Une télévision officielle a été la cible mercredi d'un attentat sanglant près de Damas, le premier du genre en 15 mois de révolte en Syrie, au centre d'une réunion internationale prévue samedi à Genève.
Alors que le conflit ne cesse de gagner en intensité faisant des centaines de morts ces deux dernières semaines, la situation ressemble de plus en plus à une guerre civile avec la multiplication des violences confessionnelles, a estimé la Commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU.
Dans la matinée, dans une attaque inédite contre une télévision officielle, trois journalistes et quatre gardiens du siège d'Al-Ikhbariya près de Damas ont été tués et "d'autres personnes enlevées par (des) terroristes qui ont aussi volé du matériel", selon l'agence officielle Sana.
"Les groupes terroristes armés ont tué des journalistes, des techniciens et des gardiens, ont déposé des charges explosives dans des locaux et incendié d'autres. Ils ont tué des journalistes en tirant sur eux", a affirmé le ministère.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a parlé d'"une attaque aux obus" contre Al-Ikhbariya qui a continué à diffuser ses programmes.
Le régime retreint drastiquement les mouvements des médias étrangers depuis le début, en mars 2011, de la révolte populaire qui s'est militarisée face à la répression et l'inaction de la communauté internationale.
Les médias en Syrie sont officiels ou proches du régime et, comme ce dernier, ne reconnaissent pas l'ampleur de la contestation assimilée à du "terrorisme".
L'attaque contre la chaîne intervient au lendemain de violents combats entre armée et rebelles tout près de Damas, autour de positions de la Garde républicaine en charge de protéger la capitale et ses environs, selon l'OSDH.
"Génocide" à Deir Ezzor
Les rebelles mènent des attaques de plus en plus audacieuses contre l'armée qui elle continue de bombarder intensément les fiefs insurgés, selon les militants.
Un hélicoptère a été abattu et trois véhicules militaires ont été détruits mardi à Idleb (nord-ouest), et mercredi des rebelles ont lancé une attaque près d'un aéroport militaire à Alep (nord), selon l'OSDH.
Le Conseil national syrien, principal rassemblement de l'opposition, a dénoncé un "génocide" à Deir Ezzor (est) qui "ne fait pas exception des femmes et des enfants.
Au moins 36 personnes dont 14 soldats ont péri mercredi dans les violences, selon l'OSDH. Plus de 15.800 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en plus de 15 mois, les dernières semaines enregistrant les bilans les plus lourds du conflit, selon l'ONG.
Se targuant du soutien d'une partie de la population, M. Assad a estimé que le pays était dans "une véritable situation de guerre", se disant déterminé à gagner face à ceux qu'il appelle des "groupes terroristes".
Dans son rapport couvrant la période de février à juin, la Commission d'enquête internationale indépendante a fait état de "flagrantes violations des droits de l'Homme dans un contexte de combats de plus en plus militarisés".
"Dans certaines régions, les combats ont les caractéristiques d'un conflit armé non international", souligne le rapport qui dénonce l'augmentation de la violence, en dépit de la présence des observateurs de l'ONU, le régime recourant aux "hélicoptères de combat et à l'artillerie dans le bombardement de quartiers entiers considéré comme anti-gouvernement (...) comme à Deir Ezzor et Alep".
L'Iran, non convié
Alors que son plan de sortie de crise est au point mort, Kofi Annan a annoncé une réunion samedi à Genève rassemblant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande Bretagne.
Des invitations ont été également adressées à la Turquie, au Haut représentant de l'Union européenne et au secrétaire général des Nations unies. Les chefs de la diplomatie du Qatar, du Koweït et de l'Irak, au titre de leur rôle au sein de la Ligue arabe, sont aussi conviés.
En revanche, l'Iran, proche allié de Damas, n'a pas été invité alors que Moscou demandait sa participation au titre de son rôle dans la région. Washington avait dénoncé le rôle "non constructif" de Téhéran dans cette crise.
Le groupe d'action sur la Syrie débattra des moyens d'"assurer l'application complète du plan en six points" de M. Annan, y compris l'arrêt immédiat de la violence, a indiqué l'émissaire.
Il doit aussi se mettre d'accord sur "des principes pour une transition politique menée par les Syriens qui satisfassent les aspirations légitimes du peuple syrien", a-t-il ajouté.
Cette question sera aussi au menu des entretiens prévus entre la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et son homologue russe Sergueï Lavrov vendredi à Saint-Pétersbourg.
Enfin, la Turquie, malgré son ton menaçant ces derniers jours contre Damas qui a abattu l'un de ses avions de combat, a affirmé qu'elle n'avait pas l'intention d'attaquer son voisin, tout en promettant de répondre "de la manière la plus forte" à tout nouveau "acte hostile".
Alors que le conflit ne cesse de gagner en intensité faisant des centaines de morts ces deux dernières semaines, la situation ressemble de plus en plus à une guerre civile avec la multiplication des violences confessionnelles, a estimé la Commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU.
Dans la matinée, dans une attaque inédite contre une télévision officielle, trois journalistes et quatre gardiens du siège d'Al-Ikhbariya près de Damas ont été tués et "d'autres personnes enlevées par (des) terroristes qui ont aussi volé du matériel", selon l'agence officielle Sana.
"Les groupes terroristes armés ont tué des journalistes, des techniciens et des gardiens, ont déposé des charges explosives dans des locaux et incendié d'autres. Ils ont tué des journalistes en tirant sur eux", a affirmé le ministère.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a parlé d'"une attaque aux obus" contre Al-Ikhbariya qui a continué à diffuser ses programmes.
Le régime retreint drastiquement les mouvements des médias étrangers depuis le début, en mars 2011, de la révolte populaire qui s'est militarisée face à la répression et l'inaction de la communauté internationale.
Les médias en Syrie sont officiels ou proches du régime et, comme ce dernier, ne reconnaissent pas l'ampleur de la contestation assimilée à du "terrorisme".
L'attaque contre la chaîne intervient au lendemain de violents combats entre armée et rebelles tout près de Damas, autour de positions de la Garde républicaine en charge de protéger la capitale et ses environs, selon l'OSDH.
"Génocide" à Deir Ezzor
Les rebelles mènent des attaques de plus en plus audacieuses contre l'armée qui elle continue de bombarder intensément les fiefs insurgés, selon les militants.
Un hélicoptère a été abattu et trois véhicules militaires ont été détruits mardi à Idleb (nord-ouest), et mercredi des rebelles ont lancé une attaque près d'un aéroport militaire à Alep (nord), selon l'OSDH.
Le Conseil national syrien, principal rassemblement de l'opposition, a dénoncé un "génocide" à Deir Ezzor (est) qui "ne fait pas exception des femmes et des enfants.
Au moins 36 personnes dont 14 soldats ont péri mercredi dans les violences, selon l'OSDH. Plus de 15.800 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en plus de 15 mois, les dernières semaines enregistrant les bilans les plus lourds du conflit, selon l'ONG.
Se targuant du soutien d'une partie de la population, M. Assad a estimé que le pays était dans "une véritable situation de guerre", se disant déterminé à gagner face à ceux qu'il appelle des "groupes terroristes".
Dans son rapport couvrant la période de février à juin, la Commission d'enquête internationale indépendante a fait état de "flagrantes violations des droits de l'Homme dans un contexte de combats de plus en plus militarisés".
"Dans certaines régions, les combats ont les caractéristiques d'un conflit armé non international", souligne le rapport qui dénonce l'augmentation de la violence, en dépit de la présence des observateurs de l'ONU, le régime recourant aux "hélicoptères de combat et à l'artillerie dans le bombardement de quartiers entiers considéré comme anti-gouvernement (...) comme à Deir Ezzor et Alep".
L'Iran, non convié
Alors que son plan de sortie de crise est au point mort, Kofi Annan a annoncé une réunion samedi à Genève rassemblant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande Bretagne.
Des invitations ont été également adressées à la Turquie, au Haut représentant de l'Union européenne et au secrétaire général des Nations unies. Les chefs de la diplomatie du Qatar, du Koweït et de l'Irak, au titre de leur rôle au sein de la Ligue arabe, sont aussi conviés.
En revanche, l'Iran, proche allié de Damas, n'a pas été invité alors que Moscou demandait sa participation au titre de son rôle dans la région. Washington avait dénoncé le rôle "non constructif" de Téhéran dans cette crise.
Le groupe d'action sur la Syrie débattra des moyens d'"assurer l'application complète du plan en six points" de M. Annan, y compris l'arrêt immédiat de la violence, a indiqué l'émissaire.
Il doit aussi se mettre d'accord sur "des principes pour une transition politique menée par les Syriens qui satisfassent les aspirations légitimes du peuple syrien", a-t-il ajouté.
Cette question sera aussi au menu des entretiens prévus entre la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et son homologue russe Sergueï Lavrov vendredi à Saint-Pétersbourg.
Enfin, la Turquie, malgré son ton menaçant ces derniers jours contre Damas qui a abattu l'un de ses avions de combat, a affirmé qu'elle n'avait pas l'intention d'attaquer son voisin, tout en promettant de répondre "de la manière la plus forte" à tout nouveau "acte hostile".