L’escalade dans les combats a fait monter la tension entre la Turquie, qui soutient des groupes rebelles en Syrie, et la Russie, principal soutien du régime syrien de Bachar al-Assad dans sa guerre contre les insurgés et les jihadistes.
Les hostilités qui ont duré plusieurs heures sont les plus graves depuis l’intervention de la Turquie dans le conflit syrien en 2016 pour combattre le groupe jihadiste État islamique (EI) et éloigner les forces kurdes syriennes de sa frontière.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les affrontements ont éclaté avant l’aube après l’arrivée d’un convoi turc de 240 camions et blindés près de la localité de Saraqeb dans la province d’Idleb, que le régime syrien veut reprendre.
Tirs d’artillerie
Ils ont été déclenchés par des tirs du régime sur des positions turques, a précisé l’OSDH, ajoutant que les soldats turcs ont riposté en tirant à l’artillerie sur des positions syriennes dans les provinces d’Idleb et dans celles voisines de Hama et Lattaquié.
L’armée turque a indiqué avoir détruit plusieurs cibles. Selon Ankara, cinq militaires et trois membres du personnel civil turcs ont été tués, et neuf soldats blessés.
Nous avons dit Ce n’est plus possible, et nous avons apporté la riposte appropriée, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan, en commentant les représailles turques. Que ce soit par des bombardements aériens ou d’artillerie, nous leur faisons payer le prix.
Côté syrien, au moins 13 soldats ont été tués et vingt blessés, selon l’OSDH. Mais l’agence officielle syrienne Sana a démenti tout décès dans les rangs de l’armée.
Selon Ankara, les militaires turcs visés ont été envoyés à Idleb pour renforcer les quelque 12 postes d’observation turcs dans la région.
La Russie pas informée ?
La Russie a affirmé ne pas avoir été prévenue de ces renforts. Mais Ankara a assuré avoir averti les Russes un jour avant. Ces deux pays jouent un rôle incontournable dans le conflit.
Les confrontations directes meurtrières entre la Turquie et les prorégime ont été très rares depuis le début de la guerre en mars 2011.
Recep Tayyip Erdogan a de nouveau appelé Moscou à assumer ses obligations à Idleb, alors que les deux pays avaient parrainé une trêve censée entrer en vigueur mi-janvier dans la province d’Idleb, dernier grand bastion dominé par les djihadistes et accueillant des rebelles en Syrie.
Mais cette trêve est restée lettre morte et le régime Assad, épaulé par l’allié russe, a poursuivi son offensive dans la province ainsi que dans des secteurs adjacents des provinces de Hama, Lattaquié et d’Alep.
Grâce à son aviation et aux bombardements quasi-quotidiens, le régime Assad a gagné du terrain dans ces zones dominées par les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, ex-branche d’Al-Qaïda.
Des morts civils
Lundi encore, 14 civils dont six enfants ont été tués et 20 blessés dans de nouveaux raids russes visant l’ouest de la province d’Alep, selon l’OSDH.
Les avions ont visé une voiture qui transportait des déplacés, a dit à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Un correspondant de l’AFP dans la localité d’Urum al-Kubra a pu voir les corps de neuf de ces victimes, dont des enfants au visage ensanglanté, enveloppés dans des couvertures.
Face à l’offensive, l’Organisation mondiale de la Santé a rapporté la fermeture en janvier d’au moins 53 établissements médicaux dans la région.
Dans la province d’Idleb, les forces du régime ont à présent pour cible la ville de Saraqeb, située sur une autoroute clé reliant la métropole d’Alep à la province de Lattaquié.
Le régime Assad contrôle 70 % du territoire
Ces forces ont pris un tronçon de l’autoroute ainsi que le village d’Al-Nerab, selon l’Observatoire. Elles se trouvent à 8 km de la ville d’Idleb, chef-lieu éponyme de la province.
Le front d’Idleb représente la dernière grande bataille stratégique pour le régime Assad, qui contrôle désormais plus de 70 % du territoire après avoir multiplié les victoires face aux djihadistes et rebelles.
Les forces syriennes sont déployées dans le nord-est du pays, tenu par les Kurdes, mais cette minorité continue d’y jouir d’une grande autonomie. Certaines zones échappent dans le nord et sont tenues par les forces turques et leurs supplétifs syriens.
Déclenché par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 380 000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes.
Ouest-France.fr
Les hostilités qui ont duré plusieurs heures sont les plus graves depuis l’intervention de la Turquie dans le conflit syrien en 2016 pour combattre le groupe jihadiste État islamique (EI) et éloigner les forces kurdes syriennes de sa frontière.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les affrontements ont éclaté avant l’aube après l’arrivée d’un convoi turc de 240 camions et blindés près de la localité de Saraqeb dans la province d’Idleb, que le régime syrien veut reprendre.
Tirs d’artillerie
Ils ont été déclenchés par des tirs du régime sur des positions turques, a précisé l’OSDH, ajoutant que les soldats turcs ont riposté en tirant à l’artillerie sur des positions syriennes dans les provinces d’Idleb et dans celles voisines de Hama et Lattaquié.
L’armée turque a indiqué avoir détruit plusieurs cibles. Selon Ankara, cinq militaires et trois membres du personnel civil turcs ont été tués, et neuf soldats blessés.
Nous avons dit Ce n’est plus possible, et nous avons apporté la riposte appropriée, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan, en commentant les représailles turques. Que ce soit par des bombardements aériens ou d’artillerie, nous leur faisons payer le prix.
Côté syrien, au moins 13 soldats ont été tués et vingt blessés, selon l’OSDH. Mais l’agence officielle syrienne Sana a démenti tout décès dans les rangs de l’armée.
Selon Ankara, les militaires turcs visés ont été envoyés à Idleb pour renforcer les quelque 12 postes d’observation turcs dans la région.
La Russie pas informée ?
La Russie a affirmé ne pas avoir été prévenue de ces renforts. Mais Ankara a assuré avoir averti les Russes un jour avant. Ces deux pays jouent un rôle incontournable dans le conflit.
Les confrontations directes meurtrières entre la Turquie et les prorégime ont été très rares depuis le début de la guerre en mars 2011.
Recep Tayyip Erdogan a de nouveau appelé Moscou à assumer ses obligations à Idleb, alors que les deux pays avaient parrainé une trêve censée entrer en vigueur mi-janvier dans la province d’Idleb, dernier grand bastion dominé par les djihadistes et accueillant des rebelles en Syrie.
Mais cette trêve est restée lettre morte et le régime Assad, épaulé par l’allié russe, a poursuivi son offensive dans la province ainsi que dans des secteurs adjacents des provinces de Hama, Lattaquié et d’Alep.
Grâce à son aviation et aux bombardements quasi-quotidiens, le régime Assad a gagné du terrain dans ces zones dominées par les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, ex-branche d’Al-Qaïda.
Des morts civils
Lundi encore, 14 civils dont six enfants ont été tués et 20 blessés dans de nouveaux raids russes visant l’ouest de la province d’Alep, selon l’OSDH.
Les avions ont visé une voiture qui transportait des déplacés, a dit à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Un correspondant de l’AFP dans la localité d’Urum al-Kubra a pu voir les corps de neuf de ces victimes, dont des enfants au visage ensanglanté, enveloppés dans des couvertures.
Face à l’offensive, l’Organisation mondiale de la Santé a rapporté la fermeture en janvier d’au moins 53 établissements médicaux dans la région.
Dans la province d’Idleb, les forces du régime ont à présent pour cible la ville de Saraqeb, située sur une autoroute clé reliant la métropole d’Alep à la province de Lattaquié.
Le régime Assad contrôle 70 % du territoire
Ces forces ont pris un tronçon de l’autoroute ainsi que le village d’Al-Nerab, selon l’Observatoire. Elles se trouvent à 8 km de la ville d’Idleb, chef-lieu éponyme de la province.
Le front d’Idleb représente la dernière grande bataille stratégique pour le régime Assad, qui contrôle désormais plus de 70 % du territoire après avoir multiplié les victoires face aux djihadistes et rebelles.
Les forces syriennes sont déployées dans le nord-est du pays, tenu par les Kurdes, mais cette minorité continue d’y jouir d’une grande autonomie. Certaines zones échappent dans le nord et sont tenues par les forces turques et leurs supplétifs syriens.
Déclenché par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 380 000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes.
Ouest-France.fr