Si le journaliste qui jusqu’ici avait plus ou moins ménagé Youssou Ndour dans ses chroniques, cette fois-ci, il n’y est pas allé du dos de la cuiller pour dénoncer l’attitude de l’enfant de Médina qu’il juge tout simplement décevant. Jules Diop a d’abord cité le célèbre « taassou » qui en ce moment fait un tabac sur Internet, une vidéo dans laquelle un jeune « Guéweul » qualifie le président de la République de « pakhoum kania », c'est-à-dire un « trou de rat » dont on connaît l’entrée et dont on ignore la ou les sorties, et dans lequel le rongeur dissimule tout ce qu’il dérobe. La « palme d’or » de la chronique, comme d’habitude, a été décernée au fils du président, Karim Wade, qui aurait facturé 1km de route à 7 millions de Francs CFA le kilomètre, un crime économique qui a poussé Jules à émettre l’idée de traduire le fils du président devant une « cour économique internationale », à l’image de la cour pénale internationale pour les auteurs de crime politique.
« Viviane, Karim Wade et Pape Ousmane Sy : ces étrangers qui nous gouvernent »
Quand au budget de la présidence de la République, le journaliste révèle qu’il fait deux fois le budget de l’éducation nationale. L’occasion d’ouvrir une parenthèse réservée au ministre de l’économie, Abdoulaye Diop, que Jules interroge sur la destination des redevances aéroportuaires avec lesquelles il était initialement prévu de financer l’aéroport Blaise Diagne, « des milliards qui étaient censés aller sur le compte de la Banque Marocaine du Commerce Extérieur », sans mentionner le prêt de 237 milliards consenti par Karim Wade au niveau de la BNP Paribas pour le financement de ce même aéroport ». Et l’histoire des 20 milliards de la licence Sudatel qui continue de faire les choux gras de la presse? Un sujet sur lequel Abdoulaye Wade a décidé de ne pas faire la lumière, se désole le chroniqueur, convaincu qu’il est encore possible pour les Sénégalais de rectifier le tir, d’où son clin d’œil en direction de l’armée : « Ils (Wade et sa famille) ne sont que 4, alors que nous sommes 12 millions de Sénégalais. Il est temps que l’armée nationale, garant de la stabilité politique, prenne ses responsabilités, parce que l’avenir du pays est en danger. » Un appel voilé à l’insurrection ? Jules s’en défend et pointe du doigt les responsables, qui sont à chercher du côté de la présidence, « ces étrangers qui nous dirigent : Pape Ousmane Sy, Karim et Viviane Wade », pour ne pas les citer, « constituent une menace pour le Sénégal. » La solution ? Jules n’envisage que deux voies de sortie possibles pour remettre le pays sur les rails : une solution populaire, ou une solution militaire, étant donné qu’« Abdoulaye, Karim et Viviane Wade ne sont prêts ni pour une solution électorale ni pour une solution politique. »
Quant à la dernière sortie de Serigne Modou Kara, Jules applaudit des deux mains et déclare ne tenir aucun grief pour le « Général » ou encore pour Cheikh Béthio Thioune, deux leaders charismatiques « pour lesquels il a beaucoup d’estime ». L’occasion d’aborder l’interdiction de séjour qu’auraient formulée les autorités de Touba à l’endroit d’Abdoulaye Wade pour promesses non tenues, comme rapporté dans la presse. SJD affirme que la présidence de la République, qui a voulu discréditer le Khalife de Touba, a été à l’origine des rumeurs sur l’hospitalisation de Serigne Bara Mbacké. Jules Diop n’a pas manqué de botter en touche la proposition du président Wade de construire une résidence secondaire à Touba, une initiative qu’il considère comme une ruse pour récupérer l’électorat mouride et se refaire une image auprès de ces derniers après la polémique relative à ses propos sur Bamba et Maodo à propos de la statue de la Renaissance. Revenant sur la plainte annoncée dans l’affaire Sudatel, il constate que « la solution que propose Abdoulaye Wade est de limoger le ministre de la Justice, El Hadj Amadou Sall, qui avait commencé à activer certains dossiers sensibles», au profit de Cheikh Tidiane Sy, que Wade aurait appelé pour voler au secours de son fils, Pape Ousmane, cité dans un dossier aussi brûlant, alors que le père, Cheikh Tidiane, avait annoncé sa retraite politique pour des raisons de santé. SJD a aussi levé un coin du voile sur l’âge du président Wade : « personne ne connait son lieu de naissance, il a modifié son acte de naissance et a déclaré être né à Saint-Louis, rien que pour devenir Français ». Qu’en est-il de Youssou Ndour alors ? A-t-il dit toute la vérité sur les fonds destinés à financer « Birima » ? Le journaliste y voit une escroquerie.
« J’ai été personnellement déçu et trahi par Youssou Ndour »
Sur la candidature unique de l’opposition, SJD affirme qu’un tel scénario ne s’était jamais produit dans l’histoire du Sénégal. « D’ailleurs, elle n’est pas souhaitable, » ajoute le chroniqueur, qui juge plus rationnel d’avoir des candidatures uniques, plurielles, fortes, des coalitions établies en fonction des convergences d’idées. Faisant allusion à l’idée d’Abdoulaye Wade de convertir les Haïtiens à l’Islam, Jules a gentiment invité le président de la République à « révéler les conditions dans lesquelles son épouse, Viviane, se serait convertie à la religion musulmane », parce que charité bien ordonnée commence par ... Dans les cinq dernières minutes de l’émission, SJD n’a pas pris de gants pour s’en prendre vertement à l’homme d’affaires, Youssou Ndour. « Il a embarqué beaucoup de personnes dans son combat. C’est lui-même qui a fait le tour des médias occidentaux pour exprimer son refus et son opposition à la façon dont les affaires de l’Etat sont conduites. » Poussant le bouchon plus loin, Jules va jusqu’à faire une révélation sur « Bercy », un concert privé organisé en collaboration avec la municipalité de Paris, et pour lequel le musicien aurait demandé un soutien financier au président Wade. « Tous les projets de You ont été des échecs notoires: Joko, Dakar Loisirs Club, Jololi parti en liquidation judiciaire. L’Etat du Sénégal n’a jamais aidé un individu autant qu’il a aidé Youssou Ndour. » Solliciter Abdoulaye Wade, pour quoi faire ? Après tout le tapage médiatique de Youssou Ndour pour dénoncer les autorités sénégalaises, devant le refus d’accorder une autorisation d’émettre à TFM, Jules dénonce un double jeu et se désole de voir Youssou descendre si bas. « C’est You lui-même qui a sollicité Abdoulaye Wade pour subventionner Bercy, une manifestation à but lucratif, qui a été financée avec l’argent du contribuable. Les Sénégalais ont toujours soutenu Youssou Ndour. Il n’a pas le droit de leur faire ce coup. C’est tout simplement inadmissible », regrette le chroniqueur, qui donne rendez-vous mardi prochain pour revenir en détail sur ce qui convenu d’appeler « l’affaire Benetton », dont il accuse Youssou Ndour d’avoir détourné les fonds destinés à financer ‘Birima’, un micro-projet. « J’irai jusqu’au bout et je suis prêt à tout pour tirer cette affaire au clair », a menacé Jules Diop, qui, même s’il n’a pas renoncé à écouter du mbalakh, devra tout de même se passer de l’ambiance de Bercy.
Momar Mbaye
mbayemomar@yahoo.fr
http://mbayemomar.over-blog.net
« Viviane, Karim Wade et Pape Ousmane Sy : ces étrangers qui nous gouvernent »
Quand au budget de la présidence de la République, le journaliste révèle qu’il fait deux fois le budget de l’éducation nationale. L’occasion d’ouvrir une parenthèse réservée au ministre de l’économie, Abdoulaye Diop, que Jules interroge sur la destination des redevances aéroportuaires avec lesquelles il était initialement prévu de financer l’aéroport Blaise Diagne, « des milliards qui étaient censés aller sur le compte de la Banque Marocaine du Commerce Extérieur », sans mentionner le prêt de 237 milliards consenti par Karim Wade au niveau de la BNP Paribas pour le financement de ce même aéroport ». Et l’histoire des 20 milliards de la licence Sudatel qui continue de faire les choux gras de la presse? Un sujet sur lequel Abdoulaye Wade a décidé de ne pas faire la lumière, se désole le chroniqueur, convaincu qu’il est encore possible pour les Sénégalais de rectifier le tir, d’où son clin d’œil en direction de l’armée : « Ils (Wade et sa famille) ne sont que 4, alors que nous sommes 12 millions de Sénégalais. Il est temps que l’armée nationale, garant de la stabilité politique, prenne ses responsabilités, parce que l’avenir du pays est en danger. » Un appel voilé à l’insurrection ? Jules s’en défend et pointe du doigt les responsables, qui sont à chercher du côté de la présidence, « ces étrangers qui nous dirigent : Pape Ousmane Sy, Karim et Viviane Wade », pour ne pas les citer, « constituent une menace pour le Sénégal. » La solution ? Jules n’envisage que deux voies de sortie possibles pour remettre le pays sur les rails : une solution populaire, ou une solution militaire, étant donné qu’« Abdoulaye, Karim et Viviane Wade ne sont prêts ni pour une solution électorale ni pour une solution politique. »
Quant à la dernière sortie de Serigne Modou Kara, Jules applaudit des deux mains et déclare ne tenir aucun grief pour le « Général » ou encore pour Cheikh Béthio Thioune, deux leaders charismatiques « pour lesquels il a beaucoup d’estime ». L’occasion d’aborder l’interdiction de séjour qu’auraient formulée les autorités de Touba à l’endroit d’Abdoulaye Wade pour promesses non tenues, comme rapporté dans la presse. SJD affirme que la présidence de la République, qui a voulu discréditer le Khalife de Touba, a été à l’origine des rumeurs sur l’hospitalisation de Serigne Bara Mbacké. Jules Diop n’a pas manqué de botter en touche la proposition du président Wade de construire une résidence secondaire à Touba, une initiative qu’il considère comme une ruse pour récupérer l’électorat mouride et se refaire une image auprès de ces derniers après la polémique relative à ses propos sur Bamba et Maodo à propos de la statue de la Renaissance. Revenant sur la plainte annoncée dans l’affaire Sudatel, il constate que « la solution que propose Abdoulaye Wade est de limoger le ministre de la Justice, El Hadj Amadou Sall, qui avait commencé à activer certains dossiers sensibles», au profit de Cheikh Tidiane Sy, que Wade aurait appelé pour voler au secours de son fils, Pape Ousmane, cité dans un dossier aussi brûlant, alors que le père, Cheikh Tidiane, avait annoncé sa retraite politique pour des raisons de santé. SJD a aussi levé un coin du voile sur l’âge du président Wade : « personne ne connait son lieu de naissance, il a modifié son acte de naissance et a déclaré être né à Saint-Louis, rien que pour devenir Français ». Qu’en est-il de Youssou Ndour alors ? A-t-il dit toute la vérité sur les fonds destinés à financer « Birima » ? Le journaliste y voit une escroquerie.
« J’ai été personnellement déçu et trahi par Youssou Ndour »
Sur la candidature unique de l’opposition, SJD affirme qu’un tel scénario ne s’était jamais produit dans l’histoire du Sénégal. « D’ailleurs, elle n’est pas souhaitable, » ajoute le chroniqueur, qui juge plus rationnel d’avoir des candidatures uniques, plurielles, fortes, des coalitions établies en fonction des convergences d’idées. Faisant allusion à l’idée d’Abdoulaye Wade de convertir les Haïtiens à l’Islam, Jules a gentiment invité le président de la République à « révéler les conditions dans lesquelles son épouse, Viviane, se serait convertie à la religion musulmane », parce que charité bien ordonnée commence par ... Dans les cinq dernières minutes de l’émission, SJD n’a pas pris de gants pour s’en prendre vertement à l’homme d’affaires, Youssou Ndour. « Il a embarqué beaucoup de personnes dans son combat. C’est lui-même qui a fait le tour des médias occidentaux pour exprimer son refus et son opposition à la façon dont les affaires de l’Etat sont conduites. » Poussant le bouchon plus loin, Jules va jusqu’à faire une révélation sur « Bercy », un concert privé organisé en collaboration avec la municipalité de Paris, et pour lequel le musicien aurait demandé un soutien financier au président Wade. « Tous les projets de You ont été des échecs notoires: Joko, Dakar Loisirs Club, Jololi parti en liquidation judiciaire. L’Etat du Sénégal n’a jamais aidé un individu autant qu’il a aidé Youssou Ndour. » Solliciter Abdoulaye Wade, pour quoi faire ? Après tout le tapage médiatique de Youssou Ndour pour dénoncer les autorités sénégalaises, devant le refus d’accorder une autorisation d’émettre à TFM, Jules dénonce un double jeu et se désole de voir Youssou descendre si bas. « C’est You lui-même qui a sollicité Abdoulaye Wade pour subventionner Bercy, une manifestation à but lucratif, qui a été financée avec l’argent du contribuable. Les Sénégalais ont toujours soutenu Youssou Ndour. Il n’a pas le droit de leur faire ce coup. C’est tout simplement inadmissible », regrette le chroniqueur, qui donne rendez-vous mardi prochain pour revenir en détail sur ce qui convenu d’appeler « l’affaire Benetton », dont il accuse Youssou Ndour d’avoir détourné les fonds destinés à financer ‘Birima’, un micro-projet. « J’irai jusqu’au bout et je suis prêt à tout pour tirer cette affaire au clair », a menacé Jules Diop, qui, même s’il n’a pas renoncé à écouter du mbalakh, devra tout de même se passer de l’ambiance de Bercy.
Momar Mbaye
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