• Paris appelle la communauté internationale à se mobiliser
La France condamne les «massacres» de Houla, en Syrie, et les «atrocités» infligées au peuple syrien, et appelle la communauté internationale à se mobiliser davantage, a indiqué samedi matin le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
«Je prends immédiatement des contacts pour réunir à Paris le Groupe des pays amis du peuple syrien», a ajouté Laurent Fabius dans un communiqué, dénonçant une «dérive meurtrière» du régime de Damas.
• 90 morts à Houla dont 25 enfants
Au moins 90 civils, dont 25 enfants, ont été tués depuis vendredi dans des bombardements de l'armée contre la région de Houla, une ville du centre de la Syrie, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) samedi.
Les bombardements ont débuté vendredi midi sur la périphérie de Houla, en particulier sur les villages de Taldo au sud et Tibé à l'ouest, et ils se sont poursuivis jusqu'à l'aube. Samedi, de nombreux habitants de Tibé et Taldo fuyaient vers le centre de Houla par crainte de nouveaux bombardements, tandis que des vidéos amateur mises en ligne montrent des images terribles de cadavres d'enfants gisant par terre.
• Les observateurs impuissants
Les observateurs de l'Onu sont arrivés samedi à Houla. Vendredi soir, le chef de l'OSDH Rami Abdel Rahmane s'était interrogé sur le rôle de ces observateurs déployés pour surveiller le cessez-le-feu signé le 12 avril et largement ignoré. «On parle depuis vendredi midi de bombardements et aucun des observateurs basés à Homs n'a bougé», avait-il déclaré. Le Conseil national syrien (CNS) presse le Conseil de sécurité de l'Onu de convoquer une réunion d'urgence pour examiner la situation à Houla. L'Armée syrienne libre (ASL, formée de soldats déserteurs) a ppelé samedi les «pays amis» de l'opposition à lancer des «raid aériens» contre les forces du président Bachar el-Assad.
Montrés du doigt, les observateurs de l'ONU affirment pourtant que leur présence a des vertus apaisantes, comme l'explique à l'édition papier du Monde du samedi 26 mai Hervé Ladsous, patron des opérations de maintien de la paix à l'Onu: «Je suis convaincu que la présence des casques bleus a contribué a sauver des vies humaines». Le quotidien du soir rapporte pourtant qu'une blague en vogue dans les rues de Damas résume bien le ressentiment syrien à l'égard des observateurs: «Des habitant d'Homs interpellent un groupe d'observateurs en patrouille: ‘On se fait tirer dessus dès qu'on descend manifester dans la rue', se lamente un syrien. ‘Hé bien, restez chez vous dans ce cas là,' répond le représentant de l'Onu.»
• Des blindés de l'armée pour la première fois à Alep
Des blindés de l'armée sont entrés vendredi pour la première fois depuis le début de la révolte dans les rues d'Alep, deuxième ville de Syrie et théâtre ces dernières d'importantes manifestations inédites contre le régime, rapporte l'OSDH.
Ces blindés circulaient notamment dans les quartiers de Kalassé et Boustane Al-Kasr, où des milliers de personnes participaient aux funérailles d'un jeune homme tué par balles vendredi, toujours selon l'OSDH. Un peu plus tôt, des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue pour réclamer la chute du régime.
• Manifestations à l'aube à Damas
Les militants pro-démocratie avaient appelé à manifester vendredi sous le slogan «Notre prochain rendez-vous, Damas», cherchant à intensifier le mouvement dans la capitale, quadrillée par les agents de sécurité. Plusieurs manifestations ont ainsi eu lieu samedi matin dans les quartiers populaires de Damas pour rendre hommage à l'Armée syrienne libre, formée essentiellement de déserteurs, et appeler à la chute du régime du président Bachar el-Assad.
La ville rebelle de Homs, dans le centre de la Syrie, était bombardée samedi à la mitrailleuse lourde par les forces gouvernementales, a annoncé l'OSDH, faisant état de 9 morts dans les violences à travers le pays.
Par lefigaro.fr
La France condamne les «massacres» de Houla, en Syrie, et les «atrocités» infligées au peuple syrien, et appelle la communauté internationale à se mobiliser davantage, a indiqué samedi matin le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
«Je prends immédiatement des contacts pour réunir à Paris le Groupe des pays amis du peuple syrien», a ajouté Laurent Fabius dans un communiqué, dénonçant une «dérive meurtrière» du régime de Damas.
• 90 morts à Houla dont 25 enfants
Au moins 90 civils, dont 25 enfants, ont été tués depuis vendredi dans des bombardements de l'armée contre la région de Houla, une ville du centre de la Syrie, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) samedi.
Les bombardements ont débuté vendredi midi sur la périphérie de Houla, en particulier sur les villages de Taldo au sud et Tibé à l'ouest, et ils se sont poursuivis jusqu'à l'aube. Samedi, de nombreux habitants de Tibé et Taldo fuyaient vers le centre de Houla par crainte de nouveaux bombardements, tandis que des vidéos amateur mises en ligne montrent des images terribles de cadavres d'enfants gisant par terre.
• Les observateurs impuissants
Les observateurs de l'Onu sont arrivés samedi à Houla. Vendredi soir, le chef de l'OSDH Rami Abdel Rahmane s'était interrogé sur le rôle de ces observateurs déployés pour surveiller le cessez-le-feu signé le 12 avril et largement ignoré. «On parle depuis vendredi midi de bombardements et aucun des observateurs basés à Homs n'a bougé», avait-il déclaré. Le Conseil national syrien (CNS) presse le Conseil de sécurité de l'Onu de convoquer une réunion d'urgence pour examiner la situation à Houla. L'Armée syrienne libre (ASL, formée de soldats déserteurs) a ppelé samedi les «pays amis» de l'opposition à lancer des «raid aériens» contre les forces du président Bachar el-Assad.
Montrés du doigt, les observateurs de l'ONU affirment pourtant que leur présence a des vertus apaisantes, comme l'explique à l'édition papier du Monde du samedi 26 mai Hervé Ladsous, patron des opérations de maintien de la paix à l'Onu: «Je suis convaincu que la présence des casques bleus a contribué a sauver des vies humaines». Le quotidien du soir rapporte pourtant qu'une blague en vogue dans les rues de Damas résume bien le ressentiment syrien à l'égard des observateurs: «Des habitant d'Homs interpellent un groupe d'observateurs en patrouille: ‘On se fait tirer dessus dès qu'on descend manifester dans la rue', se lamente un syrien. ‘Hé bien, restez chez vous dans ce cas là,' répond le représentant de l'Onu.»
• Des blindés de l'armée pour la première fois à Alep
Des blindés de l'armée sont entrés vendredi pour la première fois depuis le début de la révolte dans les rues d'Alep, deuxième ville de Syrie et théâtre ces dernières d'importantes manifestations inédites contre le régime, rapporte l'OSDH.
Ces blindés circulaient notamment dans les quartiers de Kalassé et Boustane Al-Kasr, où des milliers de personnes participaient aux funérailles d'un jeune homme tué par balles vendredi, toujours selon l'OSDH. Un peu plus tôt, des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans la rue pour réclamer la chute du régime.
• Manifestations à l'aube à Damas
Les militants pro-démocratie avaient appelé à manifester vendredi sous le slogan «Notre prochain rendez-vous, Damas», cherchant à intensifier le mouvement dans la capitale, quadrillée par les agents de sécurité. Plusieurs manifestations ont ainsi eu lieu samedi matin dans les quartiers populaires de Damas pour rendre hommage à l'Armée syrienne libre, formée essentiellement de déserteurs, et appeler à la chute du régime du président Bachar el-Assad.
La ville rebelle de Homs, dans le centre de la Syrie, était bombardée samedi à la mitrailleuse lourde par les forces gouvernementales, a annoncé l'OSDH, faisant état de 9 morts dans les violences à travers le pays.
Par lefigaro.fr