionnement n’est pas clair, c’est un désavantage. C’est l’erreur commise par Bougane Guèye qui a encaissé un uppercut à haute voltige.
Amadou BA et l’APR, le grand désamour va-t-il se confirmer ?
L’ancien Premier ministre et candidat de la mouvance présidentielle, Amadou BA, après sa déroute lors des élections présidentielles va-t-il rester à l’APR ou se jeter dans la mare politique? Sachant qu’avec le parti du Président Macky Sall, beaucoup n’étaient pas d’accord sur son choix. Un grand désamour entre lui et ses camarades apéristes faut couler encore des vagues.
’’Amadou Ba peut créer son parti et jouer sa chance où tous les paris sont ouverts. Son momentum a sifflé’’
Le candidat malheureux Amadou Ba peut créer son parti et jouer sa chance où tous les paris sont ouverts. Son momentum a sifflé. Une seule évidence s’impose à lui : ripoliner son image pour un effet de ‘’ reconnecting’’ aux autres masses silencieuses et indécises, en sus de son incompressible électorat (34%) acquis à sa cause en mars dernier. Les alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar vont-ils le suivre, après avoir rompu les amarres ? C’est tout l’enjeu de la nouvelle direction que l’ancien premier ministre Amadou BA compte prendre.
La survie du vivier des alliés de Diomaye
Abdourahmane Diouf, Moustapha Guirassy et Serigne Guèye Diop, tous des alliés du Président Bassirou Diomaye Faye ont fait leur entrée dans le gouvernement. Issus d’horizons divers, leur détermination et leur engagement ont porté leurs fruits. Moustapha Guirassy n’est pas méconnu des Sénégalais car, ayant occupé plusieurs fonctions ministérielles sous la présidence d’Abdoulaye Wade. Promu à la tête du ministère de l’Éducation nationale, sa philosophie, il l’a partagée sur le média social Linkedin : « A l’horizon 2029, construire un Sénégal fort, performant, éthique et égalitaire, reconnecté et adossé aux valeurs de travail, d’abnégation et d’honnêteté, socle du capital spirituel exceptionnel et unique de notre pays pour relever les défis d’un développement économique et social, dans le respect de toutes les diversités et mettant en œuvre toutes les capacités collectives et individuelles». Dr. Abdourahmane Diouf est un intellectuel qui a une démarche logique. C’est un As dans son domaine. Le portefeuille de Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation répond bien à son profil. Le choix n’est pas fortuit. Il est un homme de défis et libre dans sa pensée.
Serigne Guèye Diop, l’ex-éminence grise de la multinationale suisse NESTLÉ n’a pas voulu rater le train de la troisième alternance. Il a tenu sur de bonnes béquilles, en ralliant la coalition Diomaye Président. Promu Ministre de l’Industrialisation dans le premier gouvernement du Sherpa Ousmane SONKO, l’entrepreneur et maire de la commune de Sandiara (département de Mbour) réalise son rêve. Il n’a jamais obtenu ce privilège auprès de son ex-mentor Macky SALL, de passer à la table du gouvernement en qualité de Ministre en charge d’un département stratégique de premier plan. Serigne Guèye Diop, qui s’est longtemps contenté d’un poste de ministre-conseiller, chargé des projets agropoles, a des arguments de rester dans la course des leaders politiques avec qui il faut désormais compter.
‘’Après la présidentielle de 2024, la scène politique sénégalaise s’est pacifiée. Une sorte de paix des braves’’
Après la présidentielle de 2024, la scène politique sénégalaise s’est pacifiée. Une sorte de paix des braves. Les cartes sont du côté du pouvoir qui déroule l’agenda de son projet, soutenu par une grande majorité de la population. Le combat cessa, faute de combattants, d’ici à l’horizon 2029, les rapports de force se préciseront, au gré d’éventuels soubresauts.
Par Ismael AÏDARA et Maguette MBENGUE (Confidentiel Afrique)
Sur le champ politique, l’opposition reste aphone. Pour combien de temps ? Par rapport à l’horizon 2029, et l’échéance proche des législatives, les populations, plus exigeantes, attendent des discours politiques responsables sur fond surtout de visions et de programmes. << Ça sera un débat de fond et non d’invectives. Un débat d’idées sur les questions économiques, sociales et les urgences de l’heure à forte valeur ajoutée>> plaide un homme politique, interrogé par Confidentiel Afrique. Au lendemain de sa cuisante débâcle à l’élection présidentielle de mars dernier, la coalition Benno Bokk Yakaar regagne le camp de l’opposition, groggy. Un exercice pas si simple, surtout après 12 années passées sous les lambris dorés. L’ancien Premier ministre du Président Macky SALL, Amadou BA, candidat malheureux aux dernières élections présidentielles, devra s’affranchir de sa coalition et affronter les rigueurs dans ses nouveaux habits d’opposant. L’ex- Sherpa du gouvernement tire sur la corde d’un divorce, imminent dit-on. Ses proches partisans le claironnent dans les chaumières et le voient déjà animer un nouveau parti politique. Amadou BA a promis de parler les jours à venir. S’est-il préparé suffisamment, armes et bagages pour faire face au régime du binôme Diomaye- Sonko, réputé d’une résilience inouïe et qui vient de loin. Resté aphone, en dépit de sa première apparition publique de retour d’un long voyage, au lendemain de sa défaite, l’ex-puissant argentier réfléchit bien aux contours de son avenir politique. Sa carrière en dépend. Les bulles politiques d’Amadou BA, risqueraient de se transformer en déprime politique. Peu pensent, urbi orbi, à sa capacité de résilience de pouvoir tenir longtemps sur le champ politique sénégalais, réputé épique et trop agité.
‘’La victoire de Diomaye Faye met du coup à la retraite des dinosaures de la scène politique, familiers du public’’
La victoire de Diomaye Faye met du coup à la retraite des dinosaures de la scène politique, familiers du public. L’heure de la reconfiguration du paysage politique est actée. Le parti socialiste avec plus de 40 ans d’existence, affiche lui toujours ses ambitions avec Alioune Ndoye, le maire de Dakar-Plateau et l’ancien ministre Serigne Mbaye Thiam qui se livrent à une rude bataille pour occuper la place de leader de cette formation politique sur fond d’une profonde restructuration interne.
Des challengers- porcelaine et figurants sur le gril, à quel prix ?
M. Dèthié Fall du PRP (Parti Républicain pour le Progrès), l’ex-lieutenant d’Idrissa Seck, est un bon stratège qui, s’il ne change pas sa démarche peut avoir un bel avenir politique. Thierno Alassane Sall, l’homme qui a chamboulé la candidature de Karim Wade, l’ancien fils du Président Abdoulaye Wade en portant plainte contre lui pour une affaire de double nationalité, est aussi sur la corde. Sa posture d’opposant, mi-figue, mi-raisin et ses propos virulents à l’encontre du leader Ousmane SONKO, ont beaucoup influé négativement sur sa cote de popularité. Ingénieur des télécommunications et fondateur du Parti la République des Valeurs, TAS, comme les intimes le surnomment, a su marquer son empreinte dans l’arène politique, avant de péricliter. Politiquement, il est un fin tacticien, en baisse de popularité, même si le lui reste du chemin à faire pour convaincre, il a des chances de rester dans l’arène politique.
Aliou Mamadou Dia du PUR est la surprise de 2024. Le parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) sous la houlette du guide spirituel Serigne Moustapha Sy avait porté son choix sur Alioune Mamadou Dia. C’est la troisième force politique au sortir des dernières échéances de mars 2024. Il a séduit par son discours correct, soft, bien apprécié par les populations. En vrai homme cultivé et qui a fait de la proximité, sa stratégie de campagne, son score au soir du verdict des urnes, a surpris plus d’un. Les voix obtenues par le PUR ne reflètent pas son aura et sa massification. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Son empreinte dans le monde politique sénégalais est devenue indélébile. Aliou Mamadou DIA tient encore les cartes et son leadership au sein du PUR, demeure intact pour l’instant, si le parti du marabout, bien sûr, lui renouvelle le quitus pour les futures échéances. Cependant, le guide religieux et fondateur du PUR, Serigne Moustapha Sy devra se démarquer de la gestion des affaires politiques, pour bien relancer la machine de sa formation politique.
La grande révélation de cette présidentielle et d’ailleurs la seule femme en lice, Anta Babacar Ngom tient parfaitement les cartes en main. Sa carrière politique pourrait-être lumineuse, les années à venir. Son seul handicap, est qu’elle la fille du richissime homme d’affaires, M. Babacar Ngom, Fondateur du groupe avicole du nom de SEDIMA. Pour se départir de cette chape de plomb, il lui faudra changer de discours pour percer et mieux imposer son image au public. Beaucoup d’incohérences ont été notées et sa com politique souffrait de ‘’ killing- light’’ lors de ses différentes sorties. Son unique mérite, elle a Osé.
Le Vizir de Dakar, Barthélémy Diaz se consume
Barthélémy Diaz, le maire de Dakar, sous l’aile protectrice de son mentor Khalifa Sall, a perdu la capitale sénégalaise. Une grosse gifle sur la joue de celui qui s’était auto-proclamé le Vizir de Dakar.
‘’Celui qui s’était auto-proclamé le Vizir de Dakar s’est consumé. Khalifa Ababacar Sall a essuyé une grosse humiliation’’
Celui qui s’était auto-proclamé le Vizir de Dakar s’est consumé. Khalifa Ababacar Sall a essuyé une grosse humiliation ; et on prête cette raclée sans précédent à son dauphin Barthélémy Diaz. Ce dernier a montré ses limites, toujours dans l’invective, avec un discours arrogant. Au four et au moulin, Diaz fils a révélé ses tares. Peu performant dans l’action politique, il est champion du one-man-show. En politique, il faut avoir des arguments pour convaincre et se faire apprécier dans le fond. Dès à présent, on peut le considérer comme Out. Pour espérer survivre jusqu’en 2029, Khalifa Sall peut porter son choix sur Moussa Tine, un élément du noyau dur Khalifiste, réputé pondéré et pointu dans les débats. Les outsiders sont : Bougane Gueye Dany, Boubacar CAMARA, Mamadou Lamine Diallo de TEKKI et Pape Djibril Fall qui ont perdu, à vive allure, du terrain. Quand le positionnement n’est pas clair, c’est un désavantage. C’est l’erreur commise par Bougane Guèye qui a encaissé un uppercut à haute voltige.
Amadou BA et l’APR, le grand désamour va-t-il se confirmer ?
L’ancien Premier ministre et candidat de la mouvance présidentielle, Amadou BA, après sa déroute lors des élections présidentielles va-t-il rester à l’APR ou se jeter dans la mare politique? Sachant qu’avec le parti du Président Macky Sall, beaucoup n’étaient pas d’accord sur son choix. Un grand désamour entre lui et ses camarades apéristes faut couler encore des vagues.
’’Amadou Ba peut créer son parti et jouer sa chance où tous les paris sont ouverts. Son momentum a sifflé’’
Le candidat malheureux Amadou Ba peut créer son parti et jouer sa chance où tous les paris sont ouverts. Son momentum a sifflé. Une seule évidence s’impose à lui : ripoliner son image pour un effet de ‘’ reconnecting’’ aux autres masses silencieuses et indécises, en sus de son incompressible électorat (34%) acquis à sa cause en mars dernier. Les alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar vont-ils le suivre, après avoir rompu les amarres ? C’est tout l’enjeu de la nouvelle direction que l’ancien premier ministre Amadou BA compte prendre.
La survie du vivier des alliés de Diomaye
Abdourahmane Diouf, Moustapha Guirassy et Serigne Guèye Diop, tous des alliés du Président Bassirou Diomaye Faye ont fait leur entrée dans le gouvernement. Issus d’horizons divers, leur détermination et leur engagement ont porté leurs fruits. Moustapha Guirassy n’est pas méconnu des Sénégalais car, ayant occupé plusieurs fonctions ministérielles sous la présidence d’Abdoulaye Wade. Promu à la tête du ministère de l’Éducation nationale, sa philosophie, il l’a partagée sur le média social Linkedin : « A l’horizon 2029, construire un Sénégal fort, performant, éthique et égalitaire, reconnecté et adossé aux valeurs de travail, d’abnégation et d’honnêteté, socle du capital spirituel exceptionnel et unique de notre pays pour relever les défis d’un développement économique et social, dans le respect de toutes les diversités et mettant en œuvre toutes les capacités collectives et individuelles». Dr. Abdourahmane Diouf est un intellectuel qui a une démarche logique. C’est un As dans son domaine. Le portefeuille de Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation répond bien à son profil. Le choix n’est pas fortuit. Il est un homme de défis et libre dans sa pensée.
Serigne Guèye Diop, l’ex-éminence grise de la multinationale suisse NESTLÉ n’a pas voulu rater le train de la troisième alternance. Il a tenu sur de bonnes béquilles, en ralliant la coalition Diomaye Président. Promu Ministre de l’Industrialisation dans le premier gouvernement du Sherpa Ousmane SONKO, l’entrepreneur et maire de la commune de Sandiara (département de Mbour) réalise son rêve. Il n’a jamais obtenu ce privilège auprès de son ex-mentor Macky SALL, de passer à la table du gouvernement en qualité de Ministre en charge d’un département stratégique de premier plan. Serigne Guèye Diop, qui s’est longtemps contenté d’un poste de ministre-conseiller, chargé des projets agropoles, a des arguments de rester dans la course des leaders politiques avec qui il faut désormais compter.
‘’Après la présidentielle de 2024, la scène politique sénégalaise s’est pacifiée. Une sorte de paix des braves’’
Après la présidentielle de 2024, la scène politique sénégalaise s’est pacifiée. Une sorte de paix des braves. Les cartes sont du côté du pouvoir qui déroule l’agenda de son projet, soutenu par une grande majorité de la population. Le combat cessa, faute de combattants, d’ici à l’horizon 2029, les rapports de force se préciseront, au gré d’éventuels soubresauts.
Par Ismael AÏDARA et Maguette MBENGUE (Confidentiel Afrique)