Nouvelle tentative d'intensifier la pression sur Damas. Les Occidentaux ont déposé mercredi à l'ONU un projet de résolution menaçant le gouvernement syrien de sanctions économiques s'il ne cesse pas ses attaques à l'arme lourde. Dans leur texte, Européens et Américains donnent dix jours à Bachar el-Assad pour retirer ses troupes et armes lourdes des villes rebelles.
Cette résolution, préparée par les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, commencera à être discutée jeudi. Elle fait référence à l'article 41 de la charte de l'ONU, qui prévoit des sanctions diplomatiques et économiques, comme un embargo, mais pas une intervention militaire. La résolution prolonge par ailleurs pour 45 jours la Mission des observateurs de l'ONU en Syrie (Misnus), dont le mandat expire le 20 juillet. La Russie avait proposé mardi une résolution rivale qui renouvelle aussi ce mandat mais n'évoque pas de sanctions.
Cest Kofi Annan qui aurait demandé mercredi au Conseil de sécurité d'intensifier la pression sur les protagonistes en Syrie. Le médiateur international , qui vient d'effectuer une tournée à Damas, Téhéran et Bagdad, a précisé que l'Iran et l'Irak continuaient à soutenir son plan en six points adopté par le Conseil en avril et non appliqué sur le terrain.
Mais cette résolution saura-t-elle passer les barrières russes et chinoises? Moscou et Pékin ont déjà utilisé deux fois leur droit de veto pour bloquer des résolutions occidentales menaçant leur allié syrien de sanctions.
Nouvelle défection dans le camp Assad
A Moscou, le chef du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition syrienne, a déploré que la Russie campe sur ses positions. Signe d'inflexibilité, la Russie va poursuivre ses livraisons de systèmes de DCA aux forces gouvernementales. Autre allié de Damas, Téhéran s'est contenté d' appeler Kofi Annan à «empêcher la contrebande d'armes» destinées aux rebelles, «principal problème» en Syrie selon lui.
L'opposition pouvait néanmoins de réjouir d'une nouvelle défection dans le camp d'Assad, celle de son ambassadeur en Irak. La défection de Naouaf Fares porte encore un coup au régime syrien, quelques jours après celle de Manaf Tlass, un général proche du président Assad.
«Je déclare ma défection de ma mission en tant que représentant de la République Arabe Syrienne en Irak et mon retrait des rangs du parti Baas”, dit l'ambassadeur dans un message vidéo. «J'appelle de même tous les gens dignes et libres de la Syrie, surtout les militaires, à rejoindre immédiatement les rangs de la révolution», poursuit l'ambassadeur, avant de lancer: «Tournez vos canons et vos chars vers les criminels de ce régime qui tuent le peuple».
Encore 52 morts en une journée
Sur le terrain, les violences ne faiblissent pas, faisant encore au moins 52 morts à travers le pays après 82 tués mardi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La répression du mouvement populaire et les combats en Syrie ont fait plus de 17.000 morts depuis mars 2011.
Les autorités libanaises ont suspendu l'aide médicale pour les réfugiés syriens installés dans le nord du pays. Selon le gouvernement, «beaucoup de Syriens venaient au Liban pour des soins, en prétendant qu'ils sont réfugiés, mais ce n'est pas vrai. Ceci provoque une situation de chaos, et le Haut conseil a besoin de temps pour réorganiser son assistance».
Par lefigaro.fr
Cette résolution, préparée par les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, commencera à être discutée jeudi. Elle fait référence à l'article 41 de la charte de l'ONU, qui prévoit des sanctions diplomatiques et économiques, comme un embargo, mais pas une intervention militaire. La résolution prolonge par ailleurs pour 45 jours la Mission des observateurs de l'ONU en Syrie (Misnus), dont le mandat expire le 20 juillet. La Russie avait proposé mardi une résolution rivale qui renouvelle aussi ce mandat mais n'évoque pas de sanctions.
Cest Kofi Annan qui aurait demandé mercredi au Conseil de sécurité d'intensifier la pression sur les protagonistes en Syrie. Le médiateur international , qui vient d'effectuer une tournée à Damas, Téhéran et Bagdad, a précisé que l'Iran et l'Irak continuaient à soutenir son plan en six points adopté par le Conseil en avril et non appliqué sur le terrain.
Mais cette résolution saura-t-elle passer les barrières russes et chinoises? Moscou et Pékin ont déjà utilisé deux fois leur droit de veto pour bloquer des résolutions occidentales menaçant leur allié syrien de sanctions.
Nouvelle défection dans le camp Assad
A Moscou, le chef du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition syrienne, a déploré que la Russie campe sur ses positions. Signe d'inflexibilité, la Russie va poursuivre ses livraisons de systèmes de DCA aux forces gouvernementales. Autre allié de Damas, Téhéran s'est contenté d' appeler Kofi Annan à «empêcher la contrebande d'armes» destinées aux rebelles, «principal problème» en Syrie selon lui.
L'opposition pouvait néanmoins de réjouir d'une nouvelle défection dans le camp d'Assad, celle de son ambassadeur en Irak. La défection de Naouaf Fares porte encore un coup au régime syrien, quelques jours après celle de Manaf Tlass, un général proche du président Assad.
«Je déclare ma défection de ma mission en tant que représentant de la République Arabe Syrienne en Irak et mon retrait des rangs du parti Baas”, dit l'ambassadeur dans un message vidéo. «J'appelle de même tous les gens dignes et libres de la Syrie, surtout les militaires, à rejoindre immédiatement les rangs de la révolution», poursuit l'ambassadeur, avant de lancer: «Tournez vos canons et vos chars vers les criminels de ce régime qui tuent le peuple».
Encore 52 morts en une journée
Sur le terrain, les violences ne faiblissent pas, faisant encore au moins 52 morts à travers le pays après 82 tués mardi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La répression du mouvement populaire et les combats en Syrie ont fait plus de 17.000 morts depuis mars 2011.
Les autorités libanaises ont suspendu l'aide médicale pour les réfugiés syriens installés dans le nord du pays. Selon le gouvernement, «beaucoup de Syriens venaient au Liban pour des soins, en prétendant qu'ils sont réfugiés, mais ce n'est pas vrai. Ceci provoque une situation de chaos, et le Haut conseil a besoin de temps pour réorganiser son assistance».
Par lefigaro.fr
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