Depuis le samedi 8 janvier, date des premières manifestations d’envergure dans la capitale sénégalaise, il ne se passe pas une semaine sans « au minimum deux ou trois soirées d’émeutes dans plusieurs quartiers », rapporte un observateur. Ouakam, Dieuppeul, Liberté, Sacré Cœur, Khar Yalla, Kër Serign-bi, autant de quartiers gagnés par la colère de la rue. Qui touche également d’autres villes, dont Mbour.
Des pneus sont brûlés par de jeunes dakarois qui finissent par jouer à cache-cache avec la police quand il n’y a pas d’affrontements directs avec elle. La cause de leurs manifestations ou provocations ? Les coupures récurrentes d’électricité qui perdurent malgré le plan d’urgence mis en place par Karim Wade, ministre de l'Énergie. Même le planning établi par la compagnie d’électricité Sénélec (heures de coupures définies) n’est pas respecté. « Ce soir, le courant aurait déjà dû être remis, mais je pense que je dormirai quand il reviendra ! » relatait une dakaroise vers 20 heures, jeudi dernier.
Le petit commerce fragilisé
« Le soir venu, les jeunes sortent de chez eux et brûlent des pneus. Les parents donnent même leur bénédiction à ces actes car tout le monde est fatigué, exaspéré par la situation », explique un habitant de Sacré Cœur. Les délestages, pouvant durer jusqu’à 35 heures d'affilée, empêchent nombre de petits commerçants et d’artisans de travailler, alors qu'ils sont dans l’impossibilité d’investir financièrement dans des groupes électrogènes. « Moi-même, si je n’avais pas de responsabilités, je me joindrais aux jeunes », confie un haut responsable d’une société basée à Dakar.
Mercredi 26 janvier, les évènements ont commencé à prendre une tournure politique. Alors que les revendications se concentraient jusque-là contre la Sénélec, la maison familiale du président Abdoulaye Wade (à Niary Tally) a été visée par des jets de pierres. Peu de dégâts, mais l'avertissement est là. Depuis, la demeure est sous protection policière. « La famille n’ose même plus mettre en route le groupe électrogène de peur de provoquer les jeunes, assure un autre témoin. Ça couve ! »
Depuis plusieurs mois, coupures électriques et hausse importante du prix des denrées alimentaires et du gaz exacerbent la colère des Sénégalais. Le prix du kwh au Sénégal « est le plus cher de la zone UEMOA », rappelle Baïdy Agne, dans une interview accordée à Jeune Afrique.
Des pneus sont brûlés par de jeunes dakarois qui finissent par jouer à cache-cache avec la police quand il n’y a pas d’affrontements directs avec elle. La cause de leurs manifestations ou provocations ? Les coupures récurrentes d’électricité qui perdurent malgré le plan d’urgence mis en place par Karim Wade, ministre de l'Énergie. Même le planning établi par la compagnie d’électricité Sénélec (heures de coupures définies) n’est pas respecté. « Ce soir, le courant aurait déjà dû être remis, mais je pense que je dormirai quand il reviendra ! » relatait une dakaroise vers 20 heures, jeudi dernier.
Le petit commerce fragilisé
« Le soir venu, les jeunes sortent de chez eux et brûlent des pneus. Les parents donnent même leur bénédiction à ces actes car tout le monde est fatigué, exaspéré par la situation », explique un habitant de Sacré Cœur. Les délestages, pouvant durer jusqu’à 35 heures d'affilée, empêchent nombre de petits commerçants et d’artisans de travailler, alors qu'ils sont dans l’impossibilité d’investir financièrement dans des groupes électrogènes. « Moi-même, si je n’avais pas de responsabilités, je me joindrais aux jeunes », confie un haut responsable d’une société basée à Dakar.
Mercredi 26 janvier, les évènements ont commencé à prendre une tournure politique. Alors que les revendications se concentraient jusque-là contre la Sénélec, la maison familiale du président Abdoulaye Wade (à Niary Tally) a été visée par des jets de pierres. Peu de dégâts, mais l'avertissement est là. Depuis, la demeure est sous protection policière. « La famille n’ose même plus mettre en route le groupe électrogène de peur de provoquer les jeunes, assure un autre témoin. Ça couve ! »
Depuis plusieurs mois, coupures électriques et hausse importante du prix des denrées alimentaires et du gaz exacerbent la colère des Sénégalais. Le prix du kwh au Sénégal « est le plus cher de la zone UEMOA », rappelle Baïdy Agne, dans une interview accordée à Jeune Afrique.