On dit souvent que le meilleur miroir d’un Président est l’œil de son peuple. Cet adage, Me Wade semble bien s’en inspirer. Après la débâcle de sa coalition aux Locales du 22 mars dernier, le président de la République essaye de réparer «ses» erreurs.
Le premier acte qu’il a posé hier lors du Conseil des ministres, c’est de «demander au gouvernement de renoncer au projet d’immeubles initialement prévu sur le site du stade Assane Diouf». Ainsi, le Président Wade demande à son gouvernement de procéder à la reconstruction du stade pour lui restituer sa fonction de lieu de sport pour la jeunesse. Cette mesure prise, juste au lendemain de sa défaite aux Locales, semble cacher des non-dits, d’autant plus que le chef de l’Etat était déterminé à aller jusqu’au bout de son ambition : ériger sur ce site un quartier des affaires du nom de Kawsara. Le projet était même ficelé et les travaux avaient démarré. Le Président Abdoulaye Wade vient de faire donc une grande reculade sans crier gare. Il noie ainsi son projet dans l’eau.
Pourtant, dès le début, le président de la République savait très bien que cette charge était lourde à supporter. Mais, il a voulu ramer à contre courant, malgré les différentes manifestations de colère des jeunes de Rebeuss. Ces jeunes, qui tenaient à la sauvegarde de leur patrimoine ont même eu à tailler bavette avec les forces de l’ordre qui assiégeaient le stade.
Aujourd’hui, c’est après avoir perdu les élections que Me Wade s’est rendu compte de l’erreur qu’il avait commise en forçant la main des jeunes Rebeussois. Des jeunes qui, certainement, ont fait basculer favorablement la balance pour l’opposition.
Mais, le Président Wade a donc joué avec l’électorat que constituent ces jeunes et il a perdu. Aurait-il cédé à ce projet qui lui tenait à cœur si sa coalition avait remporté la mairie de Dakar ? Ce projet ne constitue-t-il pas en soi une nébuleuse ? Le pouvoir n’a-t-il pas des choses pas du tout nettes à se reprocher dans la gestion de cette affaire ? Qu’adviendra-t-il des partenaires chinois ? En tous les cas, l’attitude de Me Wade avant les Locales ne présageait pas un tel scénario. En prenant cette décision, le Président Wade semble craindre un audit de ce dossier du stade Assane Diouf que l’opposition, par la voix de Khalifa Ababacar Sall, tête de liste de la Coalition Benno Siggil Senegaal au scrutin proportionnel à Dakar, avait annoncé, s’ils remportaient les élections locales du 22 mars dernier.
La restitution du stade de Rebeuss a constitué le cheval de bataille de ces populations, qui ont même organisé une marche violemment réprimée par la Police, en février dernier, et qui s’était soldée par l’interpellation de plusieurs personnes dont l’avocat Me Biram Sassoum Sy. Ce dernier avait, d’ailleurs, subi un mauvais traitement de la part des forces de l’ordre. Suscitant, du coup, la colère de ses confrères qui, pour lui manifester leur solidarité, ont observé un sit-in au Bloc des madeleines avec leur toge.
La démolition du stade Assane Diouf remonte à la période de la célébration du magal de Touba en 2008. Elle s’est faite en l’absence des jeunes de Rebeuss, partis commémorer le départ en exil de Serigne Touba. Il s’en était suivi une mobilisation des populations de Rebeuss, soutenues par le président de la Fédération internationale d’athlétisme amateur (Iaaf), Lamine Diack.
Les Rebeussois pousseront même leur colère jusqu’à chasser les membres de l’entreprise chinoise chargée de construire le futur complexe Kawsara sur le site du stade. Lorsqu’ils ont été alertés du débarquement du matériel de construction sur les lieux, les membres du Collectif René Sanchez pour la sauvegarde et la réhabilitation dudit stade ont investi les lieux pour s’opposer à la construction.
source le quotidien
Le premier acte qu’il a posé hier lors du Conseil des ministres, c’est de «demander au gouvernement de renoncer au projet d’immeubles initialement prévu sur le site du stade Assane Diouf». Ainsi, le Président Wade demande à son gouvernement de procéder à la reconstruction du stade pour lui restituer sa fonction de lieu de sport pour la jeunesse. Cette mesure prise, juste au lendemain de sa défaite aux Locales, semble cacher des non-dits, d’autant plus que le chef de l’Etat était déterminé à aller jusqu’au bout de son ambition : ériger sur ce site un quartier des affaires du nom de Kawsara. Le projet était même ficelé et les travaux avaient démarré. Le Président Abdoulaye Wade vient de faire donc une grande reculade sans crier gare. Il noie ainsi son projet dans l’eau.
Pourtant, dès le début, le président de la République savait très bien que cette charge était lourde à supporter. Mais, il a voulu ramer à contre courant, malgré les différentes manifestations de colère des jeunes de Rebeuss. Ces jeunes, qui tenaient à la sauvegarde de leur patrimoine ont même eu à tailler bavette avec les forces de l’ordre qui assiégeaient le stade.
Aujourd’hui, c’est après avoir perdu les élections que Me Wade s’est rendu compte de l’erreur qu’il avait commise en forçant la main des jeunes Rebeussois. Des jeunes qui, certainement, ont fait basculer favorablement la balance pour l’opposition.
Mais, le Président Wade a donc joué avec l’électorat que constituent ces jeunes et il a perdu. Aurait-il cédé à ce projet qui lui tenait à cœur si sa coalition avait remporté la mairie de Dakar ? Ce projet ne constitue-t-il pas en soi une nébuleuse ? Le pouvoir n’a-t-il pas des choses pas du tout nettes à se reprocher dans la gestion de cette affaire ? Qu’adviendra-t-il des partenaires chinois ? En tous les cas, l’attitude de Me Wade avant les Locales ne présageait pas un tel scénario. En prenant cette décision, le Président Wade semble craindre un audit de ce dossier du stade Assane Diouf que l’opposition, par la voix de Khalifa Ababacar Sall, tête de liste de la Coalition Benno Siggil Senegaal au scrutin proportionnel à Dakar, avait annoncé, s’ils remportaient les élections locales du 22 mars dernier.
La restitution du stade de Rebeuss a constitué le cheval de bataille de ces populations, qui ont même organisé une marche violemment réprimée par la Police, en février dernier, et qui s’était soldée par l’interpellation de plusieurs personnes dont l’avocat Me Biram Sassoum Sy. Ce dernier avait, d’ailleurs, subi un mauvais traitement de la part des forces de l’ordre. Suscitant, du coup, la colère de ses confrères qui, pour lui manifester leur solidarité, ont observé un sit-in au Bloc des madeleines avec leur toge.
La démolition du stade Assane Diouf remonte à la période de la célébration du magal de Touba en 2008. Elle s’est faite en l’absence des jeunes de Rebeuss, partis commémorer le départ en exil de Serigne Touba. Il s’en était suivi une mobilisation des populations de Rebeuss, soutenues par le président de la Fédération internationale d’athlétisme amateur (Iaaf), Lamine Diack.
Les Rebeussois pousseront même leur colère jusqu’à chasser les membres de l’entreprise chinoise chargée de construire le futur complexe Kawsara sur le site du stade. Lorsqu’ils ont été alertés du débarquement du matériel de construction sur les lieux, les membres du Collectif René Sanchez pour la sauvegarde et la réhabilitation dudit stade ont investi les lieux pour s’opposer à la construction.
source le quotidien