Selon le Cheikh, la crise est totale, elle n’épargne aucun secteur du pays. « Les religions, les confréries, la politique, l’économie, la santé, l’agriculture, l’éducation, le sport etc. sont en crise ». Il renchérit : « De 2000, date de l’arrivée de Wade au pouvoir, à nos jours, tous les débats au Sénégal sont orientés vers la politique. Et pourtant, les Sénégalais actifs dans la politique ne représentent même pas 3% de la population. Nous sommes submergés par des querelles sans queue ni tête qui retardent la marche du pays vers le développement. Aujourd’hui, on fustige Idrissa Seck, demain c’est le tour de Macky Sall, après demain les journalistes passent au banc des accusés, etc….. On nous entraîne dans un cercle vicieux et les attentes des citoyens lambda qui ont accordé leurs suffrages à Wade ne sont pas satisfaites, leurs conditions de vie se dégradent de jour en jour ».
Le Cheikh s’interroge : « Les chefs religieux qui sont sollicités par les politiques pour des bénédictions et le suffrage de leurs talibés ne sont-ils pas au courant de la souffrance des populations ? Ou ignorent-ils délibérément cette souffrance ? Ou encore cautionnent-ils la politique qui entraîne ces souffrances ? Cette question doit être posée. Car un chef religieux a des responsabilités énormes vis-à-vis des fidèles qui lui font confiance ».
Serigne Abdou, décidé à rompre le silence, nous laisse entendre : « Nos anciens guides spirituels se sont battus pour donner au Sénégal une image respectueuse et respectable. Leur seul but était l’intérêt du peuple Sénégalais et de l’humanité en général. Aujourd’hui, nous sommes en train de perdre toutes ces valeurs construites par d’illustres proches de Dieu. La cause est un intérêt purement matériel de la part de véreux politiciens. Lorsque nous tombons dans ce piège, nous risquons de tourner le dos à la vérité. Aujourd’hui, 90% des personnes qui entourent le Président Wade ne sont là que pour des intérêts purement personnels au détriment de l’intérêt de la nation. Des chefs religieux sont aussi concernés et ont une responsabilité énorme. Et pourtant, beaucoup d’entre eux n’ont pas hésité à faire des campagnes en 2000 pour qu’Abdoulaye Wade ne soit pas élu. Malgré toutes leurs manoeuvres, Dieu lui a confié le pays. Cela montre que le destin d’un individu est entre les mains de notre créateur. »
Serigne Adbou, très soucieux de la situation des citoyens lambda déclare :« Nous, membres de la famille de Serigne Touba, devront nous suffire de ce qu’il nous a légué, c’est à dire le travail et la marche sur le chemin tracé par Dieu et son prophète Moumahed (PSL). Quiconque faillit à ce devoir perdra non seulement le Cheikh Ahmadou Bamba, mais ne trouvera plus d’autre meilleur chemin. Que ce soit Serigne Touba, son bras droit, Mame Thierno Birahime Mbacké, ou Mame Cheikh Ibrahima Fall, les adultes qui les suivaient et tous les khalifes de Serigne Touba qui ce sont succédés à Touba, personne n’a failli à ce droit chemin. Les exemples et les repères ne manquent pas. »
« Cheikh Ahmadou Bamba nous a dit, je le cite : Les guides religieux doivent toujours montrer à leurs talibés l’amour sans faille qu’ils ont pour Dieu. Donc je souhaiterais que les chefs religieux de ce pays rencontrent l’Etat et les populations autour d’une table pour trouver une solution de sortie à cette crise. Car si nous avons une discussion sincère, nous aboutirons à une entente qui permettra au pays de faire un grand pas. L’unité du Sénégal est non seulement un intérêt des populations mais aussi de l’Etat. C’est pour cela que je me suis rendu aux Assises nationales pour apporter ma contribution en tant que citoyen et guide religieux. Aujourd’hui, je ne dois rien à Wade et à son gouvernement et leur menaces à l’encontre de ceux qui prennent part aux Assises ne pouvaient pas peser sur ma décision. Par conviction et pour l’intérêt du Sénégal, je ne me suis jamais mouillé dans un régime au pouvoir que ça soit le PS ou le PDS. Je suis quitte avec ma conscience.»
Notre jeune guide n’a pas peur des mots. Selon lui : « Un bon conseiller vaut mieux que mille mauvais conseillers. Il faut que le chef de l’Etat tende ses oreilles vers les personnes qui lui disent la vérité pour l’intérêt de la nation. Aujourd’hui, il y a beaucoup de personnes autour du chef de l’Etat qui ne lui diront jamais la vérité pour préserver leurs intérêts personnels. »
« Pour finir, j’invite l’Etat à aider les émigrés sénégalais qui sont plus que jamais déterminés à mettre leurs savoirs et leurs avoirs au profit de leurs proches restés au pays. Je prie pour que les chefs religieux de ce pays arrêtent de mettre leurs intérêts personnels en avant au détriment de l’intérêt de la nation sénégalaise. J’invite aussi l’Etat à tourner son regard vers les cultivateurs en achetant leur récolte à bon prix, car il n’ont aucune autre source de revenus. Que Dieu nous garde et nous guide vers l’unité, la paix et le travail. »
Avant de repartir au Sénégal, Serigne Abdou prévoit une visite de deux semaines en Italie, où de nombreux talibés l’attendent.
Le Cheikh s’interroge : « Les chefs religieux qui sont sollicités par les politiques pour des bénédictions et le suffrage de leurs talibés ne sont-ils pas au courant de la souffrance des populations ? Ou ignorent-ils délibérément cette souffrance ? Ou encore cautionnent-ils la politique qui entraîne ces souffrances ? Cette question doit être posée. Car un chef religieux a des responsabilités énormes vis-à-vis des fidèles qui lui font confiance ».
Serigne Abdou, décidé à rompre le silence, nous laisse entendre : « Nos anciens guides spirituels se sont battus pour donner au Sénégal une image respectueuse et respectable. Leur seul but était l’intérêt du peuple Sénégalais et de l’humanité en général. Aujourd’hui, nous sommes en train de perdre toutes ces valeurs construites par d’illustres proches de Dieu. La cause est un intérêt purement matériel de la part de véreux politiciens. Lorsque nous tombons dans ce piège, nous risquons de tourner le dos à la vérité. Aujourd’hui, 90% des personnes qui entourent le Président Wade ne sont là que pour des intérêts purement personnels au détriment de l’intérêt de la nation. Des chefs religieux sont aussi concernés et ont une responsabilité énorme. Et pourtant, beaucoup d’entre eux n’ont pas hésité à faire des campagnes en 2000 pour qu’Abdoulaye Wade ne soit pas élu. Malgré toutes leurs manoeuvres, Dieu lui a confié le pays. Cela montre que le destin d’un individu est entre les mains de notre créateur. »
Serigne Adbou, très soucieux de la situation des citoyens lambda déclare :« Nous, membres de la famille de Serigne Touba, devront nous suffire de ce qu’il nous a légué, c’est à dire le travail et la marche sur le chemin tracé par Dieu et son prophète Moumahed (PSL). Quiconque faillit à ce devoir perdra non seulement le Cheikh Ahmadou Bamba, mais ne trouvera plus d’autre meilleur chemin. Que ce soit Serigne Touba, son bras droit, Mame Thierno Birahime Mbacké, ou Mame Cheikh Ibrahima Fall, les adultes qui les suivaient et tous les khalifes de Serigne Touba qui ce sont succédés à Touba, personne n’a failli à ce droit chemin. Les exemples et les repères ne manquent pas. »
« Cheikh Ahmadou Bamba nous a dit, je le cite : Les guides religieux doivent toujours montrer à leurs talibés l’amour sans faille qu’ils ont pour Dieu. Donc je souhaiterais que les chefs religieux de ce pays rencontrent l’Etat et les populations autour d’une table pour trouver une solution de sortie à cette crise. Car si nous avons une discussion sincère, nous aboutirons à une entente qui permettra au pays de faire un grand pas. L’unité du Sénégal est non seulement un intérêt des populations mais aussi de l’Etat. C’est pour cela que je me suis rendu aux Assises nationales pour apporter ma contribution en tant que citoyen et guide religieux. Aujourd’hui, je ne dois rien à Wade et à son gouvernement et leur menaces à l’encontre de ceux qui prennent part aux Assises ne pouvaient pas peser sur ma décision. Par conviction et pour l’intérêt du Sénégal, je ne me suis jamais mouillé dans un régime au pouvoir que ça soit le PS ou le PDS. Je suis quitte avec ma conscience.»
Notre jeune guide n’a pas peur des mots. Selon lui : « Un bon conseiller vaut mieux que mille mauvais conseillers. Il faut que le chef de l’Etat tende ses oreilles vers les personnes qui lui disent la vérité pour l’intérêt de la nation. Aujourd’hui, il y a beaucoup de personnes autour du chef de l’Etat qui ne lui diront jamais la vérité pour préserver leurs intérêts personnels. »
« Pour finir, j’invite l’Etat à aider les émigrés sénégalais qui sont plus que jamais déterminés à mettre leurs savoirs et leurs avoirs au profit de leurs proches restés au pays. Je prie pour que les chefs religieux de ce pays arrêtent de mettre leurs intérêts personnels en avant au détriment de l’intérêt de la nation sénégalaise. J’invite aussi l’Etat à tourner son regard vers les cultivateurs en achetant leur récolte à bon prix, car il n’ont aucune autre source de revenus. Que Dieu nous garde et nous guide vers l’unité, la paix et le travail. »
Avant de repartir au Sénégal, Serigne Abdou prévoit une visite de deux semaines en Italie, où de nombreux talibés l’attendent.