Il devait avoir 100 ans cette année. Serigne Saliou Mbacké, 5ème khalife de Serigne Touba, est la boussole d’une génération de mourides qu’il a allaités aux valeurs de la simplicité et du culte du travail. Il est un immortel pour la jeunesse et le monde islamique. Avec son enseignement riche en qualité et valeur, le dernier fils de Bamba sur terre a bien mené sa mission. De Khelcom à Touba en passant par Mbacké et tout le Sénégal, Serigne Saliou a bien formé des hommes d’aujourd’hui.
C’est Serigne Touba qui commença lui-même l’initiation de Serigne Saliou au Saint Coran avant de le confier à Serigne Alassane Diakhaté auprès duquel il fit ses humanités religieuses (mémorisation et reproduction écrite du Saint Coran de mémoire). Serigne Saliou fit sa tarbiyyah (éducation religieuse), révèle Serigne Khalil Mbacké, petit-fils qu’il a lui-même éduqué, à l’emplacement actuel de la résidence de Serigne Béthio Thioune à Djannatoul Mahwâ à Touba. Il y avait à l’époque des champs sur ces terres.
Après sa maîtrise du Livre saint, il se familiarisa avec les sciences religieuses auprès de Serigne Modou Dème de Diourbel, Serigne Habibou Mbacké, qui eut à occuper la fonction d’imam de la Grande mosquée de Touba, Serigne Mor Sassoum Diakhaté, fils du très célèbre Cadi Madiakhaté Kala et de Serigne Mokhtar Dieng Gouyar de Tindodi. Il devint ainsi un fin lettré, érudit à la vaste culture, maîtrisant la littérature (recueils des poètes maures, andalous...) et la langue arabe (rhétorique, prosodie...), spécialiste en géographie... Il effectuades périples en Côte d’Ivoire, en Gambie et dans les différentes régions du Sénégal. Cheikh Saliou considérait tous les musulmans comme sa propre famille.
Ses œuvres
L’éducation des enfants est sans nul doute le secteur qu’il aimait le plus. Il mit en place son premier daara à Goth en 1934 alors qu’il n’avait à peine que 19 ans. D’autres daaras où les étudiants travaillent dans les champs éparpillés à travers le pays comme, Ndiapndal, Ndiouroul, Ndooka… existent et datent de plus d’un demi-siècle. Il a ouvert 28 daaras où les pensionnaires sont logés, nourris et blanchis. Sans oublier le domaine agricole de Khelcom (45 mille ha), bâti avec le sang de beaucoup de villageois, est une illustration de son investissement dans l’agriculture.
Serigne Saliou a fait du mouridisme une voie soufie connue actuellement à travers le monde entier. En continuateur de l’œuvre de ses prédécesseurs, Serigne Saliou rénova le mausolée de leur vénéré père et réhabilita aussi bien l’intérieur que la cour de la Grande mosquée. Il reprit la construction de l’Université islamique qu’avait entamée son frère aîné Serigne Abdoul Ahad Mbacké et viabilisa 100 000 mille parcelles. De même, il élargit le réseau électrique et s’attela à l’assainissement de la ville.
Grand humaniste, le marabout a su garder jalousement l’héritage de son père Bamba jusqu’à son dernier souffle. Fils de Serigne Touba et de Sokhna Faty Diakhaté, Serigne Saliou est né le 22 septembre 1915 à Diourbel. Il a été rappelé à Dieu à Touba le 28 décembre 2007. La disparition de Serigne Saliou ouvre une page dans le khalifat de Serigne Touba. Désormais, ce sont ses petits-fils qui assurent cette lourde charge.
Le Quotidien
C’est Serigne Touba qui commença lui-même l’initiation de Serigne Saliou au Saint Coran avant de le confier à Serigne Alassane Diakhaté auprès duquel il fit ses humanités religieuses (mémorisation et reproduction écrite du Saint Coran de mémoire). Serigne Saliou fit sa tarbiyyah (éducation religieuse), révèle Serigne Khalil Mbacké, petit-fils qu’il a lui-même éduqué, à l’emplacement actuel de la résidence de Serigne Béthio Thioune à Djannatoul Mahwâ à Touba. Il y avait à l’époque des champs sur ces terres.
Après sa maîtrise du Livre saint, il se familiarisa avec les sciences religieuses auprès de Serigne Modou Dème de Diourbel, Serigne Habibou Mbacké, qui eut à occuper la fonction d’imam de la Grande mosquée de Touba, Serigne Mor Sassoum Diakhaté, fils du très célèbre Cadi Madiakhaté Kala et de Serigne Mokhtar Dieng Gouyar de Tindodi. Il devint ainsi un fin lettré, érudit à la vaste culture, maîtrisant la littérature (recueils des poètes maures, andalous...) et la langue arabe (rhétorique, prosodie...), spécialiste en géographie... Il effectuades périples en Côte d’Ivoire, en Gambie et dans les différentes régions du Sénégal. Cheikh Saliou considérait tous les musulmans comme sa propre famille.
Ses œuvres
L’éducation des enfants est sans nul doute le secteur qu’il aimait le plus. Il mit en place son premier daara à Goth en 1934 alors qu’il n’avait à peine que 19 ans. D’autres daaras où les étudiants travaillent dans les champs éparpillés à travers le pays comme, Ndiapndal, Ndiouroul, Ndooka… existent et datent de plus d’un demi-siècle. Il a ouvert 28 daaras où les pensionnaires sont logés, nourris et blanchis. Sans oublier le domaine agricole de Khelcom (45 mille ha), bâti avec le sang de beaucoup de villageois, est une illustration de son investissement dans l’agriculture.
Serigne Saliou a fait du mouridisme une voie soufie connue actuellement à travers le monde entier. En continuateur de l’œuvre de ses prédécesseurs, Serigne Saliou rénova le mausolée de leur vénéré père et réhabilita aussi bien l’intérieur que la cour de la Grande mosquée. Il reprit la construction de l’Université islamique qu’avait entamée son frère aîné Serigne Abdoul Ahad Mbacké et viabilisa 100 000 mille parcelles. De même, il élargit le réseau électrique et s’attela à l’assainissement de la ville.
Grand humaniste, le marabout a su garder jalousement l’héritage de son père Bamba jusqu’à son dernier souffle. Fils de Serigne Touba et de Sokhna Faty Diakhaté, Serigne Saliou est né le 22 septembre 1915 à Diourbel. Il a été rappelé à Dieu à Touba le 28 décembre 2007. La disparition de Serigne Saliou ouvre une page dans le khalifat de Serigne Touba. Désormais, ce sont ses petits-fils qui assurent cette lourde charge.
Le Quotidien