8 heures 30 minutes au Bloc des Madeleines. Les avocats se mobilisent en grand nombre dans la cour du Palais de Justice. Ils sont habillés en robes noires. Non pas pour plaider des dossiers devant les tribunaux, mais pour exprimer leur colère et manifester leur solidarité à leur confrère Me Biram Sassoum Sy. Ce dernier a fait l’objet d’un traitement jugé humiliant par ses nombreux confrères, mobilisés hier par le conseil de l’Ordre des avocats du Sénégal, à la suite d’une réunion tenue mardi dernier. Pour exprimer leur courroux, les «robes noires» ont opté pour la tenue d’un sit-in au temple de Themis.
Hier matin, les avocats ont donc décidé de tourner le dos aux salles d’audiences. Un climat très apaisé entre confrères, debout dans la grande cour. Certains s’étaient isolés avec leurs clients pour les informer de la situation, avant de différer leur rendez-vous
En tout et pour tout, le sit-in n’a duré qu’environ 30 minutes. A la fin de la manifestation, des lettres de constitutions ont été remises à tous les avocats qui étaient présents.
Un mini car de la Gendarmerie, à bord duquel il y avait des gendarmes, sera dépêché sur les lieux. Ces derniers occuperont l’intérieur de la cour du Bloc des Madeleines pour assurer la sécurité. A l’image de ces derniers, un détachement d’éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi), en possession de leurs matraques, était posté devant la porte qui fait face à la Corniche, à quelques mètres du bureau du Doyen des juges d’instruction.
LES ANCIENS BATONNIERS ETAIENT DE LA PARTIE
Même Me El Hadj Amadou Sall, ministre porte-parole du chef de l’Etat, a fait une halte devant le Bloc des Madeleines. Me Sall, qui ne portait pas de toge, est descendu de son véhicule, pour manifester sa solidarité à ses nombreux confrères. Quelques minutes de présence sur les lieux puis, cap sur la Présidence pour démarrer sa journée de travail.
Le sit-in des «robes noires» a aussi enregistré la participation d’anciens bâtonniers de l’Ordre des avocats du Sénégal. Ainsi, l’on a pu noter la présence de Mes Moustapha Seck, Ely Ousmane Sarr, Bocar Niang, Yérim Thiam… Tous ces anciens présidents du conseil de l’Ordre des avocats du Sénégal étaient aussi habillés, pour la circonstance, en robe noire.
Par ailleurs, Me Moussa Félix Sow, prédécesseur de Me Mame Adama Guèye au bâtonnat, en voyage à Arusha, en Tanzanie, a envoyé un message de solidarité à ses confrères.
Après le sit-in, Maître Adama Guèye, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal, après avoir félicité ses confrères, prend la parole et s’adresse à ces derniers : «Nous allons assurer notre rôle de veille, quelque soit la personne atteinte», lance t-il. C’est sur ces propos que la mobilisation prendra fin aux environs de 10h 20.
«CE N’EST PAS NORMAL, ON DEVAIT NOUS PREVENIR»
Mais, si les avocats étaient absents pour plaider certains dossiers, cela n’a pas empêché certaines salles d’audiences d’être fonctionnelles. Sur place, on pouvait noter que les salles d’audiences du Tribunal correctionnel, celles du Tribunal du travail et celles du Tribunal des Flagrants délits fonctionnaient. Par contre, la majeure partie des dossiers appelés a fait l’objet d’un renvoi. Et cela n’a pas plu à une partie du public. «Ce n’est pas normal, on aurait dû nous prévenir. Je ne sais par quel moyen, mais au moins, on devait nous avertir. J’ai un prévenu. Il a été incarcéré depuis plus d’un mois. Parce que son procès a été renvoyé à plusieurs reprises. Ce matin (hier), son avocat devait plaider pour lui. Mais, malheureusement, ils ont dit qu’ils ne travaillent pas aujourd’hui durant toute la journée, on vient de renvoyer encore son procès», se désole le vieux Daouda Thiam. Même son de cloche chez d’autres qui font le pied de grue devant la grande porte du Bloc des Madeleines.
ME SY RACONTE son arrestation
Maître Birame Sassoum Sy, qui est à la base de la journée sans plaidoirie d’hier, est revenu sur les faits qui lui ont valu son interpellation puis son inculpation. A ce propos, il s’est confié à l’ancien bâtonnier des avocats du Sénégal, Maître Moustapha Seck en ces termes : «Cela s’est passé lors des manifestations des jeunes de Rebeuss, samedi dernier. Je suis tombé sur une voie prise par la foule. J’ai alors cherché à faire demi-tour pour contourner et emprunter une autre voie. C’est à ce moment qu’un policier m’a interpellé pour me dire que j’avais pris part aux manifestations. Il m’a demandé de descendre de mon véhicule. Je n’ai même pas eu le temps d’éteindre le moteur de mon véhicule, le policier m’a pris au collet, extirpé de mon véhicule et de force, il m’a jeté dans une fourgonnette». «A la Police quand j’ai décliné mon identité, les policiers n’en ont même pas tenu compte. Il m’ont mis en garde à vue durant deux jours avant de me relaxer, lundi», conclut l’avocat.
source le quotidien
Hier matin, les avocats ont donc décidé de tourner le dos aux salles d’audiences. Un climat très apaisé entre confrères, debout dans la grande cour. Certains s’étaient isolés avec leurs clients pour les informer de la situation, avant de différer leur rendez-vous
En tout et pour tout, le sit-in n’a duré qu’environ 30 minutes. A la fin de la manifestation, des lettres de constitutions ont été remises à tous les avocats qui étaient présents.
Un mini car de la Gendarmerie, à bord duquel il y avait des gendarmes, sera dépêché sur les lieux. Ces derniers occuperont l’intérieur de la cour du Bloc des Madeleines pour assurer la sécurité. A l’image de ces derniers, un détachement d’éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi), en possession de leurs matraques, était posté devant la porte qui fait face à la Corniche, à quelques mètres du bureau du Doyen des juges d’instruction.
LES ANCIENS BATONNIERS ETAIENT DE LA PARTIE
Même Me El Hadj Amadou Sall, ministre porte-parole du chef de l’Etat, a fait une halte devant le Bloc des Madeleines. Me Sall, qui ne portait pas de toge, est descendu de son véhicule, pour manifester sa solidarité à ses nombreux confrères. Quelques minutes de présence sur les lieux puis, cap sur la Présidence pour démarrer sa journée de travail.
Le sit-in des «robes noires» a aussi enregistré la participation d’anciens bâtonniers de l’Ordre des avocats du Sénégal. Ainsi, l’on a pu noter la présence de Mes Moustapha Seck, Ely Ousmane Sarr, Bocar Niang, Yérim Thiam… Tous ces anciens présidents du conseil de l’Ordre des avocats du Sénégal étaient aussi habillés, pour la circonstance, en robe noire.
Par ailleurs, Me Moussa Félix Sow, prédécesseur de Me Mame Adama Guèye au bâtonnat, en voyage à Arusha, en Tanzanie, a envoyé un message de solidarité à ses confrères.
Après le sit-in, Maître Adama Guèye, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal, après avoir félicité ses confrères, prend la parole et s’adresse à ces derniers : «Nous allons assurer notre rôle de veille, quelque soit la personne atteinte», lance t-il. C’est sur ces propos que la mobilisation prendra fin aux environs de 10h 20.
«CE N’EST PAS NORMAL, ON DEVAIT NOUS PREVENIR»
Mais, si les avocats étaient absents pour plaider certains dossiers, cela n’a pas empêché certaines salles d’audiences d’être fonctionnelles. Sur place, on pouvait noter que les salles d’audiences du Tribunal correctionnel, celles du Tribunal du travail et celles du Tribunal des Flagrants délits fonctionnaient. Par contre, la majeure partie des dossiers appelés a fait l’objet d’un renvoi. Et cela n’a pas plu à une partie du public. «Ce n’est pas normal, on aurait dû nous prévenir. Je ne sais par quel moyen, mais au moins, on devait nous avertir. J’ai un prévenu. Il a été incarcéré depuis plus d’un mois. Parce que son procès a été renvoyé à plusieurs reprises. Ce matin (hier), son avocat devait plaider pour lui. Mais, malheureusement, ils ont dit qu’ils ne travaillent pas aujourd’hui durant toute la journée, on vient de renvoyer encore son procès», se désole le vieux Daouda Thiam. Même son de cloche chez d’autres qui font le pied de grue devant la grande porte du Bloc des Madeleines.
ME SY RACONTE son arrestation
Maître Birame Sassoum Sy, qui est à la base de la journée sans plaidoirie d’hier, est revenu sur les faits qui lui ont valu son interpellation puis son inculpation. A ce propos, il s’est confié à l’ancien bâtonnier des avocats du Sénégal, Maître Moustapha Seck en ces termes : «Cela s’est passé lors des manifestations des jeunes de Rebeuss, samedi dernier. Je suis tombé sur une voie prise par la foule. J’ai alors cherché à faire demi-tour pour contourner et emprunter une autre voie. C’est à ce moment qu’un policier m’a interpellé pour me dire que j’avais pris part aux manifestations. Il m’a demandé de descendre de mon véhicule. Je n’ai même pas eu le temps d’éteindre le moteur de mon véhicule, le policier m’a pris au collet, extirpé de mon véhicule et de force, il m’a jeté dans une fourgonnette». «A la Police quand j’ai décliné mon identité, les policiers n’en ont même pas tenu compte. Il m’ont mis en garde à vue durant deux jours avant de me relaxer, lundi», conclut l’avocat.
source le quotidien