Abdoul Aziz Sow assurait du contraire. Abdoul Aziz Sow, le Délégué général du Fesman, a clamé, comme son binôme Sindjély Wade, que les quelque 35 milliards nécessaires à l’organisation du Festival mondial des arts nègres (Fesman) devaient provenir des contributions extérieures à plus de 90 % (voir en encadré des extraits de l’interview accordée au journal L’Observateur n° 2162 du lundi 6 décembre 2010). Que nenni ! C’est bel et bien l’Etat du Sénégal qui a assuré le financement de cette manifestation qui se déroule du 10 au 31 décembre 2010. Déjà une première enveloppe de 17 milliards avait été dégagée et mise à la disposition de la première équipe chargée d’organiser le Fesman et dirigée par l’écrivain Alioune Badara Bèye. Cette enveloppe a été totalement dépensée. Mais à deux semaines du démarrage du festival, rien n’était encore au point tant du point de vue des préparations des sites que de l’accueil des délégations étrangères. Une source proche du ministère des Finances renseigne qu’une réunion de crise avait été organisée autour du Président Wade pour voir comment trouver les fonds nécessaires pour débloquer la situation. Un témoin rapporte que Sindjély Wade qui craignait d’essuyer le revers de sa vie était pratiquement tout en pleurs. Le ministère des Finances était resté inflexible avouant n’avoir aucune possibilité de mobiliser les crédits nécessaires à partir du budget de l’Etat d’autant, qu’en cette période de fin d‘année, toutes les administrations publiques ont pratiquement épuisé leurs budgets respectifs.
La solution pour sortir de l’impasse a été donc de recourir à un emprunt sur la place financière de Dakar. Ainsi, un montage financier a été conçu pour demander à la Banque islamique du Sénégal d’allonger la bagatelle de 10 milliards de francs Cfa. La somme a pu être dégagée et les organisateurs du Fesman en ont tiré les montants pour payer à la dernière minute des titres de voyages auprès de compagnies aériennes qui n’entendaient pas consentir de crédits au Fesman. Aussi certains artistes ont été payés. Il reste que la somme de 10 milliards ne pouvait couvrir toutes les dépenses et la Société générale de banque a été appelée à la rescousse. La Sgbs accordera une ligne de découvert au Fesman pour un montant de l’ordre de 5 milliards de francs. De grandes vedettes comme Akon, Youssou Ndour et autres ont pu être payées sur ce crédit ouvert par la Sgbs tout comme la société Senecartours adjudicatrice du marché de location de véhicules. Un banquier précise que le ministre d’Etat Samuel Sarr, qui officie présentement comme conseiller financier du Président Wade, s’est beaucoup investi pour dénouer la situation. Les hôtels comme le Méridien Président, l’hôtel Les Almadies entre autres attendront de passer à la caisse.
L’Etat du Sénégal aura donc à rembourser ces créances sur la base de traites à échéances."
La solution pour sortir de l’impasse a été donc de recourir à un emprunt sur la place financière de Dakar. Ainsi, un montage financier a été conçu pour demander à la Banque islamique du Sénégal d’allonger la bagatelle de 10 milliards de francs Cfa. La somme a pu être dégagée et les organisateurs du Fesman en ont tiré les montants pour payer à la dernière minute des titres de voyages auprès de compagnies aériennes qui n’entendaient pas consentir de crédits au Fesman. Aussi certains artistes ont été payés. Il reste que la somme de 10 milliards ne pouvait couvrir toutes les dépenses et la Société générale de banque a été appelée à la rescousse. La Sgbs accordera une ligne de découvert au Fesman pour un montant de l’ordre de 5 milliards de francs. De grandes vedettes comme Akon, Youssou Ndour et autres ont pu être payées sur ce crédit ouvert par la Sgbs tout comme la société Senecartours adjudicatrice du marché de location de véhicules. Un banquier précise que le ministre d’Etat Samuel Sarr, qui officie présentement comme conseiller financier du Président Wade, s’est beaucoup investi pour dénouer la situation. Les hôtels comme le Méridien Président, l’hôtel Les Almadies entre autres attendront de passer à la caisse.
L’Etat du Sénégal aura donc à rembourser ces créances sur la base de traites à échéances."