L’annonce est parue il y a plus de deux semaines dans la presse, et certains ont peut-être oublié, mais la nouvelle est suffisamment importante pour que l’on s’y arrête un moment. L’immeuble de la société Premium contact center international Sénégal, plus connue sous l’appellation Pcci-Sénégal, sera mis aux enchères ce matin, au Bloc des Madeleines. L’immeuble est mis à prix à partir de 570 millions de francs Cfa, et sera vendu au plus offrant enchérisseur.
Selon les informations que Le Quotidien a pu obtenir, c’est en règlement de la créance contractée auprès de la Banque ouest-africaine de développement que l’immeuble sera vendu, après une saisie effectuée depuis le mois de janvier dernier. D’autres informations recueillies auprès du personnel de l’entreprise, qui n’a accepté de s’exprimer que dans l’anonymat, indique que la banque avait fortement contribué au financement du capital de l’entreprise.
Pcci a été souvent présenté comme le porte-étendard des bienfaits de la mondialisation au Sénégal. Avec le développement de Nouvelles technologies de la communication, cette entreprise gérait les services clientèle de plusieurs sociétés basées en Europe. Ses performances étaient telles qu’elle fonctionnait avec une équipe de 1 500 téléacteurs. Et la direction envisageait, avant que les affaires ne prennent une autre tournure, de porter le chiffre à 3 000 agents. A l’époque, la direction ne s’empêchait pas de clamer partout les performances de la société. Il faut dire que le créneau des call centers était si porteur que d’autres petites boîtes sont nées dans le sillage de Pcci. Qu’est-ce qui peut expliquer que l’un des créanciers en vienne aujourd’hui à mettre en vente l’imposant immeuble de Mermoz ?
Le Quotidien n’a pu entrer en contact avec les conseils de la banque, faute d’avoir leur adresse. Et auprès de la société, c’est la loi du silence qui règne. Le chargé de la communication, M. Alioune Badara Niang, est tout simplement injoignable. Son téléphone est toujours, à toute heure, sur boîte vocale. Une boîte personnalisée où une belle voix de femme anône un message préenregistré. On a beau lui laisser des messages, il ne répond jamais, contrairement à ce qu’affirme le message de sa boîte vocale. Ses numéros de services non plus ne sont pas fonctionnels, parce qu’on ne l’y trouve jamais. Même en passant par le standard, c’est peine perdue. Bref, tous nos efforts pour avoir un interlocuteur de la boîte au bout du fil sont restés vains.
Par contre, le petit personnel, lui, ne se gène pas pour répandre ses lamentations. Une dame, qui est montée jusqu’au poste de superviseur, se plaint de ce que depuis quelques années, la sécurité de l’emploi n’est plus garantie dans la société : «De plus en plus, on voit des gens renvoyés après avoir rempli deux Cdd (contrats à durée déterminée, Ndlr). On leur miroite la possibilité de les reprendre après quelque temps, mais ils ne reviennent plus jamais. D’autres sont parfois accusés de fautes imaginaires, juste pour que l’on trouve un motif de renvoi. Mais pour beaucoup d’entre nous, nous avons compris que la société n’a plus assez d’argent pour faire de nouvelles embauches.» Cette hypothèse du manque d’argent est, toutefois, difficile à comprendre, pour une société dont il y a deux ans, certains responsables se vantaient de réaliser plus de 250 millions de chiffre d’affaires, et une trentaine de millions de bénéfices. Un autre ancien superviseur, parti il y a un semestre environ, affirme que rien qu’avec son équipe de «conseillers commerciaux», il rapportait plus de 50 millions de francs par jour à la société.
Ce qui pousse certains observateurs à penser que les dirigeants ont peut-être orienté les bénéfices de la société dans d’autres affaires qu’ils posséderaient ailleurs. «A moins qu’ils ne se soient engagés dans une entreprise de dilapidation tous azimuts. Quoi qu’il en soit, la situation actuelle est tout simplement incompréhensible», s’inquiètent d’autres observateurs. Peut-être qu’à la suite de l’opération de vente lancée par la Boad aujourd’hui, on en saura un peu plus.
Selon les informations que Le Quotidien a pu obtenir, c’est en règlement de la créance contractée auprès de la Banque ouest-africaine de développement que l’immeuble sera vendu, après une saisie effectuée depuis le mois de janvier dernier. D’autres informations recueillies auprès du personnel de l’entreprise, qui n’a accepté de s’exprimer que dans l’anonymat, indique que la banque avait fortement contribué au financement du capital de l’entreprise.
Pcci a été souvent présenté comme le porte-étendard des bienfaits de la mondialisation au Sénégal. Avec le développement de Nouvelles technologies de la communication, cette entreprise gérait les services clientèle de plusieurs sociétés basées en Europe. Ses performances étaient telles qu’elle fonctionnait avec une équipe de 1 500 téléacteurs. Et la direction envisageait, avant que les affaires ne prennent une autre tournure, de porter le chiffre à 3 000 agents. A l’époque, la direction ne s’empêchait pas de clamer partout les performances de la société. Il faut dire que le créneau des call centers était si porteur que d’autres petites boîtes sont nées dans le sillage de Pcci. Qu’est-ce qui peut expliquer que l’un des créanciers en vienne aujourd’hui à mettre en vente l’imposant immeuble de Mermoz ?
Le Quotidien n’a pu entrer en contact avec les conseils de la banque, faute d’avoir leur adresse. Et auprès de la société, c’est la loi du silence qui règne. Le chargé de la communication, M. Alioune Badara Niang, est tout simplement injoignable. Son téléphone est toujours, à toute heure, sur boîte vocale. Une boîte personnalisée où une belle voix de femme anône un message préenregistré. On a beau lui laisser des messages, il ne répond jamais, contrairement à ce qu’affirme le message de sa boîte vocale. Ses numéros de services non plus ne sont pas fonctionnels, parce qu’on ne l’y trouve jamais. Même en passant par le standard, c’est peine perdue. Bref, tous nos efforts pour avoir un interlocuteur de la boîte au bout du fil sont restés vains.
Par contre, le petit personnel, lui, ne se gène pas pour répandre ses lamentations. Une dame, qui est montée jusqu’au poste de superviseur, se plaint de ce que depuis quelques années, la sécurité de l’emploi n’est plus garantie dans la société : «De plus en plus, on voit des gens renvoyés après avoir rempli deux Cdd (contrats à durée déterminée, Ndlr). On leur miroite la possibilité de les reprendre après quelque temps, mais ils ne reviennent plus jamais. D’autres sont parfois accusés de fautes imaginaires, juste pour que l’on trouve un motif de renvoi. Mais pour beaucoup d’entre nous, nous avons compris que la société n’a plus assez d’argent pour faire de nouvelles embauches.» Cette hypothèse du manque d’argent est, toutefois, difficile à comprendre, pour une société dont il y a deux ans, certains responsables se vantaient de réaliser plus de 250 millions de chiffre d’affaires, et une trentaine de millions de bénéfices. Un autre ancien superviseur, parti il y a un semestre environ, affirme que rien qu’avec son équipe de «conseillers commerciaux», il rapportait plus de 50 millions de francs par jour à la société.
Ce qui pousse certains observateurs à penser que les dirigeants ont peut-être orienté les bénéfices de la société dans d’autres affaires qu’ils posséderaient ailleurs. «A moins qu’ils ne se soient engagés dans une entreprise de dilapidation tous azimuts. Quoi qu’il en soit, la situation actuelle est tout simplement incompréhensible», s’inquiètent d’autres observateurs. Peut-être qu’à la suite de l’opération de vente lancée par la Boad aujourd’hui, on en saura un peu plus.