C'est une question de bon sens. Si tout le monde peut s'auto-décerner des galons d'expert et diffuser ses analyses avisées –sur Twitter comme sur les chaînes d'infos –, alors il n'y a aucune raison pour que les enfants, même les plus jeunes, ne soient pas invités à donner leur avis sur le paysage politique. Quitte, si le maudit gamin est peu au fait de l'actualité et qu'il s'en fiche comme de sa première couche pleine, à mettre dans sa bouche des propos lumineux et caustiques... qu'il n'a probablement jamais tenus.
C'est le petit jeu, un peu triste, auquel se livrent de nombreux parents américains sur Twitter, et qui a été relevé par le site Dailydot.
D'abord, sont apparus les premiers tweets de parents visiblement pro-Trump. Ils relaient, par exemple, les propos d'un enfant qui se serait indigné en apprenant que des manifestants ont empêché la tenue d'un meeting du candidat à la primaire républicaine. Précisons que ces parents utilisent le terme «toddler» qui désigne des enfants de 3 ans maximum.
Mon fils, ce génie
Ainsi, des enfants d'à peine quelques années auraient saisi toute la psyché de Donald Trump, évalué sa dangerosité et imaginé, comme des grands, des solutions de repli en cas de victoire du candidat à la présidentielle américaine. À chaque fois ou presque, ces tweets permettent aux auteurs de récolter les cookies qu'ils quémandaient l'air de rien, et toujours avec une sorte de fausse modestie («visiblement, mon enfant pourrait parfaitement animer un débat sur CNN, mais je n'y suis pour rien bien sûr»). On les complimente pour la clairvoyance de leur progéniture et leur évidente et incroyable sagesse. Et si l'on est soi-même parent, on réplique par une saillie encore plus géniale que son propre enfant a dégainé, le matin même, au petit-déjeuner.
Car c'est bien l'expression d'un sport fort usité: décréter et faire savoir que son enfant est un être formidablement doué mais dont l'extrême maturité et l'intelligence exceptionnelle n'ont bizarrement pas été détéctés par les spécialistes et les enseignants, ces nuls.
En période de campagne éléctorale, et vu la qualité des débats, il était fort tentant pour certains parents de profiter du boulevard qu'offre un personnage comme Donald Trump, pour expliquer à la face du monde que l'enfant fabriqué à partir de leurs propres gênes a tout compris au phénomène, lui.
Place à la moquerie
Il arrive aussi, parfois, que ces tweets sentent suffisament l'arnaque pour que les parents soient soupçonnés de mentir, au sujet des supposés propos tenus par leur enfant. C'est le cas, raconte DailyDot, de l'editorialiste Stephen Marche qui racontait avec un étonnement parfaitement feint, sur Twitter, que sa fille de 4 ans se demandait pourquoi Donal Trump«avait l'air si terrifié».
slate.fr
C'est le petit jeu, un peu triste, auquel se livrent de nombreux parents américains sur Twitter, et qui a été relevé par le site Dailydot.
D'abord, sont apparus les premiers tweets de parents visiblement pro-Trump. Ils relaient, par exemple, les propos d'un enfant qui se serait indigné en apprenant que des manifestants ont empêché la tenue d'un meeting du candidat à la primaire républicaine. Précisons que ces parents utilisent le terme «toddler» qui désigne des enfants de 3 ans maximum.
Mon fils, ce génie
Ainsi, des enfants d'à peine quelques années auraient saisi toute la psyché de Donald Trump, évalué sa dangerosité et imaginé, comme des grands, des solutions de repli en cas de victoire du candidat à la présidentielle américaine. À chaque fois ou presque, ces tweets permettent aux auteurs de récolter les cookies qu'ils quémandaient l'air de rien, et toujours avec une sorte de fausse modestie («visiblement, mon enfant pourrait parfaitement animer un débat sur CNN, mais je n'y suis pour rien bien sûr»). On les complimente pour la clairvoyance de leur progéniture et leur évidente et incroyable sagesse. Et si l'on est soi-même parent, on réplique par une saillie encore plus géniale que son propre enfant a dégainé, le matin même, au petit-déjeuner.
Car c'est bien l'expression d'un sport fort usité: décréter et faire savoir que son enfant est un être formidablement doué mais dont l'extrême maturité et l'intelligence exceptionnelle n'ont bizarrement pas été détéctés par les spécialistes et les enseignants, ces nuls.
En période de campagne éléctorale, et vu la qualité des débats, il était fort tentant pour certains parents de profiter du boulevard qu'offre un personnage comme Donald Trump, pour expliquer à la face du monde que l'enfant fabriqué à partir de leurs propres gênes a tout compris au phénomène, lui.
Place à la moquerie
Il arrive aussi, parfois, que ces tweets sentent suffisament l'arnaque pour que les parents soient soupçonnés de mentir, au sujet des supposés propos tenus par leur enfant. C'est le cas, raconte DailyDot, de l'editorialiste Stephen Marche qui racontait avec un étonnement parfaitement feint, sur Twitter, que sa fille de 4 ans se demandait pourquoi Donal Trump«avait l'air si terrifié».
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