Le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement du territoire, lie la tenue des élections locales à une réforme du Code général des collectivités territoriales et précisément, la suppression éventuelle des villes de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Thiès.
«Depuis que le Sénégal est le Sénégal, les Locales ne se sont jamais tenues à bonne date. Je ne dis pas que c’est une bonne ou mauvaise chose, mais avec le contexte particulier dans lequel nous nous trouvons, je pense que nous devons finaliser un certain nombre de choses», a dit Omar Guèye, hier, à l’émission "Jury du dimanche" de I-Radio.
L’on savait déjà, comme il l’a souligné, que les conclusions du Dialogue politique en cours étaient la condition sine qua non pour fixer une date officielle. Mais, quand c’est le ministre en charge des Collectivités territoriales et, de surcroît, porte-parole du gouvernement, qui ajoute à ces préalables, une révision de l’Acte 3 de la décentralisation, il n’y a pas mieux placé que lui.
Le ministre en a déjà donné «l’exposé des motifs». «Les prochaines élections locales devront forcément se faire dans un contexte de 2e phase de l’Acte 3 de la décentralisation. Par exemple, l’article premier du Code général des collectivités territoriales dit qu’au Sénégal, il n’y a que deux entités de collectivité territoriales : la commune et le département», a souligné le ministre des Collectivités territoriales.
Maire de Sangalkam, il soutient que «nous devons nous conformer au Code général des collectivités territoriales, avant d’aller aux élections», relevant des «incohérences» territoriales qu’il faut corriger. Mais il précise : «Il y aura un département collectivités territoriales à Dakar et les 19 communes. La ville n’a pas sa raison d’être et s’il n’y a plus de ville, il n’y aura plus de maire de ville ».
Le pouvoir viserait-il Khalifa Sall ?
Mais justement, ce projet de suppression de la ville-collectivité locale n’a-t-il pas des soubassements politiques, alors que Dakar est encore entre les mains d’une proche de Khalifa Sall ?
Le ministre répond : «Ce n’est pas politique parce que Guédiawaye, Pikine et Rufisque sont contrôlées par des maires de l’Apr et (avec le ralliement de Idy) la ville de Thiès est dans la mouvance présidentielle. Donc, le problème, c’est de conformer les collectivités territoriales au code».
Et, bizarrement, alors que le "Grand jury" et le "Jury du dimanche" se tenaient à la même heure, sur Rfm, Barthélemy Dias évoquait cette réforme envisagée par le gouvernement.
«Vous savez, ce qui est plus scandaleux aujourd’hui, c’est qu’à l’heure où nous sommes en train de faire notre émission -le Président Macky Sall m’entend-, il a l’ambition de faire disparaître la ville de Dakar en tant que collectivité locale, pour maintenir les 19 communes, parce qu’il n’a aucune chance, même avec la fraude, de gagner la ville de Dakar», soutient-il.
Avant de rappeler que le chef de l’Etat «voulait à un moment donné, nommer le maire de Dakar par décret».
Walfgroupe
«Depuis que le Sénégal est le Sénégal, les Locales ne se sont jamais tenues à bonne date. Je ne dis pas que c’est une bonne ou mauvaise chose, mais avec le contexte particulier dans lequel nous nous trouvons, je pense que nous devons finaliser un certain nombre de choses», a dit Omar Guèye, hier, à l’émission "Jury du dimanche" de I-Radio.
L’on savait déjà, comme il l’a souligné, que les conclusions du Dialogue politique en cours étaient la condition sine qua non pour fixer une date officielle. Mais, quand c’est le ministre en charge des Collectivités territoriales et, de surcroît, porte-parole du gouvernement, qui ajoute à ces préalables, une révision de l’Acte 3 de la décentralisation, il n’y a pas mieux placé que lui.
Le ministre en a déjà donné «l’exposé des motifs». «Les prochaines élections locales devront forcément se faire dans un contexte de 2e phase de l’Acte 3 de la décentralisation. Par exemple, l’article premier du Code général des collectivités territoriales dit qu’au Sénégal, il n’y a que deux entités de collectivité territoriales : la commune et le département», a souligné le ministre des Collectivités territoriales.
Maire de Sangalkam, il soutient que «nous devons nous conformer au Code général des collectivités territoriales, avant d’aller aux élections», relevant des «incohérences» territoriales qu’il faut corriger. Mais il précise : «Il y aura un département collectivités territoriales à Dakar et les 19 communes. La ville n’a pas sa raison d’être et s’il n’y a plus de ville, il n’y aura plus de maire de ville ».
Le pouvoir viserait-il Khalifa Sall ?
Mais justement, ce projet de suppression de la ville-collectivité locale n’a-t-il pas des soubassements politiques, alors que Dakar est encore entre les mains d’une proche de Khalifa Sall ?
Le ministre répond : «Ce n’est pas politique parce que Guédiawaye, Pikine et Rufisque sont contrôlées par des maires de l’Apr et (avec le ralliement de Idy) la ville de Thiès est dans la mouvance présidentielle. Donc, le problème, c’est de conformer les collectivités territoriales au code».
Et, bizarrement, alors que le "Grand jury" et le "Jury du dimanche" se tenaient à la même heure, sur Rfm, Barthélemy Dias évoquait cette réforme envisagée par le gouvernement.
«Vous savez, ce qui est plus scandaleux aujourd’hui, c’est qu’à l’heure où nous sommes en train de faire notre émission -le Président Macky Sall m’entend-, il a l’ambition de faire disparaître la ville de Dakar en tant que collectivité locale, pour maintenir les 19 communes, parce qu’il n’a aucune chance, même avec la fraude, de gagner la ville de Dakar», soutient-il.
Avant de rappeler que le chef de l’Etat «voulait à un moment donné, nommer le maire de Dakar par décret».
Walfgroupe