La situation des étudiants étrangers se corse à Nice. En effet des centaines d’étudiants étrangers sont expulsés de leur logement dans les résidences universitaires de Nice. Ils sont algériens, marocains, tunisiens, guinéens, gabonais, maliens, sénégalais, asiatiques, etc.
Depuis de nombreuses années un grand nombre d’étudiants se retrouve chaque année dans la rue à Nice parce que le CROUS ne prolonge pas leur contrat dans les cités jusqu’en septembre. Précédemment, au début de chaque mois de juin, les étudiants en stage, en thèse ou ayant un travail à durée indéterminée font une demande de maintien en cité universitaire. Parmi les nombreux dossiers, le CROUS faisait un tri et ne retenait que quelques uns.
Cette année, sous le prétexte fallacieux de la tenue des jeux de la Francophonie en septembre, le CROUS a rejeté toutes les demandes. Ce n’est point une raison fondée car le maintien d’été ne concerne que les mois de juillet et d’aout alors que lesdits jeux auront lieu en septembre. Contre toute légalité, le CROUS a sommé les étudiants de quitter leur logement dès le 27 juin alors que leur contrat n’expire que le 30 juin. En même temps, il a commencé à recevoir les touristes dans les résidences qui sont devenues des hôtels alors qu’ils sont destinés aux étudiants.
La situation des étudiants étrangers à Nice est des plus délicates en été pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il est très difficile d’avoir un logement en ville à cette période où la plupart des bailleurs louent aux touristes à la semaine et à des prix qu’aucun étudiant ne peut payer. Ensuite, c’est la période des stages pour bon nombre d’étudiants. Quant aux autres, c’est en ce moment qu’ils profitent pour travailler un peu afin de faire face aux frais de la rentrée.
Ce qui est aberrant dans tout cela, c’est l’attitude du CROUS de Nice-Toulon qui ne fonctionne pas comme les autres entités du CNOUS en France. Chaque année des résidences entières sont fermées jusqu’à la rentrée, d’autres sont louées aux touristes, et à côté, des étudiants étrangers élisent domicile dans les rues !
Voilà comment Nice traite les étudiants qu’elle reçoit chez elle. Les étudiants se sont mobilisés et sont soutenus par quelques associations pour faire valoir leur droit au logement. Beaucoup d’entre eux ont déjà commencé à faire des transferts pour poursuivre leurs études dans d’autres villes françaises plus accueillantes.
Il n’est pas exagéré de crier au racisme ou à la xénophobie car si ces étudiants étaient français, les autorités du CROUS auraient trouvé une solution pour les loger. Ceci est indigne d’un pays qui croit être un porte-étendard de l’égalité et des droits de l’homme !
Amadou Oury Diallo, doctorant à l’Université de Nice-Sophia Antipolis.
Depuis de nombreuses années un grand nombre d’étudiants se retrouve chaque année dans la rue à Nice parce que le CROUS ne prolonge pas leur contrat dans les cités jusqu’en septembre. Précédemment, au début de chaque mois de juin, les étudiants en stage, en thèse ou ayant un travail à durée indéterminée font une demande de maintien en cité universitaire. Parmi les nombreux dossiers, le CROUS faisait un tri et ne retenait que quelques uns.
Cette année, sous le prétexte fallacieux de la tenue des jeux de la Francophonie en septembre, le CROUS a rejeté toutes les demandes. Ce n’est point une raison fondée car le maintien d’été ne concerne que les mois de juillet et d’aout alors que lesdits jeux auront lieu en septembre. Contre toute légalité, le CROUS a sommé les étudiants de quitter leur logement dès le 27 juin alors que leur contrat n’expire que le 30 juin. En même temps, il a commencé à recevoir les touristes dans les résidences qui sont devenues des hôtels alors qu’ils sont destinés aux étudiants.
La situation des étudiants étrangers à Nice est des plus délicates en été pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il est très difficile d’avoir un logement en ville à cette période où la plupart des bailleurs louent aux touristes à la semaine et à des prix qu’aucun étudiant ne peut payer. Ensuite, c’est la période des stages pour bon nombre d’étudiants. Quant aux autres, c’est en ce moment qu’ils profitent pour travailler un peu afin de faire face aux frais de la rentrée.
Ce qui est aberrant dans tout cela, c’est l’attitude du CROUS de Nice-Toulon qui ne fonctionne pas comme les autres entités du CNOUS en France. Chaque année des résidences entières sont fermées jusqu’à la rentrée, d’autres sont louées aux touristes, et à côté, des étudiants étrangers élisent domicile dans les rues !
Voilà comment Nice traite les étudiants qu’elle reçoit chez elle. Les étudiants se sont mobilisés et sont soutenus par quelques associations pour faire valoir leur droit au logement. Beaucoup d’entre eux ont déjà commencé à faire des transferts pour poursuivre leurs études dans d’autres villes françaises plus accueillantes.
Il n’est pas exagéré de crier au racisme ou à la xénophobie car si ces étudiants étaient français, les autorités du CROUS auraient trouvé une solution pour les loger. Ceci est indigne d’un pays qui croit être un porte-étendard de l’égalité et des droits de l’homme !
Amadou Oury Diallo, doctorant à l’Université de Nice-Sophia Antipolis.