Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, dit “Farmajo”, a signé hier soir la loi controversée, prolongeant de deux ans son mandat, arrivé à échéance le 8 février sans que des élections aient pu se tenir.
Après des mois d’impasse sur la tenue d’élections en Somalie, le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit “Farmajo”, a signé la loi controversée prolongeant de deux ans son mandat, arrivé à échéance le 8 février.
Malgré les récentes mises en garde de la communauté internationale, le président a promulgué la résolution spéciale guidant les élections du pays, après son adoption à l’unanimité par le parlement lundi soir. Le chef du sénat somalien avait jugé inconstitutionnel lundi ce vote de la chambre basse, et cette résolution n’est pas passée devant le Sénat, comme le prévoit le processus législatif.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell a affiché son inquiétude. « Cette résolution va diviser la Somalie, créer des retards supplémentaires et constituer une grave menace pour la paix et la stabilité de la Somalie et de ses voisins », a-t-il fait savoir, dans un communiqué repris par RFI. Le secrétaire d’État américain a lui aussi tenu des propos similaires. « Cette loi sape davantage la paix et la sécurité du pays. J’appelle le gouvernement fédéral et les états fédéraux de la Somalie à reprendre les pourparlers », a posté sur Twitter Antony Blinken.
Depuis la fin de son mandat, le président Farmajo est jugé illégitime par l’opposition somalienne, et plusieurs tentatives de négociations pour sortir de l’impasse n’ont pas abouti. Les instances internationales ont multiplié les appels au dialogue ces dernières semaines pour éviter que ce pays particulièrement instable ne tombe dans le chaos.
Source : https://www.lasnews.info/somalie-le-president-farm...