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Sénégal, un pays qui se meurt


Je suis un citoyen sénégalais de 35 ans qui vit depuis maintenant plus 7 ans en Europe. J’ai grandi à Dakar, dans une famille woloff (ethnie majoritaire au Sénégal).

J’ai gardé de beaux souvenirs de mon enfance, mon père fut cadre dans une société danoise qui s’appelait « Petersen ». Cette entreprise danoise, implantée à Dakar depuis les indépendances, était spécialisée dans la transformation d’arachides en produits finis (huile, beurre et dérivés).


Rédigé par leral.net le Jeudi 4 Mars 2010 à 01:12 | | 10 commentaire(s)|

Sénégal, un pays qui se meurt


Les mercredi soir, je n’allais pas à l’école et ma mère me portait souvent trouver mon père après la descente, histoire de faire un tour ensemble au centre ville de Dakar.

C’était le début des années 80, au moment où l’abondance était une réalité et non un fantasme de politicien. Le centre de Dakar était propre, des fois il m’arrive d’aller à Paris et certaines rues me replongent dans la splendeur de certaines de rues à Dakar d’il y a 25 ans. Les arbres, l’organisation, les feux rouge, la lumière, la perfection des routes, la salubrité.

A Dakar tout était à mesure d’homme, le transport urbain était bien géré par la société de transports de l’époque (Sotrac), les arrêts bus étaient un peu partout et la fréquence des bus était des meilleures. Il y’avait du vert partout, arbres, espaces de jeux pour enfants, l’effectif des écoles était contenu. Les gens mangeaient encore dans les restos sans y penser deux fois. A l’époque il n’y avait pas de gargote, les restos étaient à la portée de tout le monde.

Actuellement quand je retourne à Dakar pour mes vacances annuelles, je trouve une ville désolée, une pauvreté accrue au demeurant. Femmes, handicapés, enfants, tous mendient pour survivre. Le mois d’août dernier, j’étais à l’avenue William Ponty. Déjà à 8 heures du matin, la pollution y était à un niveau record, les mendiants contemplaient à travers les vitres de la pâtisserie, les « galettes », les rares fonctionnaires sénégalais qui peuvent encore se payer un petit déjeuner à 1500 F CFA (environ 2,5€) ou bien les quelques fonctionnaires internationaux souvent européens qui travaillent au centre ville.

Il m’est arrivé le week-end d’aller à la gare routière pour aller au centre du Sénégal, plus particulièrement à la ville Sainte de Touba. Vers 9 :00 du matin, j’étais à l’entrée de Pikine dans la banlieue de Dakar, plus précisément à la gare routière improvisée de « Pakou Lambay ».

Partout il y avait des vendeurs ambulants, on vend tout à la gare routière de Pakou Lambay : bananes, parapluie, rétroviseur pour voiture, cartes prépayées de téléphone portable, thé, CD de musiques, pain au chocolat… Parmi les vendeurs, il y’avait majoritairement des jeunes filles entre 10 et 15 ans. Elles avaient la peau crasseuse à cause de la pollution et de la poussière. Elles se faufilaient entre les voitures, présentaient leurs produits en criant. La vie des ces mineures se base sur l’économie journalière de subsistance, elles ne vont pas à l’école et n’ont pas d’avenir.

Sur la route vers Touba qui naguère fut une route excellente, désormais le spectacle y est désolant, il n’y a plus de goudron, la route est devenu un mixte de terre rouge argileuse et de goudron.

Les routes du Sénégal sont dangereuses, sans compter l’insouciance des conducteurs des moyens de transport urbains et extra-urbains.

Les sénégalais sont majoritairement pauvres, mangent peu et mal. Les quelque privilégiés sont les membres du gouvernement, ou ex membres du gouvernement qui vivent dans les quartiers chics de Dakar (Almadies, Fann Résidence…)

J’aime le Sénégal, j’aime mon pays et je fais un appel à tous mes concitoyens de redorer le blason avant qu’il ne soit trop tard. Le gouvernement actuel sénégalais n’a aucun projet d’urbanisation sérieuse, la polio et la lèpre continuent à y progresser, bref c'est un pays qui se meurt.


Bamba Niang Employé Bureau Commercial

Bamba.niang@gmail.com

source : le monde

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1.Posté par malick le 04/03/2010 06:11 | Alerter
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salut merci pour cet article c comme ci vous avez lu dans mes pensées

2.Posté par kali le 04/03/2010 09:01 | Alerter
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ceci n'est qu'une partie visible du désastre, le plus grave c'est que le Sénégalais a perdu toutes ses valeurs

3.Posté par demba le 04/03/2010 09:55 | Alerter
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toi tu es un politicien , ce qui fait que tu n'est pas objectif sur tes critiques

4.Posté par MAGIDA le 04/03/2010 12:44 | Alerter
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jé le mm age k toi et tu as exprimé exactement toutes ces choses k nous avions ds notre tendre jeunesse(tu as oublié les kiosques de pains-ton, les yaourts-jets...).merci pr ton article

5.Posté par dieye le 04/03/2010 12:52 | Alerter
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www.smd1.over-blog.com

6.Posté par Sutura le 04/03/2010 12:55 | Alerter
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Mon Dieu! Et si ce Monsieur allait à Thiaroye, Pikine, Diameguene et autres ?

7.Posté par boy ngor le 04/03/2010 14:00 | Alerter
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daccord sur ce qu'il dit sauf que nos filles soeurs ou autres ne sont pas crasseuses desoles elegantes elles le sont et propres pas du tuot crasseusesahb ca non meme les mendiantes ne le sont pas

8.Posté par Fighting pour un Sénégal d'antan le 04/03/2010 14:14 | Alerter
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Bravo Mame Bamba,

J’ai lu ton article et il a été clair et excellent. Nous vivons tous ce phénomène.
Dakar ou le Sénégal qui se meurt !
Jadis, même nous qui sommes du centre (Baol baol) étions émerveillés par Dakar et avions toujours hâte de fouler son sol.
Bon courage cher ami !

9.Posté par mody le 04/03/2010 14:41 | Alerter
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Merci Bamba votre analyse est pertinent .

10.Posté par JEX le 04/03/2010 23:59 | Alerter
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Quelqu'un qui a 35 ans doit etre né en 1975 ou à la limite 74 s'il n'a pas encore fete son anniversaire,quelqu'un qui vit en europe depuis 7 ans doit y etre allé en 2003 c'est à dire sous l'alternance,donc si la mathematique n'est pas une opinion et si le Senegal n'a pas ete victime d'un cataclysme qui a detruit en passant, nous sommes en face d'un vulgaire faitaisiste.Le Senegal sous Senghor n'etait pas l'eldorado pour tous et ne l'a point ete sous Diouf,vouloir donc à partir d'une riminiscence enfantine insinuer que tout allait parfaitement bien et que maintenant tout a changé négativement me choque.Deux ans avant ta naissance j'ai commencé ma première grève au lycée et cette démarche m'a poursuivi jusqu'à l'université.Depuis 20 ans que je vit hors de mon pays, je n'ai commencé à me sentir senegalais qu'en 2000,et à chaque fois que je foule le sol de yoff mon envie de combattre augmente, parce que je me rends compte que mon pays est sur la bonne voie.Tout n'est pas parfait mais ayons le courage et l'honneteté de reconnaitre les changement en cour.

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