TABASKI '08: Wade arrose les imams

Wade a arrosé les Imams du Sénégal avec une enveloppe de 60 millions de Francs pour la fête la Tabaski. Avec cette manne, chaque imam doit recevoir la somme de 50 mille francs. Hier il y avait du monde aux environs de midi devant le palais de la République. Ils étaient une centaine à faire la queue comme à l’école primaire pour accéder au palais de la République récupérer leurs sous pour la fête de la Tabaski. Une longue file qui a attiré l’attention des passants. Renseignement pris, il s’agit selon certains vieux accrochés sur place des imams de Dakar que le président Wade devait recevoir pour leur remettre l’argent pour le mouton de Tabaski. Ils étaient plus d’une centaine à faire la queue pour accéder au palais. Le tout, sous la vigilance d’un gendarme posté à la porte, pour procéder à l’identification des hôtes de Wade. Il fallait montrer patte blanche pour entrer. Chose insolite. Le gendarme qui était à la porte a éconduit une bonne dizaine de femmes qui ont tenu à faire la queue pour aller rencontrer Wade. Il fallait voir la tête de cette «Drianké» à qui le gendarme a interdit l’accès au palais. «Eh toi, où est-ce que vous allez ? Vous êtes imam ?» lui lance-t-il. «Douma imam, wanté dama bindi lettre» (je ne suis pas imam, mais j’ai adressé une lettre à Wade). Malgré sa réponse, le gendarme la chasser sans pitié. Elle n’était pas la seule dans cette situation. Puisque d’autres femmes qui étaient dans le rang ont toutes été éconduites parce qu’elles ne sont pas…imam. D’autres personnes sûrement gagnées par la conjoncture de plus en plus difficile avec l’approche de la fête ont infiltré les rangs pour bénéficier de la générosité du locataire des lieux. Mais c’était sans compter avec la vigilance de ce gendarme qui rien qu’en voyant la tête de certains, sait qu’ils n’ont rien d’un imam. A l’image de ce vieux mal fagoté et des traits tellement tirés que le gendarme lui a demandé sa pièce d’identité. Ce dernier exhibe une carte d’identité qui « date de mathusalem ». Suffisant pour que le gendarme lui demande de circuler. Le « spectacle » a duré jusqu’au soir. Vers les coups de 17 heures 30, une dame est venue s’en prendre verbalement aux gendarmes du Palais qui avaient vraiment du pain sur la planche.

Source: L'observateur