Dans le lot, on constate surtout que quatre d’entre eux tiennent à assurer leurs arrières en initiant une de leurs progénitures, un mouvement ou une organisation aux rouages des affaires du pouvoir, afin qu’ils “roulent” pour eux, au cas où ces “Doyens” ne seront plus au pouvoir, ou en cas de décès ou... de destitution : on ne sait jamais... Il s’agit de Kadhafi (Libye), de Moubarak (Egypte), de Ben Ali (Tunisie) et de Bouteflika (Algérie).
En effet, il est possible que le Muatassim, le quatrème fils de Kadhafi, “ravisse la vedette” du pouvoir à son frère, le fameux Saif El Islam, bien que ce dernier soit plus aguerri aux rouages de la gouvernance. Mais ce qui n’est guère possible, c’est que ce dernier accepte qu’on lui “arrache le miel de la bouche”, ce “on” fût-il son propre frère : d’ailleurs, en matière de pouvoir, il n’y a pas de frère qui tienne...
En Tunisie, il y a le clan issu des Trabelsi, la famille de la deuxième épouse de Zine El Abidine Ben Ali : Leïla Trabelsi. Après le Président, ce clan n’hésiterait pas un instant à accaparer les intérêts du pouvoir, et cela, au nez et à la barbe des filles issues du premier mariage du Président de Ben Ali.
En Algérie, Saïd Bouteflika, le frère du Président algérien, s’est payé les services d’un nébuleux mouvement dit “populaire“ en vue de l’utiliser comme “rempart”, dans le jeu de la succession qui ne manquera certainement pas de surgir au moment où Abdelaziz Bouteflika ne sera plus là pour jouer à l’arbitre.
En Egypte, Gamal Moubarack, le fils de son père, n’a guère perdu du temps, car depuis près de six ans maintenant, il est parvenu à se concocter une belle image au sein de la société égyptienne, et même à ravir les premiers rangs au sein des partis politiques les plus influents. Si bien qu’après l’absence de son père, il ne lui restera plus qu’une retouche à la Constitution pour être légalement présidentiable.
Ailleurs, en Afrique Centrale, et particulièrement au Togo, on se rappelle que, durant plus de deux décennies, feu Gnassingbé Eyadéma avait pédagogiquement, psychologiquement et politiquement préparé un de ses fils pour devenir, après sa mort, l’homme fort du pays : Faure Essozimné Eyadéma. Si bien que sauf “catastrophe” (ce dont on doute fort), ce dernier est encore bien parti pour rempiler et remporter la bataille électorale, à l’issue de l’élection présidentielle du 4 Mars prochain.
Sous nos cieux ouest-africains, certains Chefs d’Etat aimeraient bien, dès à présent, avoir sous leur aile un fils ou un “dauphin” déjà entraîné et éduqué aux “armes”, pardon, aux rouages de la gouvernance. Dans ce cas, on cite le plus souvent le Maître et Doyen sénégalais Abdoulaye Wade, avec son fils Karim. Mais il semble que ce dernier ne trouve pas grâce auprès des Sénégalais. Il serait même désapprouvé, sinon décrié par la majorité d’entre eux, pour ce qui est de la succession de son père. Pire, non seulement “il ne fait pas le poids”, trouvent bien des Sénégalais, mais ces derniers préfèrent plutôt qu’il se cantonne tout simplement aux affaires publiques : un point, un trait...
Le cas du Président Blaise Compaoré paraît compliqué, du fait même de cette vieille affaire “Thomas Joseph Sankara“ que les Burkinabé ne parviennent toujours pas à s’ôter de la tête. En plus, Malgé ses différents rôles d’actuel Médiateur attittré de la CEDEAO, dans les crises survenues dans certains pays de la sous-région (et qui continuent : ne suivez surtout pas notre regard...), le Chef de l’Etat du Faso se semble pas avoir trouvé un potentiel “dauphin” ou successeur après lui.
C’est dire enfin que même si (on ne sait jamais, disions-nous) certains de ces Chefs d’Etat parvenaient à placer leur “pions”, pardon, leurs fils ou autres inconditionnels successeurs pour les remplacer au pouvoir, l’on doute fort que ces derniers ne soient plus à la traîne de l’histoire. Aussi craint-on qu’ils aient du mal à assurer la relève.
En effet, non seulement la vogue des successions dynastiques au pouvoir ne sont plus de mise, mais les temps ont changé depuis “ho ! “, comme disait l’autre.
Le VIATOR le soir de bamako