Me Wade devrait avoir, en ce moment, deux soucis majeurs qui perturbent son sommeil. D'abord, il s'agit, pour lui, de réfléchir sur les voies et moyens de se réconcilier avec son peuple qui, dans sa majorité, lui a tourné le dos. Comment faire rêver, de nouveau, les Sénégalais autour de son projet politique ? Voilà, en premier lieu, le difficile exercice auquel le président Wade devrait s'atteler pour espérer reconquérir l'électorat alors que le temps lui est compté. Il ne lui reste, en effet, que trois petites années pour renverser la tendance. Cependant, le souci majeur du secrétaire général national du Pds, c'est comment faire, à partir de la nouvelle donne politique, pour assurer la survie de son parti au-delà de la date fatidique de 2012. Car, parmi les nombreux enseignements qu'on peut tirer du dernier scrutin, figure celui relatif à l'avenir du parti au pouvoir. Maintenant que le poulain sur lequel il avait misé pour assurer sa succession en douceur, tant au niveau de l'Etat que de celui de sa formation politique, a eu, dimanche dernier, un enterrement politique de première classe, Me Wade devra compter sur quelqu'un d'autre. Et c'est à ce niveau qu'il y a problème puisque, dans le parti libéral, il n'y a pas, actuellement, un élément fédérateur capable de tenir la dragée haute à l’opposition dans la perspective des défis futurs. Les hommes et femmes sur lesquels Wade pouvait compter, même s'ils n'ont pas l'étoffe nécessaire, ni le charisme qui sied, ont déçu.
Dans ce registre des responsables politiques libéraux de souche, on peut citer Cheikh Tidiane Sy, Ousmane Ngom, Ousmane Masseck Ndiaye, Abdoulaye Faye, Omar Sarr, Aminata Tall, etc. Excepté Omar Sarr, aucun d'entre ces derniers n'a réussi à donner, au regard des résultats du dernier scrutin, un gage de légitimité sur lequel le patron du Pds pourrait s'appuyer pour justifier une éventuelle passation de témoin. Malheureusement pour Wade, ni le maire de Dagana, ni les autres responsables qui se sont bien illustrés à l'issue des élections du 22 mars 2009, n’a la carure pour diriger le parti libéral. La prairie bleue n’ayant plus de personnage charismatique qui sache gagner, sur qui Abdoulaye Wade pourra-t-il compter pour reconstruire son parti, aujourd'hui en lambeaux, mais, surtout, pour gagner en 2012 ? Une telle question ne manque pas de pertinence dans la mesure où les alliés de la Cap 21 ont fini de montrer leurs limites. En 2012, il faudra à Me Wade un allié de taille pour espérer triompher. Compte tenu de ce que les élections locales ont révélé, il est quasiment impossible de voir le scénario de février 2007 se reproduire. Et ce sont les jeux d'alliance qui détermineront l'issue du deuxième tour.
Au regard de la configuration politique actuelle, la seule alternative qui s'offre à Wade, c'est la carte Idrissa Seck. Cela relève, d'ailleurs, d'une question de survie. Et un tel retournement de situation ne serait pas nouveau au Sénégal. L'on a encore, en mémoire, le pathétique appel du président Abdou Diouf, dans l'entre-deux tours de la présidentielle de 2000, en direction de Djibo Kâ. L'ex-président du Ps s'était vu obligé de recourir à celui qui lui avait conseillé de partir dans l'intérêt du Sénégal, pour faire face à son redoutable adversaire d'alors.La dernière tentative de retrouvailles entre le président Wade et son ex-Premier ministre entrait dans ce schéma de calcul politique futuriste. En tout cas, il ne tient, présentement, qu'au secrétaire général national du Pds pour finaliser ce projet. De son côté, le futur maire de Thiès s'est toujours montré disposé à retrouver son ancienne famille politique. Mieux, Idrissa Seck disait à qui voulait l'entendre que le Pds constituait l'unique appareil sur lequel il comptait s'appuyer pour réaliser son ambition présidentielle. Et à la prochaine élection présidentielle, si un choix devait s'imposer entre l'opposition et Wade, nul doute que la préférence du président de Rewmi irait à ce dernier. A condition, bien sûr, que cela soit sur la base d'une opération ‘gagnant-gagnant’. D'ailleurs, Wade n'aurait pas d'autre choix.
source walfadri
Dans ce registre des responsables politiques libéraux de souche, on peut citer Cheikh Tidiane Sy, Ousmane Ngom, Ousmane Masseck Ndiaye, Abdoulaye Faye, Omar Sarr, Aminata Tall, etc. Excepté Omar Sarr, aucun d'entre ces derniers n'a réussi à donner, au regard des résultats du dernier scrutin, un gage de légitimité sur lequel le patron du Pds pourrait s'appuyer pour justifier une éventuelle passation de témoin. Malheureusement pour Wade, ni le maire de Dagana, ni les autres responsables qui se sont bien illustrés à l'issue des élections du 22 mars 2009, n’a la carure pour diriger le parti libéral. La prairie bleue n’ayant plus de personnage charismatique qui sache gagner, sur qui Abdoulaye Wade pourra-t-il compter pour reconstruire son parti, aujourd'hui en lambeaux, mais, surtout, pour gagner en 2012 ? Une telle question ne manque pas de pertinence dans la mesure où les alliés de la Cap 21 ont fini de montrer leurs limites. En 2012, il faudra à Me Wade un allié de taille pour espérer triompher. Compte tenu de ce que les élections locales ont révélé, il est quasiment impossible de voir le scénario de février 2007 se reproduire. Et ce sont les jeux d'alliance qui détermineront l'issue du deuxième tour.
Au regard de la configuration politique actuelle, la seule alternative qui s'offre à Wade, c'est la carte Idrissa Seck. Cela relève, d'ailleurs, d'une question de survie. Et un tel retournement de situation ne serait pas nouveau au Sénégal. L'on a encore, en mémoire, le pathétique appel du président Abdou Diouf, dans l'entre-deux tours de la présidentielle de 2000, en direction de Djibo Kâ. L'ex-président du Ps s'était vu obligé de recourir à celui qui lui avait conseillé de partir dans l'intérêt du Sénégal, pour faire face à son redoutable adversaire d'alors.La dernière tentative de retrouvailles entre le président Wade et son ex-Premier ministre entrait dans ce schéma de calcul politique futuriste. En tout cas, il ne tient, présentement, qu'au secrétaire général national du Pds pour finaliser ce projet. De son côté, le futur maire de Thiès s'est toujours montré disposé à retrouver son ancienne famille politique. Mieux, Idrissa Seck disait à qui voulait l'entendre que le Pds constituait l'unique appareil sur lequel il comptait s'appuyer pour réaliser son ambition présidentielle. Et à la prochaine élection présidentielle, si un choix devait s'imposer entre l'opposition et Wade, nul doute que la préférence du président de Rewmi irait à ce dernier. A condition, bien sûr, que cela soit sur la base d'une opération ‘gagnant-gagnant’. D'ailleurs, Wade n'aurait pas d'autre choix.
source walfadri