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Surliquidité Bancaire en Afrique et sous financement de l'Economie : Le 1er forum international de la finance s'est ouvert à Douala

Douala, la capitale économique du Cameroun abrite depuis ce, 20 Novembre 2013, la toute première édition du forum internationale de la finance en Afrique subsaharienne (FIFAS), organisée dans le but de susciter une réflexion concertée, multipartiste et en profondeur sur les mécanismes de financements des PME en Afrique


Rédigé par leral.net le Jeudi 21 Novembre 2013 à 15:37 | | 1 commentaire(s)|

Surliquidité Bancaire en Afrique et sous financement de l'Economie : Le 1er forum international de la finance s'est ouvert à Douala
Les travaux qui iront jusqu’au 22 novembre 2013 ont pour thème général : « Surliquidité bancaire, épargne et sous-financement du secteur privé : quels mécanismes et nouvelles techniques pour résoudre ce grand paradoxe de l’économie africaine ? » Ils ont été ouverts à l’hôtel SAWA par le Directeur général de l’économie et de la programmation des investissements publics, Dieudonné Bondomo YOKONO, représentant du ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire à cette cérémonie qui enregistre la présence de nombreux opérateurs et acteurs du secteur de la Finance issus de 15 pays d’Afrique et d’Europe.

Dans son mot de bienvenu à ce forum, le Directeur exécutif de FinAfrique, Fabrice Kom Tchuente, initiateur de cette rencontre de trois jours, justifie la tenue de l’événement par le désir de sa structure de fédérer les énergies pour « trouver des solutions pertinentes, innovantes et efficaces afin de résoudre le paradoxe de la surliquidité bancaire et le sous-financement du secteur privé » en Afrique Subsaharienne.

Plusieurs autres intervenants à cette cérémonie d’ouverture, dont Mathieu MANDENG membre du comité scientifique de FIFAS et Président de l’Association des professionnels des établissements de crédit du Cameroun (APECCAM); Protais AYANGMA AMANG, Président de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) et Aboudou Ouatara, représentant du Centre Africain d’Études Supérieures en Gestion (CESAG), ont déploré ce paradoxe, tout en soulignant l’engagement de leurs différentes organisations à adresser cette question qui reste d’actualité malgré les multiples fora organisés par le passé pour y faire face.

Protais AYANGMA AMANG, autre membre du comité scientifique de FIFAS et par ailleurs Président Directeur Général de Colina La Citoyenne, un des principaux groupes camerounais de l’assurance, fait observer qu’avec une épargne de 1000 milliards de francs Cfa en 2013, les compagnies d’assurance de l’espace CIMA ( Conférence Interafricaine des marchés d’assurance) contribuent à aggraver cette surliquidité ; tandis que la rémunération de cette épargne est de plus en plus faible. D’où la nécessité de l’injecter dans l’économie à travers le financement des petites et moyennes entreprises, un marché actuellement couvert à seulement 20% par les banques d’après les chiffres fournis par FinAfrique, un cabinet implanté en Afrique Centrale et en Afrique de l’Ouest, spécialisé dans la Banque, la Finance et l’Assurance.

Une surliquidité de 763 milliards au Cameroun
Selon les statistiques de la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC), le gap entre les dépôts collectés par les banques commerciales, soit 2 877 milliards de francs CFA et les crédits à la clientèle, soit 2 155 milliards de francs CFA, s'élève à 763 milliards francs CFA à fin août 2013 au Cameroun
Le représentant du gouvernement Camerounais à FIFAS 2013, Dieudonné Bondomo YOKONO a affirmé la volonté de ce pays à canaliser le fléau de la surliquidité, à travers des actions telles que le partenariat noué depuis deux ans avec l’association camerounaise du leasing pour vulgariser le crédit bail ; des accords avec des banques commerciales au Cameroun pour financer le Programme thermique d’urgence, et le projet de financement de la mise à niveau des PME avec la facilitation des banques.

Les organisateurs FIFAS 2013 se fixent pour objectif, entre autres, de promouvoir et encourager le financement des petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique Subsaharienne. Ledit forum s’articule autour d’un colloque scientifique (conférences, ateliers thématiques, tables-rondes), des rencontres d’affaires et d’échanges B to B (maillage, réseautage), des publications (actes du colloque, plaquette programme) et une Soirée de Gala.

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Marie-Noëlle Guichi


MLD


1.Posté par ABdoulaye NDIAYE le 10/12/2013 18:30 | Alerter
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C'est vrai que la surliquidité bancaire devient un phénomène plus qu' alarmant aux yeux des autorités monétaires. C'est pourquoi, pour bien la cerner , il nécessite une étude approfondie sur ses déterminants. Mes travaux de recherche portent sur ce problème mais dans le cadre de la zone UEMOA. D'ailleurs, vous pouvez trouver ci-après un résumé de mon article dont le thème est: "LES FACTEURS EXPLICATIFS DE L’EXCÈS DE LIQUIDITÉ DES BANQUES DANS LES PAYS DE L’UEMOA : ESSAI SUR UNE APPROCHE PAR DONNÉES DE PANEL DYNAMIQUE".

RESUME
Depuis une quinzaine d’années, le système bancaire de l’Union Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) a été caractérisé par une liquidité abondante qui contraste avec le sous financement des économies de ses pays membres. Dans cet article, nous analysons les facteurs explicatifs de cette surliquidité à partir du cas de six pays membres de l’Union. Ce travail est appuyé par des vérifications empiriques sous forme de panel dynamique, effectuées avec des données bancaires agrégées, portant sur la période de 1991 à 2011. Nos tests confirment globalement nos hypothèses sur le rôle de l’interaction entre plusieurs facteurs: la faible profondeur du système financier, le risque de crédit, l’afflux des capitaux, le développement de la dette souveraine et le retour des dépôts du secteur privé. Au niveau de la zone, les crédits au secteur privé peuvent réduire l’excès de liquidité des banques. Ces résultats interpellent les autorités monétaires quant à la nécessité de poursuivre les efforts d’approfondissement du système financier et de mettre en place des actions (par exemple : instauration des fonds de garantie) visant à accroître l’offre de crédit au secteur productif et des petites et moyennes entreprises.

Abdoulaye NDIAYE:
Assistant de recherche au Laboratoire de Recherche
en Economie (LARES)/UGB/Saint louis/Sénégal.

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