Plus de soixante personnes ont péri dans l'effondrement d'une mine d'or illégale au Darfour, une région de l'ouest du Soudan où l'or a provoqué de violents combats en début d'année, a annoncé jeudi un responsable local.
"Le nombre de personnes mortes à la suite de cet effondrement s'élève à plus de 60", a déclaré Haroun al-Hassan, maire de Jebel Amir, à plus de 200 kilomètres au nord-ouest d'El-Facher, la capitale du Darfour-Nord.
"Je ne peux fournir de nombre précis car personne n'a le nombre exact de personnes qui sont entrées dans ce tunnel" à 40 mètres de profondeur, a-t-il ajouté, précisant que les opérations de secours se poursuivaient, trois jours après l'effondrement qui a lieu lundi.
Les secouristes étaient toujours à l'oeuvre pour tenter de parvenir aux victimes, a-t-il dit, sans préciser s'il était possible que certaines soient encore vivantes.
"Nous ne pouvons pas utiliser de machines parce que si elles s'approchent trop, le sol peut s'effondrer (...) c'est pour cela que les opérations sont très lentes", a ajouté M. Hassan.
Un mineur, employé sur un autre site, a affirmé avoir vu la mine s'effondrer.
"Cela a commencé lundi après-midi mais l'effondrement le plus important a eu lieu mardi", a-t-il précisé sous le couvert de l'anonymat.
Il a en outre affirmé qu'il serait difficile d'établir une liste des victimes.
"Personne n'enregistre les noms de ceux qui descendent (dans la mine). Il n'y a que leurs collègues et leurs proches qui savent où ils sont", a-t-il expliqué.
Un habitant d'El-Sireaf, la principale ville des alentours, a dit avoir visité les lieux de l'accident.
"Le problème, c'est que ces petites mines sont si proches les unes des autres que si l'une d'elles s'effondre, les autres sont touchées. C'est ce qui s'est passé dans ce cas, toutes les mines voisines se sont écroulées", a-t-il affirmé, également sous le couvert de l'anonymat.
Selon lui, des habitants et des membres des forces de sécurité utilisaient des outils manuels pour fouiller les décombres.
Des combats autour de ce métal précieux avaient déjà provoqué en janvier les pires violences de la région depuis des années.
Plus de 500 membres de la tribu Beni Hussein avaient été tués en janvier et février au cours de sept semaines de combats contre une autre tribu arabe, les Rezeigat, à Jebel Amir, avait rapporté un parlementaire issu de cette tribu.
Selon l'ONG Amnesty international, ces combats avaient éclaté sur fond de conflit territorial dans cette zone au sous-sol aurifère.
Le Soudan tente de dynamiser ses exportations d'or et d'autres produits hors-hydrocarbures, deux ans après que l'indépendance du Soudan du Sud l'a privé d'une grande partie de ses ressources en or noir.
L'inflation a grimpé de plus de 40% et sa monnaie a été fortement dévaluée, Khartoum ayant perdu la majorité de ses revenus venant de l'étranger et la moitié de ses recettes fiscales.
Les mines illégales produisent la majorité de l'or du pays, tandis qu'une petite partie seulement de l'or provient des mines officielles.
Selon le ministre des Mines Kamal Abdel Latif, les mines illégales ont produit 41 tonnes pour 2,5 milliards de dollars en 2012, tandis que 50 tonnes supplémentaires devraient être extraites cette année.
En 2011, le gouvernement comptait plus de 200.000 mineurs illégaux.
Source (AFP)
"Le nombre de personnes mortes à la suite de cet effondrement s'élève à plus de 60", a déclaré Haroun al-Hassan, maire de Jebel Amir, à plus de 200 kilomètres au nord-ouest d'El-Facher, la capitale du Darfour-Nord.
"Je ne peux fournir de nombre précis car personne n'a le nombre exact de personnes qui sont entrées dans ce tunnel" à 40 mètres de profondeur, a-t-il ajouté, précisant que les opérations de secours se poursuivaient, trois jours après l'effondrement qui a lieu lundi.
Les secouristes étaient toujours à l'oeuvre pour tenter de parvenir aux victimes, a-t-il dit, sans préciser s'il était possible que certaines soient encore vivantes.
"Nous ne pouvons pas utiliser de machines parce que si elles s'approchent trop, le sol peut s'effondrer (...) c'est pour cela que les opérations sont très lentes", a ajouté M. Hassan.
Un mineur, employé sur un autre site, a affirmé avoir vu la mine s'effondrer.
"Cela a commencé lundi après-midi mais l'effondrement le plus important a eu lieu mardi", a-t-il précisé sous le couvert de l'anonymat.
Il a en outre affirmé qu'il serait difficile d'établir une liste des victimes.
"Personne n'enregistre les noms de ceux qui descendent (dans la mine). Il n'y a que leurs collègues et leurs proches qui savent où ils sont", a-t-il expliqué.
Un habitant d'El-Sireaf, la principale ville des alentours, a dit avoir visité les lieux de l'accident.
"Le problème, c'est que ces petites mines sont si proches les unes des autres que si l'une d'elles s'effondre, les autres sont touchées. C'est ce qui s'est passé dans ce cas, toutes les mines voisines se sont écroulées", a-t-il affirmé, également sous le couvert de l'anonymat.
Selon lui, des habitants et des membres des forces de sécurité utilisaient des outils manuels pour fouiller les décombres.
Des combats autour de ce métal précieux avaient déjà provoqué en janvier les pires violences de la région depuis des années.
Plus de 500 membres de la tribu Beni Hussein avaient été tués en janvier et février au cours de sept semaines de combats contre une autre tribu arabe, les Rezeigat, à Jebel Amir, avait rapporté un parlementaire issu de cette tribu.
Selon l'ONG Amnesty international, ces combats avaient éclaté sur fond de conflit territorial dans cette zone au sous-sol aurifère.
Le Soudan tente de dynamiser ses exportations d'or et d'autres produits hors-hydrocarbures, deux ans après que l'indépendance du Soudan du Sud l'a privé d'une grande partie de ses ressources en or noir.
L'inflation a grimpé de plus de 40% et sa monnaie a été fortement dévaluée, Khartoum ayant perdu la majorité de ses revenus venant de l'étranger et la moitié de ses recettes fiscales.
Les mines illégales produisent la majorité de l'or du pays, tandis qu'une petite partie seulement de l'or provient des mines officielles.
Selon le ministre des Mines Kamal Abdel Latif, les mines illégales ont produit 41 tonnes pour 2,5 milliards de dollars en 2012, tandis que 50 tonnes supplémentaires devraient être extraites cette année.
En 2011, le gouvernement comptait plus de 200.000 mineurs illégaux.
Source (AFP)