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Souvenir : El Hadji Abdoulaye Mbengue Mboulo, le savant incontesté !

Rédigé par leral.net le Mardi 25 Octobre 2022 à 11:30 | | 0 commentaire(s)|

El Hadji Abdoulaye Mbengue Mboulo est un érudit originaire du Djolof. Il fait partie de la première génération de savants formés par le Maître Seydi Hadji Malick Sy à Ndiarndé. Il est né en 1881 dans un village qu’on appelle Noody à Yang Yang, dans le Djolof. El Hadji Abdoulaye Mbengue est le fils de Serigne Gori Mbengue, qui fut un savant réputé à l’époque, pour sa science qu’il dispensait dans un « Daara »; sa mère s’appelait Coumba Ndiémé Niang, qui était une femme très pieuse.


Le père de El Hadji Abdoulaye Mbengue Mboulo qui était professeur, a préféré donner son fils à autrui pour sa formation intellectuelle. Le premier professeur côtoyé par El Hadji Abdoulaye Mbengue, fut le savant Serigne Baba Farma Diaw, après cette étape, il s’est rendu dans le village de Thialène auprès de Serigne Mor Galaye Diaw, qui a formé énormément d’érudits dans le Sénégal, pour y étudier la jurisprudence Islamique.

Après cette étape, il se rendit au village de Sherif près de Gandiol, pour y apprendre le Tassawouf et le Tawkhid, nos ancêtres apprenaient ces sciences d’antan, pour avoir une foi complète en Dieu. Après cette étape, il se rendit à Saint-Louis à Keur Serigne Mbaye pour y apprendre la grammaire Arabe et le vocabulaire Arabe, dans le but de comprendre le Coran au plan philologique. Puis El Hadji Abdoulaye Mbengue de Mboulo de se rendre en Mauritanie pour y apprendre des sciences tels que « Oussoul, Bayaane, Mantikh, Haroud, etc. », c’est après cette étape qu’il devint un savant accompli.


El Hadji Abdoulaye Mbengue Mboulo entreprit un long voyage à la recherche d’hommes de Dieu, il a fait un long périple pour rencontrer plusieurs hommes de Dieu. Il entendit une rumeur selon laquelle, un homme de Dieu extraordinaire vivait à Ndiarndé et ce dernier fut le Maître Seydi Hadji Malick Sy; El Hadji Abdoulaye Mbengue se promit de venir le rencontrer. El Hadji Abdoulaye Mbengue Mboulo faisait partie de la première génération des 99 érudits formés par le Maître Seydi Hadji Malick Sy à Ndiarndé. Au moment où il allait rencontrer le Maître, El Hadji Abdoulaye Mbengue était l’un des plus grands savants de notre pays, cependant il souhaitait être initier sur certains secrets concernant la Tariqa Tijane.

Arrivé chez le Maître, ce dernier constata que c’est un savant qui est venu le voir et le Maître eut entièrement confiance en lui, jusqu’à en faire un de ses hommes de confiance. Il faisait partie des rares hommes que le Maître chargeait de faire des prières spéciales pour le bonheur des musulmans sénégalais. Dans la cour du Maître, chaque disciple avait sa particularité et sa spécialité; le Maître était seul à savoir le chemin de chacun qui devait le conduire à Dieu.

El Hadji Abdoulaye Mbengue de Mboulo est resté aux côtés du Maître pendant 13 ans, entre Ndiarndé et Tivaouane. La confiance que le Maître portait en lui, était indescriptible; plusieurs missions d’ordre spirituel lui ont été confiées.

Le Maître avait l’habitude de dire que deux personnes sont incontournables dans sa famille, il s’agit de Mame Safiétou Niang son épouse et de El Hadji Abdoulaye Mbengue de Mboulo, il disait que leurs dons venant du Créateur, étaient immenses.

El Hadji Abdoulaye Mbengue est l’un des rares qui, après sa formation, s'est vu demander de regagner le Djolof, sa contrée d’origine, en précisant juste à ce dernier, qu’il devait aller dans un village remplis de personnes à cause de sa haute stature intellectuelle.

Le village d’origine d’El Hadji Abdoulaye Mbengue s’appelle Noody, mais c’est un petit village, c’est son grand frère El Hadji Birane Mbengue qui lui demanda d’avancer vers Mboulo, qui était un plus grand village considérant le degré de sa science.

Le Maître Seydi Hadji Malick Sy lui a donné des recommandations spéciales en l’envoyant; il lui dit que son métier à lui, devrait être le commerce, il lui dit aussi de considérer son chapelet parce qu’il avait un don pour cela et tout ce qu’il demandait au Créateur serait rapidement exaucé et le Maître d’ajouter qu’il ne devrait pas l’oublier dans ses prières, car ces deux parents sont contents de lui et que lui aussi, son maître, était très satisfait de lui. Il lui rappelle que Prophète Muhammad SAW a enseigné que l’homme dont les parents et le maître sont satisfaits de lui, cet homme est un homme béni.

L’on raconte que l’homme piqué par un serpent et qui portait le chapeau de El Hadji Abdoulaye Mbengue Mboulo, guérissait sur le champ. El Hadji Abdoulaye Mbengue a formé des savants à Mboulo, qu’il envoya dans d’autres contrées reculées du Sénégal pour prêcher la bonne parole de Dieu et diffuser la Tariqa Tidjane. Le Maître Seydi Hadji Malick Sy lui promit, qu’une fois dans l’au-delà, toute récompense qu’il obtiendra, il la partagera avec El Hadji Abdoulaye Mbengue Mboulo.

El Hadji Birane Diop de Saint-Louis a écrit un livre sur El Hadji Abdoulaye Mbengue de Mboulo, pour confirmer que ce dernier était un très grand savant. L’amour qu’il vouait au Maître Seydi Hadji Malick Sy était incommensurable, et cet amour du Maître lui a permis d’atteindre les hauts degrés de la science. Tous les prénoms de ses enfants garçons comme filles, il les as donnés à la famille du Maître, ce qui témoigne encore une fois de l’amour indéfectible qu’il vouait au Maître.

Il avait des relations particulières avec les fils du Maître. Au décès de ce dernier, alors qu’il venait faire sa Ziaar auprès du Maître Serigne Babacar Sy, ce dernier lui dit : « El Hadji Abdoulaye Mbengue, si tout le monde était comme toi, alors la paix ne quitterait jamais la demeure du Maître ».

Le fils du Maître Seydi Hadji Mansour Balkhawmi est venu le rencontrer à Mboulo où il a séjourné pendant 3 jours.

Il reçut l’ordre du Maître d’organiser un Gamou à Mboulo, en l’honneur du Prophète Muhammad PSL.

Parmi les Moukhadams de Mame El Hadji Abdoulaye Mbengue, nous notons :

Atmane Fall à Gankett Guent ;
Massamba Diagne du village de Alségou ;
Ousmane Fall de Ganket Balla ;
Ibrahima Fall de Sara Lama ;
Tafsir Makhoudia Ndiaye de Mélakh





Par Alphahim Mayoro