C'était attendu : la mission des Nations unies en Syrie rencontre des difficultés. Les conditions pour que les premiers observateurs envoyés dans le pays puissent faire leur travail de surveillance du cessez-le-feu ne sont toujours pas remplies, ont indiqué mercredi 18 avril des diplomates à l'ONU. Le gouvernement syrien doit garantir au préalable la circulation sans entrave de cette mission préliminaire et ne pas interférer avec ses communications. "Il y a des raisons de croire que pour le moment ces conditions ne sont pas établies", a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice.
Les observateurs n'ont ainsi pas encore obtenu l'accord du gouvernement syrien sur un "protocole" définissant les modalités pratiques de leur opération, ce qui risque d'en compromettre la suite, ont indiqué des diplomates mardi. Ce protocole doit permettre à ces premiers observateurs, au nombre de huit désormais, de circuler dans tout le pays. Si la situation ne se débloque pas avant la fin de la semaine, "nous ne passerons pas à l'étape suivante, qui est d'autoriser la mission complète [de deux cent cinquante membres environ] à se déployer", a affirmé un diplomate du Conseil de sécurité.
Le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir, a toutefois affirmé que des observateurs avaient participé la veille à des discussions "sur un protocole qui devrait être mis au point dans les jours à venir". Le ministre syrien des affaires étrangères a, en outre, promis mercredi à Pékin que Damas respecterait les exigences du plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan, notamment le cessez-le-feu des forces armées. Le porte-parole des affaires étrangères syriennes, Jihad Makdessi, a assuré qu'autorités et observateurs étaient d'accord sur "90 %" des points du protocole.
"OBSTRUCTION DÉLIBÉRÉE"
"Je pense qu'il y a un risque que les Syriens n'acceptent pas toutes les conditions" nécessaires au bon déroulement de la mission, a cependant estimé un diplomate du Conseil. "Nous y verrons plus clair d'ici la fin de la semaine." "Il semble que les Syriens fassent délibérément de l'obstruction", a estimé un autre.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, doit rendre compte mercredi au Conseil du travail des premiers observateurs. Ban Ki-moon a exhorté mardi le gouvernement syrien à leur garantir une liberté totale de mouvement et a suggéré que l'UE fournisse des hélicoptères ou des avions à la future mission. Les observateurs "devraient être autorisés à se déplacer librement dans n'importe quel endroit pour y être en mesure d'observer la fin des violences", a-t-il souligné. Le Conseil doit adopter une nouvelle résolution pour autoriser le déploiement complet de la mission, après avoir autorisé samedi dernier l'envoi d'une mission préliminaire.
SOURCE:Lemonde.fr
Les observateurs n'ont ainsi pas encore obtenu l'accord du gouvernement syrien sur un "protocole" définissant les modalités pratiques de leur opération, ce qui risque d'en compromettre la suite, ont indiqué des diplomates mardi. Ce protocole doit permettre à ces premiers observateurs, au nombre de huit désormais, de circuler dans tout le pays. Si la situation ne se débloque pas avant la fin de la semaine, "nous ne passerons pas à l'étape suivante, qui est d'autoriser la mission complète [de deux cent cinquante membres environ] à se déployer", a affirmé un diplomate du Conseil de sécurité.
Le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir, a toutefois affirmé que des observateurs avaient participé la veille à des discussions "sur un protocole qui devrait être mis au point dans les jours à venir". Le ministre syrien des affaires étrangères a, en outre, promis mercredi à Pékin que Damas respecterait les exigences du plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan, notamment le cessez-le-feu des forces armées. Le porte-parole des affaires étrangères syriennes, Jihad Makdessi, a assuré qu'autorités et observateurs étaient d'accord sur "90 %" des points du protocole.
"OBSTRUCTION DÉLIBÉRÉE"
"Je pense qu'il y a un risque que les Syriens n'acceptent pas toutes les conditions" nécessaires au bon déroulement de la mission, a cependant estimé un diplomate du Conseil. "Nous y verrons plus clair d'ici la fin de la semaine." "Il semble que les Syriens fassent délibérément de l'obstruction", a estimé un autre.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, doit rendre compte mercredi au Conseil du travail des premiers observateurs. Ban Ki-moon a exhorté mardi le gouvernement syrien à leur garantir une liberté totale de mouvement et a suggéré que l'UE fournisse des hélicoptères ou des avions à la future mission. Les observateurs "devraient être autorisés à se déplacer librement dans n'importe quel endroit pour y être en mesure d'observer la fin des violences", a-t-il souligné. Le Conseil doit adopter une nouvelle résolution pour autoriser le déploiement complet de la mission, après avoir autorisé samedi dernier l'envoi d'une mission préliminaire.
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