En portant plainte contre l’Etat du Sénégal devant la Cour de justice de la Cedeao, les avocats d’Hissène Habré ne savaient, certainement pas, qu’ils ouvraient une autre voie aux victimes de l’ancien homme fort de NDjaména. Réagissant, hier, à propos de cette plainte, le président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), Alioune Tine, déclare : ‘les avocats d’Habré sont libres de saisir la cour de justice de la Cedeao contre l’Etat du Sénégal, mais il me semble également qu’ils tracent une voie pour les victimes de leur client’. Selon le président de la Raddho, la Cour de justice de la Cedeao est désormais, une autre voie que les victimes d’Habré vont ‘explorer’. Parce que, se souvient-il, ‘la cour de justice de la Cedeao a été saisie de cas d’esclavage au Niger. J’ai moi-même rencontré les membres de cette Cour à Niamey qui ont vidé le cas et l’Etat du Niger a été condamné’. C’est pourquoi, poursuit le patron de la Raddho, ‘nous estimons également que ce ne serait pas une mauvaise chose que les victimes elles-mêmes, avec tous les éléments de preuve qu’elles disposent, puissent, aussi saisir la Cour de justice de la Ceadeao’.
Toutefois, M. Tine tient à préciser que le dossier Habré, est confié au Sénégal par l’Union africaine. Laquelle union est, rappelle-t-il, ‘au-dessus de la Cedeao’. D’un ton railleur, Alioune Tine lance : ‘Cela ressemble au jeu d’un voleur qui crie au voleur’.
A propos des anciens éléments de la police politique qui courent les rues au Tchad, le président de la Radhho renseigne que les organisations internationales et tchadiennes ‘ont tout fait pour que les éléments de cette police soient jugés’. Mais en vain. C’est la raison pour laquelle, les victimes du Tchad viennent, à Dakar, demander justice. ‘Ils estiment que le Sénégal a un Etat de droit et une justice suffisamment crédible pour que justice soit faite’. Toutefois, le président de la Raddho soutient, à propos de ces agents de la Dds, qu’il qualifie de ‘tortionnaires’, que ‘s’ils sortent du Tchad, ils seront rattrapés par leur passé’.
Interpellé sur le cas de certains pays européens, accusés d’être indirectement impliqués dans la dictature tchadienne Alioune Tine répond : ‘Il y a d’abord les Etats-unis sous Reggan qui finançaient la Dds. Mais aujourd’hui, nous avons une nouvelle politique aux Etats-unis et espérons qu’ils vont soutenir les victimes’. Car, ces dernières ont, selon lui, besoin de ‘soutien ferme’ de la communauté internationale par rapport ‘aux crimes atroces qu’elles ont subis’. Il y a également la France. Mais, précise notre interlocuteur, ‘nous estimons, également, qu’il y a un changement de régime en France. Nous avons le soutien de Nicolas Sarkozy et avions rencontré Rama Yade, à sa venue à Dakar qui a, aussi, promis un soutien de la France aux victimes’.
Le président de la Raddho d’indiquer qu’il y a un dossier en Belgique où, un mandat d’arrêt contre Habré a été lancé. M. Tine demande que ‘les autres pays occidentaux, qui se réclament des principes de droit de l’homme et font leur promotion, fassent tout pour que justice soit rendue aux victimes’. Une plainte a été déposée devant la cour de justice de la Cedeao contre l’Etat du Sénégal par les avocats de l’ancien président du Tchad. Son objectif : faire échouer la procédure contre Hissène Habré qui vit au Sénégal, depuis près de 17 ans.
Madické NIANG, ministre de la justice : ‘La plainte des avocats d’Hissène Habré ne nous pose pas problème’
S’exprimant sur les ondes de Radio France internationale (Rfi), hier matin, le ministre de la Justice, Me Madické Niang, a laissé entendre que cette plainte des conseils d’Hissène Habré contre l’Etat du Sénégal ‘ne nous pose pas problème’. Si l’ancien président tchadien a décidé d’agir de la sorte, c’est parce qu’il a ‘conscience que le Sénégal est près à engager la voie du jugement. A partir de ce moment, on peut comprendre qu’il cherche des initiatives pour que ce jugement n’ait pas lieu. C’est de bonne guerre. Mais cela ne nous surprend pas et ne nous gêne pas’, explique Me Niang.
Selon lui, cette plainte prouve que les avocats d’Hissène Habré ne semblent plus savoir à quel saint se vouer. ‘J’ai été avocat et chaque fois que les avocats sont désemparés, et qu’ils n’ont plus de solution, ils essayent de s’agripper à la première bouée de sauvetage. Voilà, à quoi cela ressemble. Ils pensent que la Cedeao peut, aujourd’hui, nous empêcher d’aller droit au but. Parce qu’ils savent que nous avons pris toutes les dispositions’, soutient le ministre sénégalais de la Justice. ‘D’ailleurs, aujourd’hui, l’intéressé (Hissène Habré) est très remonté contre le Sénégal’, révèle Me Madické Niang. Et c’est parce que, confie le ministre, ‘Hissène Habré dit que le droit d’asile qu’on lui avait accordé aurait dû nous amener à ne pas organiser de procès le concernant’. Et la réponse du ministre, à cet argument d’Habré, est : ‘nous pensons qu’au-delà de cela, nous avons des devoirs vis-à-vis de la communauté internationale et ses devoirs sont beaucoup plus importants que ceux dont on peut disposer vis-à-vis d’un individu’.
source walfadjri
Toutefois, M. Tine tient à préciser que le dossier Habré, est confié au Sénégal par l’Union africaine. Laquelle union est, rappelle-t-il, ‘au-dessus de la Cedeao’. D’un ton railleur, Alioune Tine lance : ‘Cela ressemble au jeu d’un voleur qui crie au voleur’.
A propos des anciens éléments de la police politique qui courent les rues au Tchad, le président de la Radhho renseigne que les organisations internationales et tchadiennes ‘ont tout fait pour que les éléments de cette police soient jugés’. Mais en vain. C’est la raison pour laquelle, les victimes du Tchad viennent, à Dakar, demander justice. ‘Ils estiment que le Sénégal a un Etat de droit et une justice suffisamment crédible pour que justice soit faite’. Toutefois, le président de la Raddho soutient, à propos de ces agents de la Dds, qu’il qualifie de ‘tortionnaires’, que ‘s’ils sortent du Tchad, ils seront rattrapés par leur passé’.
Interpellé sur le cas de certains pays européens, accusés d’être indirectement impliqués dans la dictature tchadienne Alioune Tine répond : ‘Il y a d’abord les Etats-unis sous Reggan qui finançaient la Dds. Mais aujourd’hui, nous avons une nouvelle politique aux Etats-unis et espérons qu’ils vont soutenir les victimes’. Car, ces dernières ont, selon lui, besoin de ‘soutien ferme’ de la communauté internationale par rapport ‘aux crimes atroces qu’elles ont subis’. Il y a également la France. Mais, précise notre interlocuteur, ‘nous estimons, également, qu’il y a un changement de régime en France. Nous avons le soutien de Nicolas Sarkozy et avions rencontré Rama Yade, à sa venue à Dakar qui a, aussi, promis un soutien de la France aux victimes’.
Le président de la Raddho d’indiquer qu’il y a un dossier en Belgique où, un mandat d’arrêt contre Habré a été lancé. M. Tine demande que ‘les autres pays occidentaux, qui se réclament des principes de droit de l’homme et font leur promotion, fassent tout pour que justice soit rendue aux victimes’. Une plainte a été déposée devant la cour de justice de la Cedeao contre l’Etat du Sénégal par les avocats de l’ancien président du Tchad. Son objectif : faire échouer la procédure contre Hissène Habré qui vit au Sénégal, depuis près de 17 ans.
Madické NIANG, ministre de la justice : ‘La plainte des avocats d’Hissène Habré ne nous pose pas problème’
S’exprimant sur les ondes de Radio France internationale (Rfi), hier matin, le ministre de la Justice, Me Madické Niang, a laissé entendre que cette plainte des conseils d’Hissène Habré contre l’Etat du Sénégal ‘ne nous pose pas problème’. Si l’ancien président tchadien a décidé d’agir de la sorte, c’est parce qu’il a ‘conscience que le Sénégal est près à engager la voie du jugement. A partir de ce moment, on peut comprendre qu’il cherche des initiatives pour que ce jugement n’ait pas lieu. C’est de bonne guerre. Mais cela ne nous surprend pas et ne nous gêne pas’, explique Me Niang.
Selon lui, cette plainte prouve que les avocats d’Hissène Habré ne semblent plus savoir à quel saint se vouer. ‘J’ai été avocat et chaque fois que les avocats sont désemparés, et qu’ils n’ont plus de solution, ils essayent de s’agripper à la première bouée de sauvetage. Voilà, à quoi cela ressemble. Ils pensent que la Cedeao peut, aujourd’hui, nous empêcher d’aller droit au but. Parce qu’ils savent que nous avons pris toutes les dispositions’, soutient le ministre sénégalais de la Justice. ‘D’ailleurs, aujourd’hui, l’intéressé (Hissène Habré) est très remonté contre le Sénégal’, révèle Me Madické Niang. Et c’est parce que, confie le ministre, ‘Hissène Habré dit que le droit d’asile qu’on lui avait accordé aurait dû nous amener à ne pas organiser de procès le concernant’. Et la réponse du ministre, à cet argument d’Habré, est : ‘nous pensons qu’au-delà de cela, nous avons des devoirs vis-à-vis de la communauté internationale et ses devoirs sont beaucoup plus importants que ceux dont on peut disposer vis-à-vis d’un individu’.
source walfadjri