Des blindés de l'armée sont entrés vendredi 25 mai pour la première fois depuis le début de la révolte dans les rues d'Alep, deuxième ville de Syrie et théâtre ces dernières semaines de manifestations monstres inédites contre le régime, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Ces blindés circulaient notamment dans les quartiers de Kalassé et Boustane Al-Kasr, où des milliers de personnes participaient aux funérailles d'un jeune homme tué par balles vendredi, selon l'OSDH. Un peu plus tôt, des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue pour réclamer la chute du régime.
90 civils tués, dont 25 enfants à Houla
Au moins 90 personnes dont 25 enfants ont été tuées vendredi, la plupart à Houla (centre) dans les bombardements des forces gouvernementales dont les blindés sont entrés pour la première fois à Alep, deuxième ville du pays, à la suite d'énormes manifestations.
"C'est un véritable massacre qui a lieu alors que les observateurs de l'ONU maintiennent le silence", a dénoncé le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. "On parle depuis midi de bombardements et aucun des observateurs basés à Homs n'a bougé", a-t-il ajouté, s'interrogeant sur le rôle de ces observateurs déployés depuis avril pour surveiller le cessez-le-feu instauré le 12 avril. Les observateurs, quant à eux se sont rendus samedi dans la région de Houla.
Pillonnage à la frontière turque
Pour la première fois également, des hélicoptères de l'armée syrienne ont bombardé des localités kurdes hostiles au régime de Bachar Al-Assad près de la frontière avec la Turquie, faisant de nombreux blessés, rapporte l'OSDH. "C'est la première fois que cette zone, désignée sous le nom de la montagne des Kurdes, est la cible de bombardements aériens. Il s'agit d'une zone montagneuse très escarpée où les chars n'accèdent pas facilement", a indiqué Rami Abdel Rahmane, qui fait état d'une vingtaine de blessés parmi les habitants.
Alors que la trêve entrée en vigueur il y a plus d'un mois est quotidiennement violée, l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan a décidé de se rendre prochainement en Syrie. Son porte-parole, Ahmad Fawzi, a indiqué vendredi que M. Annan finalisait les préparatifs de son départ, tout en refusant d'en dire plus, notamment sur la date de la visite, pour des raisons de sécurité.
Combats entre armée et déserteurs
Dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest du pays, "des dizaines de milliers de manifestants ont également défilé", dans les localités de Maaret Al-Noman, Kafrnoubol, Saraqeb, Hass et Sargé, tenues par les rebelles, a indiqué M. Abdel Rahmane. Des combats ont opposé les forces régulières aux soldats déserteurs dans le village de Maarchourine, toujours dans cette province. A Irbin, quatre miliciens fidèles au président Assad ont été tués, a indiqué un membre de l'opposition.
Ces blindés circulaient notamment dans les quartiers de Kalassé et Boustane Al-Kasr, où des milliers de personnes participaient aux funérailles d'un jeune homme tué par balles vendredi, selon l'OSDH. Un peu plus tôt, des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue pour réclamer la chute du régime.
90 civils tués, dont 25 enfants à Houla
Au moins 90 personnes dont 25 enfants ont été tuées vendredi, la plupart à Houla (centre) dans les bombardements des forces gouvernementales dont les blindés sont entrés pour la première fois à Alep, deuxième ville du pays, à la suite d'énormes manifestations.
"C'est un véritable massacre qui a lieu alors que les observateurs de l'ONU maintiennent le silence", a dénoncé le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. "On parle depuis midi de bombardements et aucun des observateurs basés à Homs n'a bougé", a-t-il ajouté, s'interrogeant sur le rôle de ces observateurs déployés depuis avril pour surveiller le cessez-le-feu instauré le 12 avril. Les observateurs, quant à eux se sont rendus samedi dans la région de Houla.
Pillonnage à la frontière turque
Pour la première fois également, des hélicoptères de l'armée syrienne ont bombardé des localités kurdes hostiles au régime de Bachar Al-Assad près de la frontière avec la Turquie, faisant de nombreux blessés, rapporte l'OSDH. "C'est la première fois que cette zone, désignée sous le nom de la montagne des Kurdes, est la cible de bombardements aériens. Il s'agit d'une zone montagneuse très escarpée où les chars n'accèdent pas facilement", a indiqué Rami Abdel Rahmane, qui fait état d'une vingtaine de blessés parmi les habitants.
Alors que la trêve entrée en vigueur il y a plus d'un mois est quotidiennement violée, l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe Kofi Annan a décidé de se rendre prochainement en Syrie. Son porte-parole, Ahmad Fawzi, a indiqué vendredi que M. Annan finalisait les préparatifs de son départ, tout en refusant d'en dire plus, notamment sur la date de la visite, pour des raisons de sécurité.
Combats entre armée et déserteurs
Dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest du pays, "des dizaines de milliers de manifestants ont également défilé", dans les localités de Maaret Al-Noman, Kafrnoubol, Saraqeb, Hass et Sargé, tenues par les rebelles, a indiqué M. Abdel Rahmane. Des combats ont opposé les forces régulières aux soldats déserteurs dans le village de Maarchourine, toujours dans cette province. A Irbin, quatre miliciens fidèles au président Assad ont été tués, a indiqué un membre de l'opposition.
Les forces de l'ordre ont aussi tiré sur des manifestants dans la province de Deraa, dans le Sud, blessant plusieurs d'entre eux à Inkhil, à la sortie des mosquées après la prière de midi. Un civil a été tué au cours d'une embuscade dans cette même province.
Prochain rendez-vous : Damas
Les militants pro-démocratie avaient appelé à manifester vendredi sous le slogan "Notre prochain rendez-vous, Damas", cherchant à intensifier le mouvement dans la capitale, quadrillée par les agents de sécurité. Plusieurs manifestations ont ainsi eu lieu à l'aube dans les quartiers populaires de Damas pour rendre hommage à l'Armée syrienne libre, formée essentiellement de déserteurs, et appeler à la chute du régime du président Bachar Al-Assad.
SOURCE: Lemonde.fr
Prochain rendez-vous : Damas
Les militants pro-démocratie avaient appelé à manifester vendredi sous le slogan "Notre prochain rendez-vous, Damas", cherchant à intensifier le mouvement dans la capitale, quadrillée par les agents de sécurité. Plusieurs manifestations ont ainsi eu lieu à l'aube dans les quartiers populaires de Damas pour rendre hommage à l'Armée syrienne libre, formée essentiellement de déserteurs, et appeler à la chute du régime du président Bachar Al-Assad.
SOURCE: Lemonde.fr