« Le camion de foie », venu d’on ne sait où, était reparti on ne sait où, au bout de quelques jours. Quelques semaines plus tard, des morts en quantités inquiétantes chez les personnes âgées, suites aux mêmes symptômes, alimentèrent les inquiétudes, bien après coup, sur la provenance de ce foie trop bon marché, et des doutes sur sa fraîcheur. Et puis, oubli collectif fataliste ! N’est-ce pas que seul Dieu peut prendre la vie ?
Quelques mois plus tard, voici qu’apparaît sur le marché sénégalais un sucre miraculeux, aussi miraculeux que le foie du camion de la Médina, c’est « Le sucre chinois », étiqueté « Safal ». Walfadjri (22/09), qui vend la mèche nous apprend qu’il fait fureur « dans la banlieue dakaroise » (zone encore plus ruinée que la Médina) parce que, oh, miracle, « 15 grammes de sucre chinois peuvent suffire pour 16 à 17 litres de boisson » et ce, pour 150 francs Cfa, un sachet de 100 grammes environ. Soyons tout de suite -et avant toute autre considération- d’accord sur une chose : ce truc chinois n’est pas du sucre, ni de canne, ni de betterave, ni d’orge, ni de rien qui pousse, comme tout ce avec quoi on fait le sucre que le monde entier consomme, depuis la nuit des temps.
C’est un édulcorant, un produit artificiel sucrant, comme on en connaît, et dont certains sont vendus en pharmacie, suite à des contrôles sanitaires stricts, et une réglementation qui, en Europe et en Amérique, par exemple, ne plaisantent pas avec la santé publique.
Malgré cela l’usage, en pharmacie comme dans l’industrie alimentaire, de ces produits dont les quatre les plus connus sont l’Aspartame, la Saccharine, l’Acesulfame Potassium (aka-acesulfame K) le Splanda (sucralose), est l’objet de sérieuses réserves de la part de franges entières des populations européennes à la tête desquelles les associations de défense des consommateurs. L’un d’entre eux, le Splenda est décrit par un « consumériste » européen comme « une substance chimiquement modifiée où l’on rajoute du chlore à la structure chimique, la rendant plus proche d’un pesticide chloré que tout autre chose mangeable ou buvable » (source : toutsurlesabdos.com. un site qui se définit comme « Une source honnête d’information sur le fitness et la nutrition »)
Chez nous, nous avons entendu Me Masokhna Kane de « Sos Consommateur », sur la Rfm s’interroger sur la provenance de ce « sucre chinois », ce « Safal », et surtout, inquiet de savoir qui a pu introduire ce produit chez nous et selon quelles modalités. S’indignant que les Sénégalais ruinent leur santé en mangeant n’importe quoi pour, après, mettre leurs problèmes de santé sur le compte de Dieu. Pour notre part, nous avons entendu et, en plusieurs occasions, notamment avec ces histoires de cuisses de poulets qui reviennent de façon récurrente au-devant de l’actualité, les services du ministre du Commerce d’affirmer avec force qu’aucun produit alimentaire n’entrait dans le pays sans autorisation délivrée par eux-mêmes.
Et c’est le cas pour ce « Safal », « sucre chinois », qui donc a bien obtenu son autorisation d’importation, comme nous avons pu le vérifier. Les explications qu’en donne le ministère (voir en pages 5 et 6) valent ce qu’elles valent. Cependant, ce qui suit peut donner à réfléchir
Les 4 édulcorants que nous avons identifiés sont des substances chimiques dont l’absorption par le corps humain peut conduire à des risques potentiels de cancer, des ravages sur le foie, les reins, et d’autres organes, selon toujours le site cité en référence. Ils stimulent les envies de sucreries pour finir par engendrer un dégoût des aliments sucrés et causent des maladies gastro-intestinales. À cela, il fait ajouter des problèmes de développement sur les enfants et les foetus. Chez les quelques Sénégalais ayant consommé des boissons adoucies au « Safal », nous avons pu recueillir cet aveu : « ça laisse un goût amer dans la gorge, assez désagréable
À moins de pouvoir nous dire que le « sucre chinois », cet édulcorant chimique n’est aucun des quatre produits identifiés ici, ni ne leur est assimilable, il faudra au ministère du Commerce nous expliquer comment on peut lui délivrer une autorisation d’importation, même pour l’industrie alimentaire ; et surtout tolérer qu’il finisse par se retrouver dans des marchés de la banlieue, à portée de populations avides de produits miraculeux, même si ce miracle mène à la mort ou à des maladies chroniques.
On n’ose pas croire qu’au ministère du Commerce aussi, le slogan en vogue est « Dieu est grand »…
Par Pape Samba KANE le populaire
Quelques mois plus tard, voici qu’apparaît sur le marché sénégalais un sucre miraculeux, aussi miraculeux que le foie du camion de la Médina, c’est « Le sucre chinois », étiqueté « Safal ». Walfadjri (22/09), qui vend la mèche nous apprend qu’il fait fureur « dans la banlieue dakaroise » (zone encore plus ruinée que la Médina) parce que, oh, miracle, « 15 grammes de sucre chinois peuvent suffire pour 16 à 17 litres de boisson » et ce, pour 150 francs Cfa, un sachet de 100 grammes environ. Soyons tout de suite -et avant toute autre considération- d’accord sur une chose : ce truc chinois n’est pas du sucre, ni de canne, ni de betterave, ni d’orge, ni de rien qui pousse, comme tout ce avec quoi on fait le sucre que le monde entier consomme, depuis la nuit des temps.
C’est un édulcorant, un produit artificiel sucrant, comme on en connaît, et dont certains sont vendus en pharmacie, suite à des contrôles sanitaires stricts, et une réglementation qui, en Europe et en Amérique, par exemple, ne plaisantent pas avec la santé publique.
Malgré cela l’usage, en pharmacie comme dans l’industrie alimentaire, de ces produits dont les quatre les plus connus sont l’Aspartame, la Saccharine, l’Acesulfame Potassium (aka-acesulfame K) le Splanda (sucralose), est l’objet de sérieuses réserves de la part de franges entières des populations européennes à la tête desquelles les associations de défense des consommateurs. L’un d’entre eux, le Splenda est décrit par un « consumériste » européen comme « une substance chimiquement modifiée où l’on rajoute du chlore à la structure chimique, la rendant plus proche d’un pesticide chloré que tout autre chose mangeable ou buvable » (source : toutsurlesabdos.com. un site qui se définit comme « Une source honnête d’information sur le fitness et la nutrition »)
Chez nous, nous avons entendu Me Masokhna Kane de « Sos Consommateur », sur la Rfm s’interroger sur la provenance de ce « sucre chinois », ce « Safal », et surtout, inquiet de savoir qui a pu introduire ce produit chez nous et selon quelles modalités. S’indignant que les Sénégalais ruinent leur santé en mangeant n’importe quoi pour, après, mettre leurs problèmes de santé sur le compte de Dieu. Pour notre part, nous avons entendu et, en plusieurs occasions, notamment avec ces histoires de cuisses de poulets qui reviennent de façon récurrente au-devant de l’actualité, les services du ministre du Commerce d’affirmer avec force qu’aucun produit alimentaire n’entrait dans le pays sans autorisation délivrée par eux-mêmes.
Et c’est le cas pour ce « Safal », « sucre chinois », qui donc a bien obtenu son autorisation d’importation, comme nous avons pu le vérifier. Les explications qu’en donne le ministère (voir en pages 5 et 6) valent ce qu’elles valent. Cependant, ce qui suit peut donner à réfléchir
Les 4 édulcorants que nous avons identifiés sont des substances chimiques dont l’absorption par le corps humain peut conduire à des risques potentiels de cancer, des ravages sur le foie, les reins, et d’autres organes, selon toujours le site cité en référence. Ils stimulent les envies de sucreries pour finir par engendrer un dégoût des aliments sucrés et causent des maladies gastro-intestinales. À cela, il fait ajouter des problèmes de développement sur les enfants et les foetus. Chez les quelques Sénégalais ayant consommé des boissons adoucies au « Safal », nous avons pu recueillir cet aveu : « ça laisse un goût amer dans la gorge, assez désagréable
À moins de pouvoir nous dire que le « sucre chinois », cet édulcorant chimique n’est aucun des quatre produits identifiés ici, ni ne leur est assimilable, il faudra au ministère du Commerce nous expliquer comment on peut lui délivrer une autorisation d’importation, même pour l’industrie alimentaire ; et surtout tolérer qu’il finisse par se retrouver dans des marchés de la banlieue, à portée de populations avides de produits miraculeux, même si ce miracle mène à la mort ou à des maladies chroniques.
On n’ose pas croire qu’au ministère du Commerce aussi, le slogan en vogue est « Dieu est grand »…
Par Pape Samba KANE le populaire