N’ayons pas peur des mots : dans notre société contemporaine, le sexe est partout ! Les publicités par exemple utilisent des images et des postures plus ou moins explicites pour nous vendre tout et n’importe quoi…
Les femmes y sont présentés (et dans bien d’autres médias encore) comme des objets sexuels et la misogynie derrière tout cela est sans nom.
Dans ce contexte particulier, bien des valeurs sont bafouées et bien des confusions sont faites notamment entre ce qui est réel et ne l’est pas, entre ce qui relève du fantasme ou de la réalité. Voilà pourquoi il nous semble important de définir clairement ce qu’est ou non une nymphomane.
Un terme médical
Il y a bien souvent une distinction entre le langage courant et le langage scientifique… Or lorsque le terme « nymphomanie » est utilisé au niveau médical, il est employé pour définir une pathologie que l’on présente aussi sous le nom de « sexualité compulsive » ou « hypersexualité ».
Il s’agit, pour le définir le plus simplement et clairement possible, d’une recherche permanente et constante du plaisir généré par les relations sexuelles.
Cette définition reste tout de même assez floue et on peut donc ajouter qu’il s’agit aussi d’une perte de contrôle de sa sexualité, d’une recherche pathologique de l’acte sexuel malgré les conséquences sociales préjudiciables que cela entraine.
Qui est « nymphomane » ?
Vous l’avez donc compris, en réalité le terme de « nymphomane » ne devrait pas être attribué à la légère, car il engendre une véritable souffrance pour la personne qui en est « victime » mais aussi pour son entourage. Il devrait donc être réservé à une femme qui souffre réellement de nymphomanie, au point de remettre en question ses relations sociales avec les autres et générer bien des problèmes encore.
Une nymphomane, c’est donc une personne de sexe féminin (le terme de satyre est utilisé pour les hommes) qui est malade, qui souffre d’une addiction au sexe. Comme toute maladie additive, la nymphomane est principalement préoccupée par l’obtention de sa drogue afin d’éviter tout syndrome de manque. A l’image d’un cocaïnomane ou d’un alcoolique, la nymphomane vit donc une véritable souffrance et adopte bien des comportements pathologiques pour assouvir son besoin.
Qualifier une femme de nymphomane parce qu’elle choisit par exemple de vivre comme elle le désire sa sexualité, est donc dans la grande majorité des cas, une erreur de langage souvent employé d’ailleurs par la gente masculine pour offenser, rabaisser ou insulter ce qui peut être en réalité perçue comme une manifestation de la liberté.