Le spectacle de mauvais goût auquel le peuple sénégalais assiste depuis le dernier remaniement ministériel est tout simplement ahurissant, il est même avilissant pour le pays. Depuis la publication de la liste des ministres, des récriminations se font jour. Les recalés, comme des enfants ayant échoué à l’examen, s’adonnent à des comportements qui frisent l’hystérie.
Aujourd’hui, c’est comme si le Sénégal n’était plus une République mais un gâteau que l’on partage. Chaque patelin veut sa part, de Kaolack en passant par Kaffrine, sans oublier Dagana, Pikine… Partout c’est la même rengaine, le chef de l’État ne nous a pas servi, et patati et patata. Au sein de l’Apr, ou chez ses alliés, le spectacle est le même.
On fait dans la surenchère, dans le chantage voire dans la menace de déballage. Même les socialistes qui s’étaient montrés dociles tout au long de leur compagnonnage avec le pouvoir, commencent à sortir les griffes.
On est où là ?, sommes-nous finalement tentés de nous demander. Et cette situation commence à importuner les populations qui assistent, impuissantes, à ce qui ressemble à une farce de mauvais goût.
Et ce phénomène commence à devenir récurrent car même lors des investitures pour les candidats à la députation, on s'entre-déchire, on s’étripe pour des positions. Dans cette situation, c’est l’autorité du chef de l’État qui en prend un sacré coup. Et le chef est souvent obligé de distribuer quelques sucettes par ci, par là pour calmer les ardeurs de ses affidés.
Ceux qui s’agitent aujourd’hui, en quoi sont-ils plus compétents et plus méritants que leurs compatriotes ? Ce qui est révulsant dans cette situation est que leur promotion n’est due ni à leur profil encore moins à leurs compétences, mais elle découle de leur proximité avec le chef de l’Etat ou la Première dame.
Dans les faits, ils ne représentent pratiquement rien sinon leur propre personne et toutes leur activité se résument à investir les médias pour tirer sur les pourfendeurs de leur bienfaiteur, du moment.
Pouvait-il en être autrement si l’on sait que la plupart de ces politiciens n’ont pas de métier. Ces politiciens professionnels, sortis de l'anonymat et de la galère par le fait du Prince, s’accrochent comme des sangsues à ces postes de responsabilité qui demandent parfois, à être considérés comme un sacerdoce, si tant est que cela leur importait.
Si autrefois, les hommes politiques, qu'ils fussent députés ou ministres étaient regardés avec respect et déférence, de par leur tenue et retenue, il n'en est plus de même aujourd'hui, où ils ne suscitent que mépris ou méfiance. Pourtant le président-poète Senghor avait légué à son pays, un État solide et une élite intellectuelle de qualité.
Un héritage aujourd'hui, dilapidé au profit de la patrimonialisation du pouvoir, dont les bénéficiaires s'en mettent plein les poches et la panse. Grisés par les effluves enivrants du pouvoir, ils ont fini de transformer le pays en une république bananière. Ainsi va le Sénégal de la rupture, le parti d'abord, pour la patrie, on verra...et pour le peuple, on repassera.
La rédaction Leral.net
Aujourd’hui, c’est comme si le Sénégal n’était plus une République mais un gâteau que l’on partage. Chaque patelin veut sa part, de Kaolack en passant par Kaffrine, sans oublier Dagana, Pikine… Partout c’est la même rengaine, le chef de l’État ne nous a pas servi, et patati et patata. Au sein de l’Apr, ou chez ses alliés, le spectacle est le même.
On fait dans la surenchère, dans le chantage voire dans la menace de déballage. Même les socialistes qui s’étaient montrés dociles tout au long de leur compagnonnage avec le pouvoir, commencent à sortir les griffes.
On est où là ?, sommes-nous finalement tentés de nous demander. Et cette situation commence à importuner les populations qui assistent, impuissantes, à ce qui ressemble à une farce de mauvais goût.
Et ce phénomène commence à devenir récurrent car même lors des investitures pour les candidats à la députation, on s'entre-déchire, on s’étripe pour des positions. Dans cette situation, c’est l’autorité du chef de l’État qui en prend un sacré coup. Et le chef est souvent obligé de distribuer quelques sucettes par ci, par là pour calmer les ardeurs de ses affidés.
Ceux qui s’agitent aujourd’hui, en quoi sont-ils plus compétents et plus méritants que leurs compatriotes ? Ce qui est révulsant dans cette situation est que leur promotion n’est due ni à leur profil encore moins à leurs compétences, mais elle découle de leur proximité avec le chef de l’Etat ou la Première dame.
Dans les faits, ils ne représentent pratiquement rien sinon leur propre personne et toutes leur activité se résument à investir les médias pour tirer sur les pourfendeurs de leur bienfaiteur, du moment.
Pouvait-il en être autrement si l’on sait que la plupart de ces politiciens n’ont pas de métier. Ces politiciens professionnels, sortis de l'anonymat et de la galère par le fait du Prince, s’accrochent comme des sangsues à ces postes de responsabilité qui demandent parfois, à être considérés comme un sacerdoce, si tant est que cela leur importait.
Si autrefois, les hommes politiques, qu'ils fussent députés ou ministres étaient regardés avec respect et déférence, de par leur tenue et retenue, il n'en est plus de même aujourd'hui, où ils ne suscitent que mépris ou méfiance. Pourtant le président-poète Senghor avait légué à son pays, un État solide et une élite intellectuelle de qualité.
Un héritage aujourd'hui, dilapidé au profit de la patrimonialisation du pouvoir, dont les bénéficiaires s'en mettent plein les poches et la panse. Grisés par les effluves enivrants du pouvoir, ils ont fini de transformer le pays en une république bananière. Ainsi va le Sénégal de la rupture, le parti d'abord, pour la patrie, on verra...et pour le peuple, on repassera.
La rédaction Leral.net