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Sur les traces du procureur Alioune Ndao : Un baroudeur pour traquer « les biens mal acquis »

Né le 3 mai 1954 à Kaolack, Alioune Ndao est issu de la famille des Beuleup du Ndoucoumane. Il est de la descendance du dernier Beuleup Ibrahima Ndao, de son vrai nom Kimitang, qui s'était converti à l'Islam et avait également fréquenté l'école française. La Grande Mosquée de Kaffrine fait d'ailleurs partie de ses réalisations. Mais, c’est à Kaolack et Dakar qu’il faut retrouver les traces du procureur qui est au centre de toutes les discussions depuis la réactivation de la Cour de répression de l’enrichissement illicite.


Rédigé par leral.net le Mardi 20 Novembre 2012 à 18:33 | | 8 commentaire(s)|

Sur les traces du procureur Alioune Ndao : Un baroudeur pour traquer « les biens mal acquis »
Même si les Ndao sont originaires de la région de Kaffrine, du village de Sagna notamment, c’est à Kaolack qu’il faut retrouver les traces de l’ancien avocat général près de la cour d’Appel, Alioune Ndao. C’est dans cette ville que l’actuel procureur spécial a vu le jour au tout début du mois de mai de l’année 1954. En souvenance de ce magistrat qui est au cœur de la traque des dignitaires de l’ancien régime, ses quelques connaissances que nous avons rencontrées dans la ville de Mbossé se rappellent d’un jeune garçon pétri de courage et d’humour. « Cheikh Ndao, comme nous l’appelions, se distinguait par son courage. A chaque fois qu’il nous arrivait de croiser des groupes hostiles lors de nos excursions sur les rives du bras de mer « le Saloum », il était en première ligne pour défendre ses amis », témoigne, Alioune Faye, un habitant du quartier de Kasnack. Ses propos sont corroborés par Badara Guèye, un policier à la retraite, qui dit avoir connu l’actuel procureur au lycée Gaston Berger où il a partagé les bancs avec Cheikh Ndao pendant deux ans. « Il se montrait généralement calme en classe, mais à chaque fois qu’il venait à l’esprit d’un camarade de tenter de l’humilier, il sortait de ses gongs. De la même façon, il n’aimait pas qu’on lui marche dessus, il nous faisait rire à la moindre occasion », poursuit Badara Guèye.



« Un homme qui semble fuir la médiatisation »



Sur les nouvelles responsabilités de procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite confiée à cette vieille connaissance qu’il dit avoir perdu de vue, M. Guèye lui conseille de faire preuve de beaucoup de prudence dans un contexte où la moindre erreur peut se retourner contre lui. « A sa place, je prendrai mes entières responsabilités dans l’exécution de la mission qui m’a été donnée. Mais je veillerai à ce que mes prérogatives, les actes que j’accomplis dans le cadre de la traque, soient conformes à la loi ». Présentée sous les habits d’un parent du procureur Ndao, Mme Fatou Ndao, qui habite le quartier de Ndar Gou Ndao n’en remarque pas moins que son parent doit faire preuve de plus de discrétion dans l’exécution de sa mission : «Il a certes eu à gérer de grands dossiers en tant que procureur, mais la complexité des ceux qui sont relatifs aux biens mal acquis recommande qu’il s’arme de prudence dans le traitement des affaires qui sont sur sa table ». Quant à Ibou Ndao de Kasnack, qui se réclame de la même lignée que le magistrat, il est d’avis que c’est un homme sage au verbe prudent qui a été désigné. « Un homme qui semble fuir la médiatisation, comme planqué derrière le cerclage un peu sévère de ses lunettes. Il s’est forgé au fil des années une réputation de grand magistrat, alliée à celle d’une proximité avec les grands dossiers », a déclaré Ibou, non sans demander qu’on laisse son parent finir le travail qu’il a entamé pour le juger sur pièces.

« Moins on est passionné, plus on est efficace »

Mais à Kaolack également, il ne manque pas de gens qui, sans le connaître véritablement, reprochent au procureur spécial « son manque de charisme et au niveau de certains grands-places de la ville, il se chuchote « qu’il souffre d’une propension à la langue de bois. On admet aussi que sa sortie n’a vraiment pas suscité l'enthousiasme qu’on attendait. Les Saloum Saloum rencontré sont quasi unanimes à appeler leur fils à la sérénité, la discrétion dans le traitement des dossiers qu’il a en charge. M. Guèye, professeur domicilié au quartier Ndorong de Kaolack, est de ceux-là qui pensent que le procureur de la CREI n’a pas à faire autant de bruits pour bien mener sa mission. « Il n’est pas le seul dans la Cour de répression. Je dirai même que le rôle le plus important dans cette juridiction revient à la commission d’instruction dont les membres, à part la révélation de leurs noms dans la presse au lendemain de leur nomination, sont restés depuis lors inconnus du grand public », note l’enseignant. Qui ajoute que « dans la gestion d’un dossier de cette nature, moins on est passionné, plus on est efficace ». Même son de cloche au tribunal régional de Kaolack où, sous le couvert de l’anonymat, un travailleur interpelé confie : « Ne serait-ce que par considération de l’ampleur de la tâche et la complexité du travail qu’il aura à abattre, je n’envie guère Alioune Ndao ». Même si la capitale du bassin arachidier demeure sans contexte le terroir de naissance du procureur Alioune Ndao, qu’il a d’ailleurs quitté un peu tôt pour Dakar, Kaffrine est celui de ses ancêtres.

« Nous ne le connaissons que de nom »

Dans cette ville où nous avons mis le cap après Kaolack, il est très difficile de rencontrer quelqu’un qui peut nous parler du passé du magistrat en question. Tout ce qu’on nous répond dans le chef lieu de cette nouvelle région, c’est que les Ndao qui vivent dans cette ville tous comme ceux de Kaolack sont tous issus du village de Sagna situé aux confins de Malème Hodar sur la route de Tamba. « Nous ne le connaissons que de nom, mais nous savons que nous sommes apparentés », soutient Laye Ndao qui prie pour que le magistrat qui porte le même nom de famille que lui réussisse sa mission. Quasi-inconnu à Kaffrine, nous avons tout de même déniché un natif de la ville qui a bien voulu nous parler du magistrat qui est au cœur de la traque. De ce magistrat, Alioune Badara Mbengue, natif de Kaffrine dont il fut le préfet, retient un homme plein d’humour. « M. Ndao est un homme ouvert qui passe tout son temps à faire rire son entourage. C’est un travailleur parce que je n’ai aucun doute sur sa capacité à accomplir la mission qui lui a été confiée », dixit l’administrateur civil, qui se rappelle du passage de ce magistrat à Tamba. « Dans la capitale du Sénégal oriental, où nos chemins se sont croisés dans les années 2001, je retiens de l’homme avec qui j’ai souvent partagé la salle de réunion à l’occasion des conseils sur la sécurité, quelqu’un de très méticuleux qui sait se fixer des objectifs tout en se donnant les moyens de les atteindre. Moi, je suis optimiste sur l’issue de sa mission », a déclaré Alioune Badara Mbengue au sujet du magistrat en question.

Blessé au bras droit par ... Kunta Kinté

Même s’il est constant que Alioune Ndao est un Saloum-Saloum bon teint, il n’en demeure pas moins un Homo senegalensis qui a traîné sa bosse un peu partout dans le pays. Du parquet de Tamba qu’il a quitté pour la Cour d’appel de Dakar, en passant par le tribunal de Kolda en 1997, celui de Ziguinchor, qui fut son premier poste, l’actuel procureur semble avoir parcouru le Sénégal des profondeurs. A Kolda, où il avait sous ses ordres un certain Cheikhna Keïta, l’on raconte que les deux éléments de la machine judiciaire locale n’avaient pas toujours les points de vue convergents. Après Tamba, il a occupé le poste de conseiller technique au ministère de la Justice de 2003 à 2006. Une partie de la vie de Alioune Ndao s’est également faite dans la banlieue Dakar, au quartier Issa Mbathie de Nietty Mbar. Dans ce patelin, les souvenirs sur Alioune Ndao font part d’un enseignant répétiteur qui donnait des cours particuliers aux enfants des populations défavorisées de la localité. Il intégra la police en tant qu’élément de la 14ème promotion avec l’actuel directeur général de ce corps, le contrôleur général Codé Mbengue, les anciens joueurs de la police que sont Blek Ciss et Mansour Wade. Une connaissance, partie à la retraite, se souvient du jour fatidique où - à l’appel d’un regroupement dans le cadre d’une opération de maintien de l’ordre, lors des manifestations qui ont suivi la venue de Burning Spear à Dakar et la sortie du film sur Kunta Kinté - l’agent de police Alioune Ndao s’est blessé au bras droit.

« Nous pensons qu’il doit être un fervent mouride »

« C’était en 1982. On était au camp Sékou Mballo en train de se regrouper quand la grenade explosa entre les mains de Ndao qui perdit trois de ses doigts. Il sera muté dans d’autres services de la police. Ce qui facilita la poursuite de ses études jusqu’à l’obtention de sa maîtrise en droit via la capacité. Une fois ce diplôme en poche, témoigne un autre de ses collègues, Alioune Ndao a demandé a être copté dans le corps des officiers de police. Il lui est refusé cette faveur, mais perspicace dans sa volonté d’aller plus loin, il se présenta au cours de l’Enam qu’il réussit la même année. Il faut dire du magistrat Alioune Ndao qui a été décoré au passage de l’ordre du mérite en 2009, qu’il est resté profondément attaché à la banlieue. Il vit avec sa famille ses quatre enfants et ses parents à Guédiawaye. Il nous a fallu beaucoup de sport pour retrouver dans cette grouillante agglomération de la banlieue de Dakar sa maison familiale nichée à Hamo Téfess en face de la mer. De l’arrêt Dial Mbaye où il faut passer pour accéder dans le fief du procureur spécial, les gens ne le connaissent pas très bien. Les voisins immédiats qui le voient presque tous les jours aller et revenir ont fait le témoignage que c’est un bon voisin, dans la maison de qui retentit tous les jours des Khassaïdes de Serigne Touba. « Nous pensons qu’il doit être un fervent mouride. En tout cas, à chaque fois qu’il nous dépasse, il prend le soin de nous saluer », déclare un de ses voisins.

NDIOGOU CISSE (Envoyé Spécial à Kaolack)

Le Pays au Quotidien

( Les News )


1.Posté par schwarzeraal le 20/11/2012 19:08 | Alerter
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arretez vos woyannes.il doit faire son travail.

2.Posté par moh le 20/11/2012 19:19 | Alerter
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SINGE

3.Posté par Boy CISSE le 20/11/2012 19:50 | Alerter
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Il faut donner sauf son addresse. Ce monsieur doit etre protege nuit et jour car il a affaire a des caimans. Yalla Nako Yalla diappale'.

4.Posté par Toobalist le 20/11/2012 20:40 | Alerter
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5.Posté par FocusActu le 20/11/2012 21:22 | Alerter
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6.Posté par People le 21/11/2012 07:36 | Alerter
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Encore un torchon de "Le pays qu quotidien" ou "le mensonges au quotidien"

Peu importe votre propagande malsaine, votre boss Karim passera devant la justice et rendra compte de sa gestion.




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7.Posté par People le 21/11/2012 07:39 | Alerter
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la stratégie de ce journal de Karim c'est de donner l'adresse et la famille du procureur NDAO.

Le pouvoir doit être vigilent, tout ce qui arrivera à ce monsieur et à sa famille, le journal "Le pays est quotidien" sera entièrement responsable.

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8.Posté par op le 21/11/2012 09:13 | Alerter
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A VOUS DE JUGER

Souleymane Jules dit maintenant que Macky est son frére, je rappelle ici ce qu'il disait de son frére dans sa chronique du 8 Décembre 2011.

"

« La seule condition pour que
le mal puisse triompher, c’est que
les bons ne fassent rien »
Edmund BURKE

Ce n’est ni par sentiment de haine ni par esprit de parti. Ce n’est pas non plus par soif de vengeance. Macky Sall a nourri pendant trois ans la horde de plumitifs du journal « Il est midi » qui ont fait déferler leurs baves injurieuses sur d’honnêtes citoyens et sur moi-même. Son homme de main, Ndiogou Wack Seck, dans ses meilleurs jours, avait même bénéficié d’un groupe électrogène acheté par la Primature que dirigeait Macky Sall, qui indiquait lui-même la voie à suivre en s’attaquant à des hommes honorables comme Mamadou Dia et Amath Dansokho. Malgré tout, quand ses frères libéraux se sont vengés de ses attaques et quand Abdoulaye Wade a voulu l’humilier, j’ai été parmi ses plus grands défenseurs, l’enjoignant de quitter le Pds. Je ne peux donc être accusé de parti-pris.

C’est une nécessité qu’arrivés à ce point dans la marche de notre pays, confrontés à des échéances qui seront décisives pour son avenir, nous exigions de chaque prétendant à la Magistrature suprême un minimum de vérité. Le leader de l’Apr en avait lui-même fait une exigence, qui avait convoqué le corps diplomatique accrédité à Dakar dans un hôtel, pour mettre en accusation son prédécesseur à la Primature, en violation flagrante de la présomption d’innocence.

Nous sommes donc effarés de découvrir que pendant qu’Idrissa Seck était inculpé et envoyé en prison, pendant que les missions rogatoires enquêtaient à l’étranger pour trouver les preuves de sa culpabilité, se manigançait un gigantesque détournement de fonds publics sur lequel Macky Sall est aujourd’hui interpellé. C’était en effet pendant la même période de l’année, à l’été 2005, que sept milliards de francs taïwanais destinés aux populations démunies ont été détournés par Pierre Aïm, ami du président Abdoulaye Wade, qui a lui-même avoué qu’il avait mis un milliard de francs dans sa poche et logé le reste dans un compte d’un prétendu ami de Karim Wade, à la demande du chef de l’Etat. Poursuivi par la clameur, le chef de l’Etat avait fini par déclarer, dans un communiqué du Conseil des ministres, qu’un de ses amis lui avait « offert » de l’argent qu’il voulait remettre dans les comptes du Trésor. C’était la première fois que dans l’histoire de ce pays, un communiqué du Conseil des ministres, celui du jeudi 5 janvier 2006, contenait un mensonge aussi grave.

Selon l’explication de Macky Sall, l’argent, celui de Taïwan bien sûr, a été restitué et distribué à différents ministres. Une explication qui ne peut pas suffire. Comment a-t-il été restitué, dans quels comptes, par qui, et pourquoi avoir versé de l’argent d’un obscur ami du chef de l’Etat dans des comptes du Trésor, sans aucune loi de finances rectificatives, sans dire dans quel compte cet argent a été viré ? Quel que soit le bout par lequel on prend cette affaire, il s’agit d’un détournement de fonds publics et Macky Sall ne peut pas s’en laver les mains avec ses réfutations captieuses.

C’est trop gros pour être avalé et la réponse qu’il donne face à une affaire d’une telle gravité est simplement scandaleuse !
Au même moment, toujours pendant l’arrestation d’Idrissa Seck, se déroulait un autre détournement sur lequel des preuves évidentes ont été fournies, au moins concernant le virement de 26 milliards de francs qui ont disparu dans la nature, qui devaient servir à la construction de villas présidentielles elles-mêmes introuvables. Mais là aussi survient un curieux retournement de situation. Interrogé sur la question de savoir s’il allait convoquer Karim Wade dans les mêmes termes, Macky Sall s’est rebiffé, déclarant que s’il devait le refaire, il demanderait l’avis d’Abdoulaye Wade avant de convoquer son fils, ne sachant pas que « c’était si important ». Monsieur ne se donne aucune limite, sur le chemin de la repentance. Il peut même accueillir Karim Wade dans une équipe qu’il va diriger.

Il s’agit d’une absolution choquante. Et quand même on penserait qu’il en voudrait à celui qui lui a causé tant de souffrances, il dit que non. Le président aurait été « abusé ». Monsieur Sall est donc tombé des grandeurs, par ce qu’il avoue être une maladresse qu’il ne répétera plus. Que n’a-t-il pas ajouté un merci à ses bienfaiteurs puisque de ses propres aveux, il n’est redevable des honneurs qu’il a reçus et de sa haute fortune qu’à la bonté des Wade et à leur générosité.
Soit ! Il doit au peuple qu’il appelle à l’élire, des réponses précises sur ses actes de gestion. Les Wade ne nous aideront jamais dans ce sens, puisqu’ils sont les instigateurs de tous ces scandales. C’est le cas de cette licence attribuée aux trafiquants de drogue de Ndangane Samba alors que Macky Sall était Premier ministre et Djibo Kâ ministre de la Pêche. Idrissa Seck a été interpellé sur sa gestion de la plus violente des façons, jeté en prison, alors que la moindre preuve de sa culpabilité n’avait été produite par ses accusateurs. Il serait donc injuste que l’on se taise devant tant de faits accablants et de mensonges évidents.

A Macky Sall, nous demandons la vérité sur cette affaire. Nous ne pouvons déroger à cette règle sans être injustes. Il louait un modeste appartement à Derklé. Il possède maintenant une radio qui vaut 200 millions de francs, un appartement plus coûteux à Huston, une maison qui vaut un milliard de francs dans laquelle il vient de déménager avec un parc automobile que personne ne possède dans ce pays.

Qu’il nous dise comment il s’est bâti cette fortune colossale en six ans. Nous osons aussi lui demander, lui qui a fait nommer sa sœur à l’ambassade du Sénégal à Paris, son frère à l’ambassade du Sénégal en Chine, son beau-frère au Consulat à New-York, s’il ne souffre pas des mêmes maux dont il accable l’actuel régime. Et que ceux qui ont eu la patience de me lire me disent s’ils ont vu dans mes écrits une volonté de nuire ou un souci de vérité. Qu’ils me disent, dans ce qui vient d’être dit, une seule chose qui ne méritait pas d’être sue par mes concitoyens.

Qu’ils me disent ensuite si un homme qui figure dans un rapport d’une institution comme l’Onel, pour avoir voté de force dans une élection, sans pièce d’identité, qui a fait nommer les membres de sa famille dans nos ambassades et consulats alors qu’ils n’ont jamais été diplomates, qui, parti de rien, s’est bâti une fortune colossale en six ans, ne mérite pas que l’on s’interroge sur ses prétentions.



Souleymane Jules Diop

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