leral.net | S'informer en temps réel

Si l'Etat ne les paie pas d'ici le 15 octobre : Eiffage/Sénégal, Cde et Cse déposent le bilan

En 2008, aucune des entreprises des Btp et autres Pme n’a reçu de l’argent de l’Etat du Sénégal, qui doit rien qu’à Eiffage/Sénégal, Cde et Cse une enveloppe de près de 60 milliards. Et si on sait qu’il n’y a pas de gros chantiers en vue pour 2009, cela donne à réfléchir sur l’avenir de ces sociétés nationales.


Rédigé par leral.net le Vendredi 19 Septembre 2008 à 19:12 | | 0 commentaire(s)|

Si l'Etat ne les paie pas d'ici le 15 octobre : Eiffage/Sénégal, Cde et Cse déposent le bilan
Une mission du Fonds monétaire international (Fmi), qui séjourne présentement au Sénégal, s’est beaucoup intéressée à la dette des Petites et moyennes entreprises (Pme) et des grandes entreprises du secteur des Bâtiments et travaux publics (Btp). Et ce fut pour découvrir la situation catastrophique dans laquelle évoluent ces entreprises. Ce qui inquiète les experts du Fmi, souligne une source, c’est que les arriérés dus à la Compagnie sahélienne d’entreprises (Cse), sont évalués à près de 16 milliards de francs Cfa ; ceux dus au Consortium d’entreprise (Cde) sont de 15 milliards. Et Eiffage/Sénégal (ex-Fougerolles) réclame une enveloppe de 27 milliards à l’Etat. Ces entreprises risquent ainsi de tomber en faillite, si elles ne sont pas payées d’ici le 15 octobre, prévient la même source.
Le drame est que, souligne-t-on, aucune de ces entreprises n’a reçu de l’argent de l’Etat du Sénégal en 2008, malgré le travail fait dans le cadre des grands chantiers de l’Etat. ‘Les Pme et entreprises des Btp n’ont pas reçu un seul sou de l’Etat du Sénégal. Ce qui renvoie une mauvaise image aux investisseurs’, fait remarquer notre source qui ajoute : ‘Cette situation risque d’amener la plupart de ces Pme et entreprises à faire un dépôt de bilan et jeter ainsi des milliers de responsables de familles dans la rue’.

Certaines entreprises, pliant sous le poids de la dette intérieure de l’Etat, comme Cde, ont ainsi décidé de ne pas renouveler les contrats à durée déterminée. Aujourd’hui, la tension est telle sur les salaires dans ces sociétés qu’on se demande, si ces entreprises pourront payer les salaires pour le mois de septembre.

Cet environnement dans lequel baignent les entreprises sénégalaises n’augure rien de bon pour elles. Parce qu’’en 2008, aucun paiement n’a été effectué et pour 2009, il n’y a pas encore de gros chantiers en vue. La seule bouée de sauvetage qui leur reste, se trouve sans doute dans les travaux qui pourraient être entrepris dans la banlieue avec les aménagements sur l’axe Guédiawaye-Pikine-Dakar et dans le domaine de l’assainissement’. Ce qui amène des observateurs à s’interroger sur ‘ce que vont faire les Pme et entreprises du Btp, les mois à venir’.

En outre, cette crise financière, qui frappe les entreprises sénégalaises, pourrait avoir des répercussions sur le choix des entreprises qui s’occuperont de la construction du deuxième tronçon de l’autoroute à péage. Et pour cause, le 15 octobre 2008 est la date retenue pour le dépôt des offres financières pour cette autoroute. L’opération de présélection avait révélé trois entreprises principales, dont Eiffag/Sénégal, la seule entreprise nationale pressentie. Et ‘cette société risque la faillite, parce que l’Etat lui doit 27 milliards’.

Dans le cadre des travaux de l’autoroute à péage, Eiffage/Sénégal avait été présélectionné au même titre que Autoroutes du Maroc - une société d’Etat marocaine en voie de privatisation - et Msf, une firme portugaise qui est intervenue dans le 1er tronçon de l’autoroute à péage, notamment de la Patte d’Oie à Pikine.

source walfadjri

leral .net