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« Si nous attendons 2012, notre pays sera en lambeaux »

Invité de l’émission "Objection" diffusée sur les ondes de la radio Sud Fm ; le secrétaire général du PIT, a abordé entre autres sujets, sa maladie, l’affaire Alex Segura, les querelles de leadership au sein de Bennoo siggil Senegaal (Bss). Egal à lui-même, Amath Dansokho regrette d’avoir participé à l’installation du président Wade au pouvoir.


Rédigé par leral.net le Lundi 2 Novembre 2009 à 00:00 | | 0 commentaire(s)|

« Si nous attendons 2012, notre pays sera en lambeaux »
« Ma maladie, c’est le diabète qui avait sérieusement affecté ma jambe. Je n’ai rien qui puisse justifier une inquiétude. Je ne suis pas maladif ». Après avoir dressé un bilan rassurant de sa santé, Amath Dansokho a ouvert le feu, tout en soulignant qu’il ne peut pas se permettre d’aller "en repos" alors que le pays vit des "heures graves". Il se sent d’autant plus responsable qu’il estime faire partie de ceux qui ont porté Wade au pouvoir. « Les problèmes du Sénégal me concernent au premier chef et je suis dans les moyens de me battre contre celui qui est là car, c’est dans ce salon (le sien) que Wade a été porté au pouvoir ».

Comme il aime bien le faire, Amath Dansokho rappelle les conditions qui ont donné naissance à la ca 2000 : « c’est ici que nous avons actionné les leviers car son parti était en déliquescence. Wade s’en était lavé les mains car, il n’avait plus d’argent. J’assume mes responsabilités ; je suis tenu de me battre pour qu’il parte le plus rapidement possible »

Et parmi les raisons qu’il avance pour pousser le patron du Pds vers la sortie, il y a l’affaire Segura du nom de l’ex-représentant du Fmi dans notre pays, au cœur d’un scandale de corruption.

« Je crois que le monde entier est interloqué par cette tentative de corruption d’un fonctionnaire international. C’est la honte pour le Sénégal ; c’est une clameur internationale et ce qu’il a fait, est incroyable. Mais, il est un habitué des faits. Il s’est installé dans une bulle de corruption qui participe au code génétique de son pouvoir », s’indigne Amath Dansokho. Et à son avis, Wade a associé les étrangers dans cette frénésie corruptrice.

« Tout le monde a été sidéré par les vols pendant longtemps (sic). Il y a eu des cas pareils dans son cabinet. Un directeur de cabinet a failli être limogé. Dès les premiers jours de l’alternance en 2000, on l’a vu se disputer avec son chef de cabinet devant le protocole français. Il est le seul chef d’Etat qui a les poches pleines d’argent. Il est la corruption personnifiée », déclare-t-il en commentant les cas de vols commis à la présidence.

Au regard de tous ces scandales, il ajoute : « Notre République est sens dessus-dessous. C’est à cela qu’il faut mettre un terme le plus rapidement possible. C’est un prédateur et un système de prédateurs. Si nous attendons jusqu’en 2012, notre pays sera en lambeaux. On va s’entretuer et lui va prendre l’avion avec sa famille ».

Amath Dansokho a déploré les querelles de leadership au sein de Benoo sur la candidature en 2012. Il est favorable à une candidature unique. « Je préviens la chambre d’enregistrement de Wade. Si jamais, elle décide de supprimer le second tour, notre riposte sera foudroyante », avertit Dansokho.

- Par ZAHRA -
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