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«Si les Lions gagnent, ce sera la victoire du peuple et non de Wade…»

Rédigé par leral.net le Mardi 17 Janvier 2012 à 15:18 | | 2 commentaire(s)|

Le ministre conseiller du président de la république s’est prononcé sur la Can qui ouvre ses portes dans quelques jours. L’Etat a réuni toutes les conditions de performance pour permettre aux Lions de décrocher le premier titre continental. Il le souhaite de tout cœur, mais ajoute que ce sera la victoire du peuple et non de Me Wade. Entretien


«Si les Lions gagnent, ce sera la victoire du peuple et non de Wade…»
Ils sont nombreux à vous considérer comme un ministre des Sports bis au sein de la présidence. Qu’en est-il ?

Je suis le conseiller du Président de la République en matière de sport. Vous parlez d’Abdoulaye Mactar Diop. Nous avons longtemps échangé hier au stade. Ceux qui étaient au match entre le Sénégal et le Soudan nous ont vus. Je voudrais vous rappeler quand Abdoulaye Mactar était ministre de la Jeunesse et des Sports, la deuxième invitation qu’il a reçue venait de moi. La première, il était parti au Walo rencontrer les jeunes agriculteurs dirigés à l’époque par un certain Abdoulaye Diop, la deuxième invitation en 1988 venait de moi en qualité de président de l’Amicale des jeunes de Khombole. Je l’ai invité un week-end à Khombole. Depuis lors, on a les meilleures relations possibles. Ceux qui s’attendent à voir un conflit éventuel doivent déchanter. Nous ne faisons pas la même chose. A chaque fois qu’il y a un problème à régler quelque part, j’en parle au président qui prend les dispositions pour les régler. Lorsque le Sénégal devait jouer son premier match au Congo, à ce moment Abdoulaye Makhtar n’était pas ministre des Sports, en présence du ministre d’Etat directeur de cabinet, j’ai été voir le président qui a appelé Karim pour qu’un avion soit mis à la disposition de l’équipe nationale. Je n’ai pas attendu d’être saisi par qui que ce soit, car je sais ce que je dois faire.

Pour tous les autres matchs, c’est quasiment la même chose, au Cameroun, en Île Maurice partout. Maintenant si quelqu’un pense que ça, c’est marcher sur les platebandes de qui que ce soit, je pense que ce n’est pas l’essentiel. L’essentiel pour moi est que les problèmes soient résolus que notre équipe soit dans d’excellentes conditions de performance. Le Président dit souvent : « Je ne perdrais jamais le match des chefs d’Etat ». Cela veut dire qu’il met son équipe dans les meilleures conditions. Ce matin, j’ai reçu les responsables du douzième Gaïndé. Nous avons longtemps discuté pour voir, en parfait accord avec le Président, comment faire pour les aider à se rendre à Bata. Si avant moi, le ministère, le Cnoss et la Fsf avaient pris en charge ce dossier, je ne l’aurais pas fait. Et lors du match contre le Soudan, lorsque j’ai posé le problème à Abdoulaye Mactar Diop, il m’a dit de les prendre, de discuter avec eux et trouver des solutions. Cela veut dire qu’il doit y avoir une complémentarité dans ce que nous sommes en train de faire.

Je vous rappelle ce qui s’est passé au tournoi de la zone 2 de basket. Je prends à témoin Serigne Mboup qui m’a envoyé un Sms à 1 heure du matin pour m’apprendre que le lendemain à 14 h, si on ne verse pas 20.000 dollars, le Sénégal sera disqualifié à Dakar. Je suis venu voir le Président, le lendemain très tôt le matin, il a débloqué 20 000 dollars pour permettre à l’équipe nationale de jouer. Et c’est plusieurs fois que nous avons eu des cas comme cela. Nous avons une souplesse dans notre fonctionnement. Si les gens, quelque soit la personne concernée et quelque soit la discipline concernée - que ce soit en matière d’éducation, de sport ou autre, si quelqu’un ne veut pas qu’on intervienne dans un secteur donné, il faut qu’il prenne l’initiative d’anticiper et de régler les problèmes. Mais à chaque fois qu’il y aura un problème quelconque qui n’est pas résolu, je m’empresserai d’en parler au président de la République et de trouver une solution. Encore une fois, je ne pense pas qu’il puisse y avoir un quelconque conflit entre nous. D’ailleurs, je ne suis pas un homme de conflit. Plus que me défendre, je sais me battre, mais je ne vois pas la nécessité. Nous sommes dans le même bateau et nous devons tirer dans la même direction.

Comment avez-vous vécu le problème du renouvellement du contrat du sélectionneur national ?

J’estime que c’est un problème qui ne devait même pas se poser. Il faut rendre à César ce qui est à César. Amara Traoré a pris cette équipe au moment où personne n’y croyait. Il s’est battu. Quand je parle d’Amara, je veux parler aussi d’Amsatou Fall, voilà quelqu’un qui, dans l’ombre, a toujours fait un travail remarquable. Et on semble oublier que l’équipe du Sénégal finaliste de la Can 2002 et quart de finaliste de la Coupe du monde était celle d’Amsatou Fall. Il a été le premier à faire cette sélection avec les Mbaye Badji, Ousmane Diop, El Hadj Diouf qui est venu une première fois et qui est reparti. Donc aujourd’hui à la tête de la direction technique nationale avec tous les autres, ils font un travail remarquable. J’estime que ce problème de contrat ne devait même pas se poser. Pour moi la reconduction était tacite Il y a eu, c’est vrai, un retard. Dû à quoi ?

Chacun a sa compréhension des choses. Moi j’ai fait ce que je devais faire. C’est de me lever le samedi matin et d’aller voir le président de la République pour lui dire que nous avons des problèmes avec le renouvellement du contrat d’Amara Traoré. Le Président était étonné que pareil cas de figure puisse se produire. Je le lui ai expliqué. Peut-être qu’il a pris les dispositions qu’il devrait prendre, je n’en sais rien du tout. Je m’en limite à mon rôle. Le contrat a été signé au grand bonheur de tout le monde. Maintenant faire le link entre le contrat d’Amara et celui des autres est un faux débat. L‘équipe qui est en compétition, c’est l’équipe nationale A, ce ne sont pas les cadets, les juniors, les minimes ou les locaux. Et Amara m’a dit qu’on ne me donne pas un sou, qu’on me dise que M. Amara Traoré, votre contrat est de zéro Fcfa/an, que je vienne travailler pour mon pays. On ne peut pas être plus royaliste que le Roi. Heureusement que tout ceci est rentré dans l’ordre et je pense que c’est un Sénégal uni avec toutes les composantes autour de l’équipe nationale pour lui permettre de gagner. L’équipe ce n’est pas celle de Abdoulaye Wade seulement, ce n’est pas celle de Jean ou de Paul, c’est celle du Sénégal.

Pensez-vous que le trophée continental soit à la portée des Lions ?

Je vais vous surprendre. Non seulement je crois aux chances de cette équipe, mais cela ne date pas d’aujourd’hui. Demandez au staff technique, je discute souvent avec les entraîneurs à l’insu de tout le monde. Mon discours n’a jamais varié. Au moment de l’installation de l’actuelle Fsf, posez la question à Me Augustin Senghor, je lui disais que si eux ne ramènent pas le trophée continental au Sénégal, on n’aura jamais de Coupe. Je l’avais soutenu sans le connaître. Avant l’AG de la Fsf, je ne lui avais jamais serré la main. Pourtant dans l’intérêt du football sénégalais, je l’avais soutenu comme je pouvais le faire et lui le sait.

A l’époque, le mouvement sportif vous avait reproché votre impartialité ?

Je l’ai soutenu et je ne m’en cache pas. Malick Gackou m’avait appelé pour me dire : «Mais grand, il parait que vous êtes contre moi ». Je lui ai dit que je ne suis pas contre vous. Vous êtes mon ami ; Augustin je ne le connais pas. Malick même si on ne se fréquente pas, on a de bonnes relations, c’est un homme que je respecte beaucoup. Augustin je ne le connaissais pas, mais ma préférence est allée vers Augustin car je savais qu’il était l’homme de la situation. Il nous fallait un homme très équilibré, en dehors des chapelles politiques, qui pouvait être accepté de tout le monde. Et l’histoire est entrain de nous donner raison. Je crois aux chances de l’équipe nationale. La seule chose que je regrette pour le football sénégalais c’est que le Cnoss ne joue pas encore son rôle, car le Cnoss c’est le patron des fédérations, c’est le gouvernement du sport. Mais jusqu’à présent il est laissé en rade. Il faut le corriger pour avoir de meilleurs résultats, non pas pour le football mais pour les autres disciplines.

Ou en êtes-vous avec votre parachutage à la Ja de Dakar ?

(Rires). J’ai toujours été un fervent supporter de la Ja, cela est connu. Les gens me connaissent sous le nom de Thiam parce que j’ai été un gardien de but fan de la Ja et je m’habillais comme lui. L’année dernière quand j’ai constaté qu’il y avait des problèmes à la Ja, j’ai pris contact d’abord avec Ousmane Ndoye, puis Momar Ndiaye et enfin le professeur Issa Lô. Nous avons discuté entre fils de la Ja et nous avons pensé qu’il y avait des plages de convergence. Il était même question que certains qui n’étaient pas dans les instances puissent intégrer les différentes sections. Actuellement, la Ja est en deuxième division. L’Amicale des anciens joueurs est venue me voir sur la demande de Lamine Mboup qui me dit qu’elle voulait que je m’implique pour qu’on puisse aider la Ja à sortir la tête de l’eau. Je leur ai dit que je suis partant car je ne suis demandeur de rien du tout, mais si vous me sollicitez parce que je suis quand même de la Ja, je suis prêt à faire tout ce qui est possible. Nous avons discuté avec les uns et les autres pour les ramener à une position logique. Ils voulaient aller en Ag, je leur ai dit que cela ne réglerait aucun problème.

Finalement, un comité directeur élargi s’est réuni au Magic Land et un comité national de gestion du football a été créé. J’ai été désigné pour le diriger. J’ai proposé un bureau avec un manager général en la personne de Malick Benga qui a fait les beaux jours de la Ja. On a débuté le championnat et nous avons eu deux matchs nuls au départ, le troisième match a été gagné, on s’achemine vers le quatrième et je pense qu’on va gagner. Nous nous organisons pour mettre l’équipe dans de bonnes conditions, conditions de regroupement, de jeu et nous donnons des primes pour motiver davantage les joueurs. Encore une fois, le l’ai dit aux dirigeants de la Ja : « Vous ne me verrez jamais à une réunion de la Ja lever le plus petit doigt pour demander un poste ». Je suis prêt à aider

Et s’ils vous le proposent ?

On appréciera en ce moment. Mais en tout cas, je ne suis candidat à rien, sinon travailler pour que la JA puisse revenir en première division.

Nous sommes à quelques semaines de l’ouverture de la campagne électorale. Si jamais les lions gagnent la Can ne serait-ce pas un gain politique pour le candidat Wade ?

Nous ne pensons pas comme cela. Nous pensons en sportif. Le Sénégal attend un trophée continental depuis longtemps et nous pensons aujourd’hui que nous pouvons réunir les conditions pour le gagner. Maintenant c’est une compétition et être le meilleur ne veut pas dire gagner. Vous pouvez être le meilleur sur le terrain et perdre un match parce qu’un match peut se perdre sur un petit quelque chose. Nous avons arraché le nul au Cameroun et pourtant on n’aurait pu perdre par la faute d’un arbitre. Il avait donné un penalty à nos adversaires, mais les dieux du stade étaient avec nous. En tant qu’Etat, le président de la république fera tout ce qu’il doit faire pour que l’équipe soit dans d’excellentes conditions de performances. Nous avons la chance d’avoir des jeunes qui en veulent et qui ont les qualités requises pour remporter ce trophée. Nous avons un public qui colle à son équipe. Donc toutes les conditions sont réunies. Le reste est d’appeler tout le monde à se mobiliser derrière cette équipe nationale. En parlant de la presse, on n’a pas besoin de détruire une équipe au moment où d’autres s’attellent à la bâtir. Vous imaginez un journaliste qui révélerait en temps de guerre le nombre de soldats de son pays et leurs positions. Même si c’est une information, cela permet à l’ennemi de vous abattre. Si nous gagnons, encore une fois, c’est le Sénégal qui gagne. Ce n’est pas la victoire du président ou de quelqu’un d’autre, c’est la victoire de tout un peuple. Nous ne prenons pas cette question sous l’angle politicien, mais plutôt sous l’angle patriotique et sportif.

thierno Ba
Le Senegalais



1.Posté par wosala le 17/01/2012 20:17 (depuis mobile) | Alerter
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Ils ne gagneront pas !!!!

2.Posté par Ba le 17/01/2012 21:10 (depuis mobile) | Alerter
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Lii moo nekh le president à debloquer 20000 dollar puis ce que largent de letat Est logé au palais et au ministere de Karim.

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