Il a été extrait pour être jugé ce mercredi, mais le procès a été finalement renvoyé à lundi prochain. Djibril Bitèye, le tout nouveau pensionnaire de la prison centrale de Rebeuss, depuis lundi a été déféré au parquet par la Sûreté urbaine. Placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République, son dossier a été confié au tribunal des flagrants délits de Dakar. Extrait ce mercredi, il n’a pu être puisque les avocats de la défense ont demandé le renvoi, d’autres conseils s’étant constitués. Ces derniers ont souhaité ainsi prendre connaissance du dossier. Avec le cas Djibril Bitèye, l’Etat montre ainsi sa détermination à vouloir faire cesser ce genre d’actes extrêmes. L’on veut en effet que le cas Bitèye serve de leçon afin de dissuader tous ceux qui seraient tentés de l’imiter. Il faut noter que depuis le début de cette affaire, M. Bitèye n’a cherché à aucune occasion à se dérober. Il s’est assumé du début à la fin, avouant avoir jeté sciemment son taxi sur les grilles du palais tout en déclinant le mobile de son acte. « Je suis un citoyen sénégalais qui a été agressé par un militaire. Je traine de graves séquelles qui m’empêchent de travailler. J’ai écrit des correspondances à toutes les autorités, mais au lieu de me prendre en charge, je reçois des menaces pour me contraindre d’abandonner les poursuites. Je souhaite qu’on me rétablisse dans mes droits. Mais comme personne n’a voulu me prendre au sérieux, j’ai cogné les grilles du palais avec mon véhicule pour me faire entendre », a-t-il déclaré à la presse avant son acte. Des propos qu’il a réitérés, lors de son audition à la Sûreté urbaine et qu’il a répété à l’enquête de flagrance au parquet. Reste à savoir ce qu’il dira au juge du tribunal des flagrants délits pour espérer se tirer d’affaire.
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