A ce niveau, cinq noms retiennent l’attention des militants républicains et des cercles avertis de la capitale sénégalaise, en attendant que le cœur de Macky SALL batte pour l’un d’entre eux. Ils se nomment Mbaye NDIAYE éphémère ministre de l’intérieur aujourd’hui ministre d’Etat auprès du Président de la République, Seydou GUEYE Secrétaire Général du gouvernement, Abdoulaye Diouf SARR actuel Directeur Général du COUD, Mimi TOURE Garde des sceaux et Moustapha DIAKHATE Président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle.
Mbaye NDIAYE : l’homme n’est pas méconnu du landerneau politique sénégalais. Il peut se prévaloir d’une légitimité historique pour avoir à l’époque accepté de se sacrifier et suivre le leader de l’Alliance Pour la République dans sa traversée du désert. On le dit très loyal et ne fait jamais obstruction aux choix de Macky SALL. A preuve, il a accepté de payer les frais de la révolte des « thiantacounes ». Il est aussi crédité d’une bonne connaissance du parti dont il est le directeur des structures. Il devra cependant surmonter des difficultés qui pourraient compromettre ses chances de diriger la liste du parti présidentiel à Dakar. L’homme n’est pas un exemple de popularité. En dépit de son ancienneté et sa proximité avec le Président de l’APR, il n’a jamais réussi à convaincre ce dernier de la prépondérance de son leadership dans la capitale. Autre écueil que l’ancien maire des Parcelles Assainies devra surmonter, c’est son encrage jugé trop superficiel aux Parcelles et à Dakar de manière générale. Sérère et originaire de Ndiop, dans le Niakhar, il lui sera difficile de s’imposer en pays lébou où les dignitaires ont récemment fustigé l’absence d’un fils lébou dans la centralité du pouvoir. Ce qu’ils assimilent à un manque notoire de considération à l’égard de la première communauté de Dakar. Son âge avancé de même que sa faible épaisseur intellectuelle font qu’il n’incarnera pas aux yeux de la jeunesse, le nouveau type de leader.
Seydou GUEYE : c’est la voix officielle de l’Alliance Pour la République. L’homme, contrairement à Mbaye NDIAYE, est un lébou à la tête bien faite selon sa biographie. Franco- sénégalais, cet ancien collaborateur de Michel Rocard (homme politique français) est connu pour sa maîtrise des techniques de la rhétorique. Il est jeune et peut lui aussi se targuer d’avoir été l’un des premiers responsables à répondre à l’appel du fondateur de l’APR. Dans le parti, sa mesure, sa pondération et son équidistance vis-à-vis des clans qui se sont dessinés déjà dans l’opposition, sont louées. Néanmoins, même s’il n’est pas le plus détesté de tous, ce journaliste diplômé de Sciences Po Paris a des efforts à faire sur le plan purement humain selon beaucoup de militants de l’Alliance Pour la République. Pas très rassembleur, il est catalogué distant et froid. L’ancien plénipotentiaire de l’APR à Benno Siggil Sénégal où il vaillamment défendu Macky SALL pendant que ce dernier faisait le tour du pays, n’a pas l’emprise sur la Médina où le tout nouveau directeur du Centre Nationale des Ressources Educationnelles (CNRE) par ailleurs coordonnateur des cadre de la localité, Sidy SAM lui conteste le leadership.
Abdoulaye Diouf SARR : Il est un mixe de jeunesse et d’expérience. L’homme n’a pas l’handicap de l’appartenance sociologique. Issu du triangle lébou (Ngor, Ouakam et Yoff), il a ses parents dans les douze penc du Cap-Vert. Dans les frontières de l’Alliance Pour la République, il est considéré comme l’un des meilleurs cadres de Macky SALL. Titulaire d’un DEA en économie de l’Université de Lyon, il aura la chance de faire partie des premiers Sénégalais à être admis à la très sélective Université Senghor d’Alexandrie où il décrochera un troisième cycle en finance. Porté à la tête du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar, le COUD au lendemain de la deuxième alternance, il a considérablement changé le visage du campus de l’Université de Dakar. Pour beaucoup d’observateurs, il est l’un des rares nommés à convaincre. Très bien côté à Yoff où il est le coordonnateur du parti, dans les différentes communes d’arrondissement de Dakar et à l’université où les étudiants l’ont adopté, il devra toutefois apprendre à manœuvrer. Quoique parrainé par Mamadou DIOP ancien maire de la capitale et soutenu par les Diarrafs et les Saltigués, il manque de connexions au sommet du parti. Il gênerait même certains barons de l’APR qui ne lui pardonnent pas sa liberté de ton et son indépendance d’esprit.
Mimi TOURE : elle aussi à un bon profil. Diplômée de l’université américaine de Paris, elle a fait carrière dans le système des Nations Unies où elle a été chargée de programme genre à l’UNFPA. Réputée rigoureuse et travailleuse, ce produit de la gauche (elle a été membre de la direction de And Jef de Landing Savané dont elle a été en 93 la directrice de campagne à la Présidentielle) n’est pas novice en la matière. A la veille de la campagne présidentielle, elle intègre le staff de Macky SALL, participe à la validation du programme Yonu Yokkuté avant d’hériter du cabinet de campagne du candidat. Elle est proche de la famille du président de la République. Ce qui lui a valu d’être portée à la tête du très stratégique ministère de la justice. Dans son cercle proche, on pense même qu’elle peut pallier un éventuel départ de l’actuel premier ministre Abdoul MBAYE de plus en plus agité. Son souhait obsessionnel de succéder l’actuel locataire de la primature a même installé une sorte de malaise au sommet du pouvoir. Elle manœuvre quotidiennement, cherche des alliés partout jusque chez les magistrats avec lesquels elle ne s’entendait pas à ses débuts au ministère. Ses qualités humaines feront sans doute obstruction à son ambition. Déjà considérée comme une greffe dans l’APR, elle passe pour une femme belliqueuse, dure et pas d’un commerce facile. Pour avoir surmédiatisé la traque des biens mal acquis, on lui reproche d’avoir masqué les efforts du gouvernement et de plomber ainsi toute la communication de l’Etat. Un récent sondage a fait d’elle la personnalité du pouvoir la plus impopulaire. Son hésitation à choisir comme fief entre Grand-Yoff et Gossass lui a déjà fait perdre du temps dans le combat pour la succession de l’actuel édile de la capitale sénégalaise.
Moustapha DIAKHATE : c’est l’énigme de ce schéma. Jusqu’ici, on ne lui connait aucune base politique, mais on le retrouve au centre de toutes les combinaisons. Cette omniprésence dans le système selon les militants avertis, il la doit au soutien inconditionnel de la première dame Marième FAYE SALL. Ses diplômes et son expérience professionnelle, on n’en sait pas grand-chose. Ayant rejoint l’APR aux premières heures de sa création, il en sera le chargé de l’orientation avant de démissionner en 2011 du directoire, arguant qu’il lui était difficile de concevoir son existence dans un parti qui ressemblait plus à un « mbotaay ». L’homme est un bagarreur reconnu. Il s’est révélé aux sénégalais en tant que militant de la critique et de la rectification du pouvoir de WADE. Ses concurrents à l’investiture du parti pour la mairie de Dakar redoutent son coup des législatives où, à la surprise générale il a été catapulté tête de liste de Benno Bok Yaakaar à Dakar. Aujourd’hui trait d’union entre Macky SALL et sa majorité, il doit prouver qu’il dispose d’atouts autres que le soutien de l’épouse du chef de l’Etat.
Ce duel qui s’annonce épique entre ces figures du parti de Macky SALL ne va pas très tôt nous livrer tous ses secrets. Il n’est point permis d’appuyer son raisonnement sur des évidences. La seule certitude demeure que le premier des apéristes devra, en tout état de cause, proposer un profil consensuel pour aller à l’assaut de la citadelle verte où règne un certain Khalifa Ababacar SALL.
Mbaye Babacar SYLLA
Diplômé en science politique
Membre APR Kébémer
Sylla2008@yahoo.fr
Mbaye NDIAYE : l’homme n’est pas méconnu du landerneau politique sénégalais. Il peut se prévaloir d’une légitimité historique pour avoir à l’époque accepté de se sacrifier et suivre le leader de l’Alliance Pour la République dans sa traversée du désert. On le dit très loyal et ne fait jamais obstruction aux choix de Macky SALL. A preuve, il a accepté de payer les frais de la révolte des « thiantacounes ». Il est aussi crédité d’une bonne connaissance du parti dont il est le directeur des structures. Il devra cependant surmonter des difficultés qui pourraient compromettre ses chances de diriger la liste du parti présidentiel à Dakar. L’homme n’est pas un exemple de popularité. En dépit de son ancienneté et sa proximité avec le Président de l’APR, il n’a jamais réussi à convaincre ce dernier de la prépondérance de son leadership dans la capitale. Autre écueil que l’ancien maire des Parcelles Assainies devra surmonter, c’est son encrage jugé trop superficiel aux Parcelles et à Dakar de manière générale. Sérère et originaire de Ndiop, dans le Niakhar, il lui sera difficile de s’imposer en pays lébou où les dignitaires ont récemment fustigé l’absence d’un fils lébou dans la centralité du pouvoir. Ce qu’ils assimilent à un manque notoire de considération à l’égard de la première communauté de Dakar. Son âge avancé de même que sa faible épaisseur intellectuelle font qu’il n’incarnera pas aux yeux de la jeunesse, le nouveau type de leader.
Seydou GUEYE : c’est la voix officielle de l’Alliance Pour la République. L’homme, contrairement à Mbaye NDIAYE, est un lébou à la tête bien faite selon sa biographie. Franco- sénégalais, cet ancien collaborateur de Michel Rocard (homme politique français) est connu pour sa maîtrise des techniques de la rhétorique. Il est jeune et peut lui aussi se targuer d’avoir été l’un des premiers responsables à répondre à l’appel du fondateur de l’APR. Dans le parti, sa mesure, sa pondération et son équidistance vis-à-vis des clans qui se sont dessinés déjà dans l’opposition, sont louées. Néanmoins, même s’il n’est pas le plus détesté de tous, ce journaliste diplômé de Sciences Po Paris a des efforts à faire sur le plan purement humain selon beaucoup de militants de l’Alliance Pour la République. Pas très rassembleur, il est catalogué distant et froid. L’ancien plénipotentiaire de l’APR à Benno Siggil Sénégal où il vaillamment défendu Macky SALL pendant que ce dernier faisait le tour du pays, n’a pas l’emprise sur la Médina où le tout nouveau directeur du Centre Nationale des Ressources Educationnelles (CNRE) par ailleurs coordonnateur des cadre de la localité, Sidy SAM lui conteste le leadership.
Abdoulaye Diouf SARR : Il est un mixe de jeunesse et d’expérience. L’homme n’a pas l’handicap de l’appartenance sociologique. Issu du triangle lébou (Ngor, Ouakam et Yoff), il a ses parents dans les douze penc du Cap-Vert. Dans les frontières de l’Alliance Pour la République, il est considéré comme l’un des meilleurs cadres de Macky SALL. Titulaire d’un DEA en économie de l’Université de Lyon, il aura la chance de faire partie des premiers Sénégalais à être admis à la très sélective Université Senghor d’Alexandrie où il décrochera un troisième cycle en finance. Porté à la tête du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar, le COUD au lendemain de la deuxième alternance, il a considérablement changé le visage du campus de l’Université de Dakar. Pour beaucoup d’observateurs, il est l’un des rares nommés à convaincre. Très bien côté à Yoff où il est le coordonnateur du parti, dans les différentes communes d’arrondissement de Dakar et à l’université où les étudiants l’ont adopté, il devra toutefois apprendre à manœuvrer. Quoique parrainé par Mamadou DIOP ancien maire de la capitale et soutenu par les Diarrafs et les Saltigués, il manque de connexions au sommet du parti. Il gênerait même certains barons de l’APR qui ne lui pardonnent pas sa liberté de ton et son indépendance d’esprit.
Mimi TOURE : elle aussi à un bon profil. Diplômée de l’université américaine de Paris, elle a fait carrière dans le système des Nations Unies où elle a été chargée de programme genre à l’UNFPA. Réputée rigoureuse et travailleuse, ce produit de la gauche (elle a été membre de la direction de And Jef de Landing Savané dont elle a été en 93 la directrice de campagne à la Présidentielle) n’est pas novice en la matière. A la veille de la campagne présidentielle, elle intègre le staff de Macky SALL, participe à la validation du programme Yonu Yokkuté avant d’hériter du cabinet de campagne du candidat. Elle est proche de la famille du président de la République. Ce qui lui a valu d’être portée à la tête du très stratégique ministère de la justice. Dans son cercle proche, on pense même qu’elle peut pallier un éventuel départ de l’actuel premier ministre Abdoul MBAYE de plus en plus agité. Son souhait obsessionnel de succéder l’actuel locataire de la primature a même installé une sorte de malaise au sommet du pouvoir. Elle manœuvre quotidiennement, cherche des alliés partout jusque chez les magistrats avec lesquels elle ne s’entendait pas à ses débuts au ministère. Ses qualités humaines feront sans doute obstruction à son ambition. Déjà considérée comme une greffe dans l’APR, elle passe pour une femme belliqueuse, dure et pas d’un commerce facile. Pour avoir surmédiatisé la traque des biens mal acquis, on lui reproche d’avoir masqué les efforts du gouvernement et de plomber ainsi toute la communication de l’Etat. Un récent sondage a fait d’elle la personnalité du pouvoir la plus impopulaire. Son hésitation à choisir comme fief entre Grand-Yoff et Gossass lui a déjà fait perdre du temps dans le combat pour la succession de l’actuel édile de la capitale sénégalaise.
Moustapha DIAKHATE : c’est l’énigme de ce schéma. Jusqu’ici, on ne lui connait aucune base politique, mais on le retrouve au centre de toutes les combinaisons. Cette omniprésence dans le système selon les militants avertis, il la doit au soutien inconditionnel de la première dame Marième FAYE SALL. Ses diplômes et son expérience professionnelle, on n’en sait pas grand-chose. Ayant rejoint l’APR aux premières heures de sa création, il en sera le chargé de l’orientation avant de démissionner en 2011 du directoire, arguant qu’il lui était difficile de concevoir son existence dans un parti qui ressemblait plus à un « mbotaay ». L’homme est un bagarreur reconnu. Il s’est révélé aux sénégalais en tant que militant de la critique et de la rectification du pouvoir de WADE. Ses concurrents à l’investiture du parti pour la mairie de Dakar redoutent son coup des législatives où, à la surprise générale il a été catapulté tête de liste de Benno Bok Yaakaar à Dakar. Aujourd’hui trait d’union entre Macky SALL et sa majorité, il doit prouver qu’il dispose d’atouts autres que le soutien de l’épouse du chef de l’Etat.
Ce duel qui s’annonce épique entre ces figures du parti de Macky SALL ne va pas très tôt nous livrer tous ses secrets. Il n’est point permis d’appuyer son raisonnement sur des évidences. La seule certitude demeure que le premier des apéristes devra, en tout état de cause, proposer un profil consensuel pour aller à l’assaut de la citadelle verte où règne un certain Khalifa Ababacar SALL.
Mbaye Babacar SYLLA
Diplômé en science politique
Membre APR Kébémer
Sylla2008@yahoo.fr