Comme on peut le voir, si le ministère sénégalais de l’intérieur, visiblement aux ordres, a pris une telle mesure à une phase aussi charnière du processus électoral, c’est bien pour parer aux éventualités de contestation d’une éventuelle validation de la candidature du président sortant, Me Abdoulaye Wade. C’est donc flagrant que si les autorités actuelles ont senti la nécessité d’interdire les manifestations, c’est bien pour réprimer en toute légalité, ceux qui viendraient à enfreindre la mesure. Car, c’est presqu’évident que si, d’aventure, le Conseil constitutionnel vient à accepter la candidature d’Abdoulaye Wade, il faut s’attendre à des manifestations. En tout cas, les partis d’opposition et les organisations de la société civile regroupées au sein du mouvement «Y en a marre» sont quasi-formelles sur leur volonté de contester la candidature du président sortant. Jusqu’où ira cet affrontement prévisible?
A l’allure où le Sénégal avance vers la présidentielle du 26 février 2012, tout porte à croire que Wade tient à être dans la course. Ce, au risque d’exposer son pays à une déchirure sociopolitique.
A l’allure où le Sénégal avance vers la présidentielle du 26 février 2012, tout porte à croire que Wade tient à être dans la course. Ce, au risque d’exposer son pays à une déchirure sociopolitique.