agressions et les crimes notés dans les alentours de la Corniche ouest ne sont pas nouveaux. Le cas récent de Fama Niane, cette jeune femme qui a été tuée, décapitée et jetée au bord de la mer, en est un exemple patent. Certains parlent de ‘sacrifice humain’ et d’autres, d’’actes de vandalisme’. Toujours est-il que le crime est là. C’est pourquoi, nous avons tenu à faire un zoom sur les violences de cette localité en recueillant les témoignages des personnes qui y vivent. Au cimetière de Soumbédioune où reposent le président Lamine Guèye et le député Blaise Diagne, des personnes qui fréquentent les lieux depuis leur enfance plantent le décor. Elles donnent l’impression de vivre même dans le cimetière. L’une se présente à nous, l’autre tient son petit pain à la main. On se rince le visage avec un sachet d’eau par là.
Nos interlocuteurs nient toute pratique de la délinquance dans les abords. Bien que des rumeurs persistantes indiquent que ces lieux sont le lit de la drogue, la prostitution clandestine, etc. ‘Ce sont des jeunes qui habitent la Médina qui viennent fumer du chanvre indien ici. Mais ils n’agressent personne. Si nous connaissions des agresseurs ici, nous les aurions dénoncés directement à la Police, car leurs agents viennent très souvent se recueillir au cimetière’, peste l’un d’entre eux. Et il ne faut surtout pas évoquer l’affaire Fama Niane ! Concernant ce crime odieux, ils disent qu’ils en ont entendu parler mais n’acceptent pas d’en témoigner.
La drogue et l’alcool coulent à flot
Ousmane Guèye est le chef de quartier de Niary Tally. Cet ancien fonctionnaire à la Caisse de sécurité sociale s’indigne de ‘l’étiquette’ que l’on colle à localité dite ‘dangereuse’. Selon lui, les malfaiteurs viennent souvent d’ailleurs et parfois même de la banlieue pour semer la terreur dans sa zone. D’après ses propos, les cas de crimes et d’agressions sont notés le plus fréquemment à la fin des combats de lutte et des matches de Navétane. ‘Ils saisissent ces occasions pour venir attendre les gens ici à la fin des évènements et les agresser. Etant donné que c’est dans la zone de Bourguiba, on dit directement que ce sont les jeunes de Grand-Dakar. Les 3/5e des bandits interceptés dans cette localité viennent généralement des Sicap’, confie M. Guèye.
Notre interlocuteur renseigne que ces malfaiteurs appartiennent à des familles nanties dans le temps et dont les parents sont maintenant retraités. Par conséquent, ils ne sont plus en mesure de leur assurer le train de vie auquel ils étaient habitués. C’est pourquoi, selon lui, ils commettent des agressions pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Comme endroit dangereux, il indexe les alentours du terrain et le parc situé dans cette localité. De braves gens y vivent tout en faisant de petits ‘boulots’ qui leur permettent de gagner honnêtement leur vie et profiter sereinement du fruit de leur travail.
Il estime, par contre, que certains jeunes du quartier fréquentent les lieux juste pour fumer du chanvre indien et boire de l’alcool, à l’insu de leurs parents. Ce qui, quelques fois, favorise des débordements qui aboutissent à de véritables actes de violence. Toutefois, il est intéressant de noter que les choses ont énormément évolué. Le quartier n’est plus aussi ‘bouillant’ qu’auparavant. La transformation du cinéma Al Akbar en église est passé par là. Ne pouvant plus se mettre à l’entrée pour fumer le chanvre, beaucoup de drogués ont déménagé.
Selon le chef de quartier de Niary Tally, il y a aussi le fait que les jeunes ont changé de mentalité. Leur préoccupation, c’est le voyage, l’habillement. Enfin, il indique que l’équipe de Navétane de Niarry Tally n’a fait que renforcer la cohésion entre les habitants et l’envie de suivre des rêves autour d’une passion commune : le football.
Des agressions suivies de mort d’homme
Le témoignage d’une jeune femme habitant la banlieue dakaroise a permis de lever un coin du voile sur la délinquance qui prévaut dans cette partie de la capitale. Agée de la trentaine, Maïmouna Diallo, domiciliée à Liberté 6, explique que les agresseurs préfèrent opérer à l’aube. ‘Tout le monde a conscience de ce qu’ils font, mais personne n’ose les dénoncer de peur d’être victime de représailles’.
Quand le partage du butin conduit aux meurtres
Les cas d’agressions notées dans la capitale aboutissent très fréquemment à des meurtres, lorsque la personne tente de résister. Mais généralement, les crimes se passent entre malfaiteurs, lors du partage du butin. ‘Une fois, un chef de gang voulant s’approprier le butin de ses lieutenants s’est violemment fait poignarder avant d’être vitriolé par ses camarades. La Police les a interpellés puis relâchés trois mois après’, témoigne Maïmouna Diallo. Qui confie : ‘Un jeune garçon s’est aussi fait agresser et il a été tué pas loin de chez lui vers les coups de minuit. Des cas de violence comme cela font le quotidien des habitants de Thiaroye. C’est une peur bleue qui les envahit le matin lorsqu’ils sortent de chez eux pour aller travailler. Et il en est de même quand ils rentrent tard le soir’.
Pape NDIAYE et Fatou LY (Stagiaire) ( Walf )
Nos interlocuteurs nient toute pratique de la délinquance dans les abords. Bien que des rumeurs persistantes indiquent que ces lieux sont le lit de la drogue, la prostitution clandestine, etc. ‘Ce sont des jeunes qui habitent la Médina qui viennent fumer du chanvre indien ici. Mais ils n’agressent personne. Si nous connaissions des agresseurs ici, nous les aurions dénoncés directement à la Police, car leurs agents viennent très souvent se recueillir au cimetière’, peste l’un d’entre eux. Et il ne faut surtout pas évoquer l’affaire Fama Niane ! Concernant ce crime odieux, ils disent qu’ils en ont entendu parler mais n’acceptent pas d’en témoigner.
La drogue et l’alcool coulent à flot
Ousmane Guèye est le chef de quartier de Niary Tally. Cet ancien fonctionnaire à la Caisse de sécurité sociale s’indigne de ‘l’étiquette’ que l’on colle à localité dite ‘dangereuse’. Selon lui, les malfaiteurs viennent souvent d’ailleurs et parfois même de la banlieue pour semer la terreur dans sa zone. D’après ses propos, les cas de crimes et d’agressions sont notés le plus fréquemment à la fin des combats de lutte et des matches de Navétane. ‘Ils saisissent ces occasions pour venir attendre les gens ici à la fin des évènements et les agresser. Etant donné que c’est dans la zone de Bourguiba, on dit directement que ce sont les jeunes de Grand-Dakar. Les 3/5e des bandits interceptés dans cette localité viennent généralement des Sicap’, confie M. Guèye.
Notre interlocuteur renseigne que ces malfaiteurs appartiennent à des familles nanties dans le temps et dont les parents sont maintenant retraités. Par conséquent, ils ne sont plus en mesure de leur assurer le train de vie auquel ils étaient habitués. C’est pourquoi, selon lui, ils commettent des agressions pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Comme endroit dangereux, il indexe les alentours du terrain et le parc situé dans cette localité. De braves gens y vivent tout en faisant de petits ‘boulots’ qui leur permettent de gagner honnêtement leur vie et profiter sereinement du fruit de leur travail.
Il estime, par contre, que certains jeunes du quartier fréquentent les lieux juste pour fumer du chanvre indien et boire de l’alcool, à l’insu de leurs parents. Ce qui, quelques fois, favorise des débordements qui aboutissent à de véritables actes de violence. Toutefois, il est intéressant de noter que les choses ont énormément évolué. Le quartier n’est plus aussi ‘bouillant’ qu’auparavant. La transformation du cinéma Al Akbar en église est passé par là. Ne pouvant plus se mettre à l’entrée pour fumer le chanvre, beaucoup de drogués ont déménagé.
Selon le chef de quartier de Niary Tally, il y a aussi le fait que les jeunes ont changé de mentalité. Leur préoccupation, c’est le voyage, l’habillement. Enfin, il indique que l’équipe de Navétane de Niarry Tally n’a fait que renforcer la cohésion entre les habitants et l’envie de suivre des rêves autour d’une passion commune : le football.
Des agressions suivies de mort d’homme
Le témoignage d’une jeune femme habitant la banlieue dakaroise a permis de lever un coin du voile sur la délinquance qui prévaut dans cette partie de la capitale. Agée de la trentaine, Maïmouna Diallo, domiciliée à Liberté 6, explique que les agresseurs préfèrent opérer à l’aube. ‘Tout le monde a conscience de ce qu’ils font, mais personne n’ose les dénoncer de peur d’être victime de représailles’.
Quand le partage du butin conduit aux meurtres
Les cas d’agressions notées dans la capitale aboutissent très fréquemment à des meurtres, lorsque la personne tente de résister. Mais généralement, les crimes se passent entre malfaiteurs, lors du partage du butin. ‘Une fois, un chef de gang voulant s’approprier le butin de ses lieutenants s’est violemment fait poignarder avant d’être vitriolé par ses camarades. La Police les a interpellés puis relâchés trois mois après’, témoigne Maïmouna Diallo. Qui confie : ‘Un jeune garçon s’est aussi fait agresser et il a été tué pas loin de chez lui vers les coups de minuit. Des cas de violence comme cela font le quotidien des habitants de Thiaroye. C’est une peur bleue qui les envahit le matin lorsqu’ils sortent de chez eux pour aller travailler. Et il en est de même quand ils rentrent tard le soir’.
Pape NDIAYE et Fatou LY (Stagiaire) ( Walf )