Mme le Maire, après un long processus de désignation du candidat de la Coalition Taxawu Dakar à la candidature de Yewwi Askan Wi, on a préféré Barthélémy Dias à vous, le maire sortant. Comment avez-vous vécu ce choix de Khalifa Sall qui s’est opéré à la toute dernière minute ?
Je l’ai pris avec sérénité. Même si j’ai eu une petite surprise liée au fait que le principe avait été retenu de reconduire tous les maires sortants membres de la coalition.
Donc, il était convenu que c’est vous qui devait être retenue comme candidate de Taxawu Dakar pour la candidature de Yewwi ?
En tout cas, vous remarquerez que tous les maires sortants de Taxawu Senegaal au niveau du département de Dakar, ont été reconduits, à l’exception de ma personne. Ce qui, vous en conviendrez, suscite un malaise et beaucoup d’interrogations de la part de ma famille, mes amis et compagnons politiques. Ceci étant, je me consacre désormais à la préparation de ma campagne.
Est-ce que vous n’avez pas péché par excès de confiance en Khalifa Sall ?
Pas du tout. Dans ma nature, je suis fidèle en amitié et en relation politique. Et vous verrez que tout au long de ma carrière, je n’ai jamais pris l’initiative de la rupture. Je reste constante dans mes valeurs de fidélité en amitié. Toutefois, je suis la candidate et tête de liste de l’Union Citoyenne Bunt bi et je me battrai pour la victoire à Dakar.
Certes, vous prenez toujours les choses avec philosophie, mais cela n’a pas empêché tout de même votre décision de passer par l’Union Citoyenne Bunt bi pour défendre votre bilan. Qu’est ce qui justifie votre détermination à vouloir vous présenter ?
Ma décision d’aller à l’élection municipale répond à ma volonté de rendre compte du mandat qui m’a été confié et de l’appel des femmes à porter ce combat. C’est l’occasion pour moi de remercier toutes les organisations féminines, en particulier le Caucus des femmes leaders, pour leur soutien massif et spontané.
Vous faites souvent allusion aux organisations féminines, que vous inspire l’actualité récente avec le viol présumé de Miss Sénégal 2020 ?
L’agression sexuelle, de quelque nature que ce soit, est une abomination qu’il faut condamner avec la dernière énergie. Les récents événements, à ce sujet, nous rappellent combien il est important de réfléchir sur nos attitudes et propos, pour ne pas donner l’impression d’installer « la culture du viol ».
Une femme n’est jamais coupable de son viol. Elle en est la victime. Oser dénoncer son viol est déjà un acte de courage. Un premier pas vers le soulagement de son traumatisme, vers la restauration de son honneur et sa dignité à jamais altérés. En attendant que la justice se saisissent de cette affaire, ne délégitimons pas la parole de la victime.
Politiques, religieux, membres de la société civile, artistes, leaders d’opinion, nous devons nous engager à agir ensemble pour lutter contre les insécurités que certaines femmes vivent souvent dans le silence.
Depuis le début de l’année 2021, la ville de Dakar a démarré, dans la commune de Parcelles assainies, la réalisation de « la Maison de la femme », qui sera un espace de vie où les femmes vulnérables pourront recevoir un paquet de services nécessaires pour les aider à surmonter leur peur.
Après votre entrevue avec Khalifa Sall qui est venu exprès vous rencontrer chez vous pour vous faire part de sa décision, la presse a fait état d’une rencontre avec votre famille et des collaborateurs. Selon ces mêmes indiscrétions, c’est à la suite de ces réunions que vous avez décidé de rempiler à la mairie de Dakar. Qu’en est-il ?
Il ne faut pas oublier que j’avais déposé ma candidature en bonne et due forme au sein de la coalition Taxawu Dakar. Car dans mon esprit et conformément à la charte de Yewwi Askan Wi, il était retenu de reconduire les maire sortants à leur poste. Et naturellement, il appartient à celui qui a exercé le mandat, d’en assumer la responsabilité et personne d’autre.
Soham Wardini tête de liste de l’Union citoyenne Bunt Bi à Dakar, est-ce simplement une alliance politique pour les Locales ou bien c’est la fin d’un compagnonnage avec Taxawu Dakar ?
Pour l’instant, je suis concentrée sur ma campagne. Toutefois je tiens à remercier l’Union Citoyenne Bunt bi qui m’a offert l’opportunité de présenter une liste pour la ville de Dakar.
Le candidat choisi par la coalition Yewwi Askan Wi dit que vous n’êtes pas présente dans les sondages ?
En ce qui me concerne, dans cette campagne électorale, je me concentre sur le projet de société que je présenterai aux Dakaroises et Dakarois. Je ne serais jamais dans le débat de bas étage. Je ne répondrai à aucune invective, ni pique politiques. Nous avons le devoir et la lourde responsabilité de servir de modèles aux jeunes générations. Je ne terminerai pas sans inviter tous les candidats à un débat de programme, car c’est sur cela que nous attendent les électeurs pour faire leur choix.
Vous êtes aujourd’hui 6 candidats pour la mairie de Dakar, en quoi Soham Wardini serait plus légitime entre guillemets que les autres, pour espérer remporter les élections du 23 janvier prochain ?
D’abord, je suis la candidate de Dakar. Ensuite, m’appuyant sur le bilan que je soumettrai aux Dakaroises et aux Dakarois, j’entends faire partager ma vision du Dakar de demain, basée sur un programme qui sera dévoilé à l’ouverture de la campagne. Enfin, l’ambition que nous avons de faire de Dakar une ville propre, verte et sobre en carbone, une ville sûre et apaisée et où il fait bien vivre. Toujours est-il, qu’il appartiendra aux Dakaroises et aux Dakarois de juger de ma légitimité à présider aux destinées de notre chère capitale.
Est-ce que le seul bilan de Soham Wardini, que certains pensent que vous partagez avec Khalifa Sall, suffit pour convaincre les dakarois ?
Il s’agit certes d’un bilan partagé avec Khalifa Sall que nous devons présenter par souci de redevabilité. Toutefois, emporter la conviction des électeurs, devra reposer sur une offre politique nouvelle qui prend en charge les préoccupations des dakaroises et des dakarois.
Beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux font état d’une supposée collusion avec le pouvoir en place. C’est la réalité ou c’est juste une accusation ?
Je pense que les gens font souvent une confusion entre la collaboration avec l’Etat et la collusion au plan politique. La Mairie est une institution, démembrement de l’Etat, et comme l’ont toujours fait mes prédécesseurs, il m’a paru nécessaire de travailler avec l’Etat, pour l’intérêt des Dakarois.
Les gens oublient souvent que les collectivités territoriales tiennent leurs compétences, qui sont transférées par l’Etat. Il est donc illusoire de vouloir travailler pour la ville et ne pas solliciter les services déconcentrés.
Quelles sont aujourd’hui vos relations avec le chef de l’Etat Macky Sall ou plus officiellement, avec le Pouvoir central ?
Des relations de travail dans le respect des valeurs de la République.
Vous avez été la première femme maire de la ville de Dakar, avec aujourd’hui une expérience claire de la gestion de cette institution. Pensez-vous qu’un maire de Dakar peut réussir son mandat dans une certaine opposition avec le pouvoir central ?
En ma qualité de maire,, je ne m’inscris pas dans une dynamique conflictuelle avec l’Etat. La mission essentielle de toute collectivité locale est de travailler à l’amélioration de la qualité et des conditions de vie des citoyens. Il parait inconcevable, à mes yeux, de se tromper de combat en voulant utiliser la mairie comme une arme politique. Le seul combat qui mérite d’être mené, est le bien-être des Dakaroises et des Dakarois.
Je l’ai pris avec sérénité. Même si j’ai eu une petite surprise liée au fait que le principe avait été retenu de reconduire tous les maires sortants membres de la coalition.
Donc, il était convenu que c’est vous qui devait être retenue comme candidate de Taxawu Dakar pour la candidature de Yewwi ?
En tout cas, vous remarquerez que tous les maires sortants de Taxawu Senegaal au niveau du département de Dakar, ont été reconduits, à l’exception de ma personne. Ce qui, vous en conviendrez, suscite un malaise et beaucoup d’interrogations de la part de ma famille, mes amis et compagnons politiques. Ceci étant, je me consacre désormais à la préparation de ma campagne.
Est-ce que vous n’avez pas péché par excès de confiance en Khalifa Sall ?
Pas du tout. Dans ma nature, je suis fidèle en amitié et en relation politique. Et vous verrez que tout au long de ma carrière, je n’ai jamais pris l’initiative de la rupture. Je reste constante dans mes valeurs de fidélité en amitié. Toutefois, je suis la candidate et tête de liste de l’Union Citoyenne Bunt bi et je me battrai pour la victoire à Dakar.
Certes, vous prenez toujours les choses avec philosophie, mais cela n’a pas empêché tout de même votre décision de passer par l’Union Citoyenne Bunt bi pour défendre votre bilan. Qu’est ce qui justifie votre détermination à vouloir vous présenter ?
Ma décision d’aller à l’élection municipale répond à ma volonté de rendre compte du mandat qui m’a été confié et de l’appel des femmes à porter ce combat. C’est l’occasion pour moi de remercier toutes les organisations féminines, en particulier le Caucus des femmes leaders, pour leur soutien massif et spontané.
Vous faites souvent allusion aux organisations féminines, que vous inspire l’actualité récente avec le viol présumé de Miss Sénégal 2020 ?
L’agression sexuelle, de quelque nature que ce soit, est une abomination qu’il faut condamner avec la dernière énergie. Les récents événements, à ce sujet, nous rappellent combien il est important de réfléchir sur nos attitudes et propos, pour ne pas donner l’impression d’installer « la culture du viol ».
Une femme n’est jamais coupable de son viol. Elle en est la victime. Oser dénoncer son viol est déjà un acte de courage. Un premier pas vers le soulagement de son traumatisme, vers la restauration de son honneur et sa dignité à jamais altérés. En attendant que la justice se saisissent de cette affaire, ne délégitimons pas la parole de la victime.
Politiques, religieux, membres de la société civile, artistes, leaders d’opinion, nous devons nous engager à agir ensemble pour lutter contre les insécurités que certaines femmes vivent souvent dans le silence.
Depuis le début de l’année 2021, la ville de Dakar a démarré, dans la commune de Parcelles assainies, la réalisation de « la Maison de la femme », qui sera un espace de vie où les femmes vulnérables pourront recevoir un paquet de services nécessaires pour les aider à surmonter leur peur.
Après votre entrevue avec Khalifa Sall qui est venu exprès vous rencontrer chez vous pour vous faire part de sa décision, la presse a fait état d’une rencontre avec votre famille et des collaborateurs. Selon ces mêmes indiscrétions, c’est à la suite de ces réunions que vous avez décidé de rempiler à la mairie de Dakar. Qu’en est-il ?
Il ne faut pas oublier que j’avais déposé ma candidature en bonne et due forme au sein de la coalition Taxawu Dakar. Car dans mon esprit et conformément à la charte de Yewwi Askan Wi, il était retenu de reconduire les maire sortants à leur poste. Et naturellement, il appartient à celui qui a exercé le mandat, d’en assumer la responsabilité et personne d’autre.
Soham Wardini tête de liste de l’Union citoyenne Bunt Bi à Dakar, est-ce simplement une alliance politique pour les Locales ou bien c’est la fin d’un compagnonnage avec Taxawu Dakar ?
Pour l’instant, je suis concentrée sur ma campagne. Toutefois je tiens à remercier l’Union Citoyenne Bunt bi qui m’a offert l’opportunité de présenter une liste pour la ville de Dakar.
Le candidat choisi par la coalition Yewwi Askan Wi dit que vous n’êtes pas présente dans les sondages ?
En ce qui me concerne, dans cette campagne électorale, je me concentre sur le projet de société que je présenterai aux Dakaroises et Dakarois. Je ne serais jamais dans le débat de bas étage. Je ne répondrai à aucune invective, ni pique politiques. Nous avons le devoir et la lourde responsabilité de servir de modèles aux jeunes générations. Je ne terminerai pas sans inviter tous les candidats à un débat de programme, car c’est sur cela que nous attendent les électeurs pour faire leur choix.
Vous êtes aujourd’hui 6 candidats pour la mairie de Dakar, en quoi Soham Wardini serait plus légitime entre guillemets que les autres, pour espérer remporter les élections du 23 janvier prochain ?
D’abord, je suis la candidate de Dakar. Ensuite, m’appuyant sur le bilan que je soumettrai aux Dakaroises et aux Dakarois, j’entends faire partager ma vision du Dakar de demain, basée sur un programme qui sera dévoilé à l’ouverture de la campagne. Enfin, l’ambition que nous avons de faire de Dakar une ville propre, verte et sobre en carbone, une ville sûre et apaisée et où il fait bien vivre. Toujours est-il, qu’il appartiendra aux Dakaroises et aux Dakarois de juger de ma légitimité à présider aux destinées de notre chère capitale.
Est-ce que le seul bilan de Soham Wardini, que certains pensent que vous partagez avec Khalifa Sall, suffit pour convaincre les dakarois ?
Il s’agit certes d’un bilan partagé avec Khalifa Sall que nous devons présenter par souci de redevabilité. Toutefois, emporter la conviction des électeurs, devra reposer sur une offre politique nouvelle qui prend en charge les préoccupations des dakaroises et des dakarois.
Beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux font état d’une supposée collusion avec le pouvoir en place. C’est la réalité ou c’est juste une accusation ?
Je pense que les gens font souvent une confusion entre la collaboration avec l’Etat et la collusion au plan politique. La Mairie est une institution, démembrement de l’Etat, et comme l’ont toujours fait mes prédécesseurs, il m’a paru nécessaire de travailler avec l’Etat, pour l’intérêt des Dakarois.
Les gens oublient souvent que les collectivités territoriales tiennent leurs compétences, qui sont transférées par l’Etat. Il est donc illusoire de vouloir travailler pour la ville et ne pas solliciter les services déconcentrés.
Quelles sont aujourd’hui vos relations avec le chef de l’Etat Macky Sall ou plus officiellement, avec le Pouvoir central ?
Des relations de travail dans le respect des valeurs de la République.
Vous avez été la première femme maire de la ville de Dakar, avec aujourd’hui une expérience claire de la gestion de cette institution. Pensez-vous qu’un maire de Dakar peut réussir son mandat dans une certaine opposition avec le pouvoir central ?
En ma qualité de maire,, je ne m’inscris pas dans une dynamique conflictuelle avec l’Etat. La mission essentielle de toute collectivité locale est de travailler à l’amélioration de la qualité et des conditions de vie des citoyens. Il parait inconcevable, à mes yeux, de se tromper de combat en voulant utiliser la mairie comme une arme politique. Le seul combat qui mérite d’être mené, est le bien-être des Dakaroises et des Dakarois.