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TAAXURAAN ET LAAWAAN Apports sénégalais à la littérature coranique

Très tôt, le SENEGAL eut des contacts avec l’ISLAM. Très certainement par l’Abyssinie historique dont le Soudan actuel était une partie. Il a, d’ailleurs, la même signification en arabe que le mot d’origine grecque (éthiopos). Lequel était adossé au Lac Tchad puis au fleuve Niger qui prend sa source au même endroit que le fleuve Sénégal avec lequel il constitue un long et grand confluent, le Bafoulabe.


Rédigé par leral.net le Lundi 13 Décembre 2010 à 20:56 | | 2 commentaire(s)|

TAAXURAAN ET LAAWAAN Apports sénégalais à la littérature coranique
Très tôt, le SENEGAL eut des contacts avec l’ISLAM. Très certainement par l’Abyssinie historique dont le Soudan actuel était une partie. Il a, d’ailleurs, la même signification en arabe que le mot d’origine grecque (éthiopos). Lequel était adossé au Lac Tchad puis au fleuve Niger qui prend sa source au même endroit que le fleuve Sénégal avec lequel il constitue un long et grand confluent, le Bafoulabe.
Donc les voies navigables ayant des relais entre elles ont été des moyens de pénétration qui s’ajoutent aux voies empruntées par les caravanes de chameliers qui reliaient le chapelet d’oasis du Sahara en le traversant pour se rendre à Méli ou Mali, capitale dudit royaume qui se trouve dans l’actuelle Guinée. Méli ou Mali signifiant hippopotame en manding et Gaabou en peul.
Ainsi, les wolofs, avant de mémoriser le CORAN en langue arabe l’ont adapté à leur langue en donnant à ses chapitres des noms wolofs.
C’est le cas pour le chapitre Youssoupha (Joseph) qu’ils ont appelé Mbergane. Il en est ainsi pour les chapitres 2, 3, 4 et 5 ont les noms sont chantés dans un ordre décroissant : Ndiogou (5),Djiguène (4),Galaye (3),Laan (2).
Tout comme ils utilisaient le mot Djimbee, symbolisé par une sorte d’i grec coupé d’un trait, pour indiquer les chapitres dont le nombre de versets était de 10. D’où l’expression célèbre : « Djimbee sooratou. »
Ils utilisaient, en outre, l’expression « qumus », provenant de l’arabe « khamsa » pour les chapitres à 5 versets. Le mot « ndianaye » pour les chapitres à 9 versets. Ce dernier mot vient du pulaar « dièè nayi » qui veut dire 9. Ou encore le sappo pour les chapitres à 10 versets, plus utilisé par les pulaar. Les wolofs utilisent le djimbee et quelques fois le sappo, son synonyme.
Ce fut une manière d’adopter une accentuation des mots arabes pour les conformer à la prononciation.
Un point diacritique au dessus de la lettre écrit en rouge était appelé Diagne Naar, pour dire que seuls les maures pouvaient le prononcer correctement. Ainsi pour le s au dessus duquel se trouvaient 3 points diacritiques comme ceux d’un triangle, ils utilisaient un chant qui disaient : « godj baa ngi, baag baa ngi, kou rooti tooy. » « Voici la corde, voici la puisette, qui puise s’y mouille.» Parce que le ch était prononcé s, mais pour indiquer son orthographe on disait que c’était un s mouillé. D’où cette « hièroglyphisation » des lettres en utilisant la corde, la puisette et le fait d’être mouillé.
« Tookhidoona », provenant d’un mot coranique de la sourate Yaassiin, et qui signifie allumer le feu, est utilisé pour dire à quelqu’un qu’il parle de choses graves. « Fantassiiroo », issu de la même source, signifie dispersez-vous. Il est utilisé en wolof pour indiquer des personnes qui se sont chamaillées ou séparées.

Le mot coranique Laza signifie braise ardente, le degré supérieur de l’enfer. Ils disent, alors : « saalaala ngaar djam djam la. Dou ma ko laal », « il s’agit d’un perçoir, je n’y touche pas.»
Les Almoudou Ngay étaient des troubadours qui chantaient des bouts de versets du CORAN et dansaient à l’endroit des riches et de leurs filles dont ils faisaient la publicité pour le mariage. Etalant leur beauté et leur grâce.
Au Baol les wolofs les appelaient Taaxuraankat. Dans le mot il facile de déceler Xuraan. Au Saloum on les appelait Laawaan. Ce mot était, à l’origine, celui que l’on donnait à la sourate La Vache en son verset 68. Où DIEU donnait à Moise, pour les siens, les indications nécessaires pour la trouver. IL leur disait, alors, qu’il ne s’agissait ni d’une génisse, ni d’une vieille vache mais qu’elle situait entre les deux. « Entre les deux », dans le texte arabe, c’est « awaan » qu’ils ont prononcé « lawaan » avant de le déformer pour qu’il devienne « laan ». Mot wolof pour désigner la sourate de La Vache.
Lorsqu’ils n’étaient pas satisfaits des dons ils inversaient le sens de leurs chants en calomnies. Ainsi ils disaient d’une jeune femme dont les riches parents étaient pingres vis-à-vis d’eux : « borom taat wu niaaw, baayam am na mbaam, yaayam am na jaam. » En partant d’une lettre arabe située dans le CORAN : taa.

Ainsi, les wolofs sont les seuls musulmans au monde qui ont vu dans le CORAN, non seulement le coté sacré, mais, aussi, le coté rythmique qu’ils dansaient à volonté.
Un célèbre tambourin de la première capitale du SENEGAL, St Louis, partait du verset coranique « Maa chaa a rakka ba ka » pour dire, lors des cérémonies, que le CORAN est tel le tambourin à double face. Frappant, ainsi, à tour de rôle, chacune des deux faces de son tambourin : « kaba ka, taba ka .»
La défunte et célèbre danseuse Ndèye Khady Niang, en apprenant le CORAN chez nous, sautait pour danser le verset : « wal aadiyaati, dabakhan. »
Ainsi le CORAN des mosquées, des hommes pieux et des ascètes était, également, celui des chants articulés aux rythmes coraniques. Les Kébé en faisaient de même et on l’appelait le kébétou, ancêtre lointain du rap actuel.
L’alphabet coranique n’est pas en reste.
La première lettre ,ALIF, est prononcée LIIF. Les wolofs l’ont divisée en 3 LIIF.
• Le LIIF simple
• Le LIIF GOU ADJ, c'est-à-dire le LIIF aérien ou accroché tel que celui qui se trouve suspendu au dessus du m d’AL RAHMANI.
• Le LIIF GOU DOG, ou le LIIF COUPE tel que celui qui se trouve à la fin de certains mots tels qu’AL MAA IDA.
La lettre m, miim, quant à elle, est prononcée en deux temps. Le miim simple qui se trouve au milieu du mot et le mimara qui se trouve à la fin avec une sorte de R comme appendice.
Pour le L , LAAM, Il y a le laam simple, le lamaliif( c’est un laam qui porte un alif) et le laamara, la lettre arabe qui se trouve en position de solitaire se terminant par une sorte de R , d’où le laamara.
Le h, quant à lui, est distingué 5fois : le h sakher ou le petit h, le ay gemegntil signifiant littéralement h gueule de chacal, le hal kuber(le h couvercle) ou grand h si l’on considère qu’il vient de l’arabe kabir. Le ha lonk signifiant le h perché, le ha dem dellu (le h qui fait un aller retour). Il se dit du h s’il s’écrit au milieu du mot. Le h ndigel, du ayn arabe lorsqu’il est au milieu. Ce mot signifie le ayn du milieu.
Le ya existe en ya simple et yanara lorsqu’il se trouve à la fin du mot. Il en est de même pour la lettre n, noun ou nounara. Il y a le taa et le taa tank (littéralement le taa qui est comme un pied).
Puis la lettre deel, daal en arabe .Lorsqu’il reçoit un point diacritique au dessus il se prononce comme le th anglais. Ne pouvant pas le prononcer correctement, les wolofs l’appellent le d mouillé comme c’était le cas pour le s.
Non seulement les wolofs ont digéré l’alphabet coranique mais le fait de comparer une syllabe à une forme humaine ou animale est un fait qui peut bien donner raison à Cheikh Anta DIOP, étant donné que les syllabes sont des formes en hiéroglyphiques stylisées. Cela était jusqu’à présent la règle. Mais en remontant à l’envers pour transformer les syllabes en hiéroglyphes cela peut bien venir de l’archétype. C'est-à-dire d’une mémoire ancienne enfouie dans l’inconscient si les wolofs ont une origine égyptienne, doc nilotique. Comme l’affirme le défunt patron du laboratoire Carbonne 14 de l’IFAN.
La chose suivante confirme cela, car même pour les signes diacritiques les wolofs ont fait de même. L’un des signes diacritiques est appelé yet, le bâton. Alors qu’un autre signe diacritique signifie que l’idéogramme doit être lu comme s’il y avait la lettre o à la fin. C'est-à-dire une occlusion. Ce signe diacritique est appelé lonk pour indiquer la perche par laquelle on tire les fruits de l’arbre.
In fine, le signe diacritique signifie que le mot doit être lu comme s’il était terminé par la lettre h. Ils l’ont appelée neeg (la chambre ou la case). Un autre retour inconscient aux hiéroglyphes.
L’apport du SENEGAL dans l’enrichissement de la littérature coranique est sans équivoque. Mais elle va plus loin parce qu’elle ressuscite des valeurs jadis contestées. Et elle dévoile au grand jour des réalités enfouies jusque là à des profondeurs insondables.
Ahmed Khalifa NIASSE
Membre du Comité Scientifique du FESMAN
Président du Présidium du FAP

Sa Kolda


1.Posté par la veritè le 13/12/2010 22:22 | Alerter
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mane ki bamou wakhè wa senegal yèp yi tabaski mercredi yap lanou am amougnou tabaski laco tègone a cotè

2.Posté par Adja le 13/12/2010 23:36 | Alerter
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en tous cas son "negre"meriterait toute augmentation de salaire.
Il est trers productif.

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