LOUGA - C’est une soirée de calvaire que l’imam adjoint de l’une des mosquées du quartier Montagne a vécue, vendredi dernier. Habitué à servir des prêches après les prières dites «Naafila» du mois béni, le jeune imam Mawdo Diop ne savait pas que sa soirée du vendredi allait connaître une fin aussi douloureuse. En effet, selon les témoignages recueillis sur place et confirmées par les sages qui fréquentent la mosquée, depuis le début du Ramadan, les adeptes de la secte «Yalla Yalla», qui ont élu domicile au quartier Diémène, en face de la maison de l’imam Diop et à quelque trois cents mètres de la mosquée, avaient commencé à proférer des menaces contre ce dernier du fait des sermons qu’il servait aux fidèles après chaque prière du soir.
Dans la nuit du vendredi, après la prière, pendant qu’il rentrait tranquillement chez lui, l’imam a été suivi jusqu’à son domicile par quatre jeunes adeptes de la secte. Et là, selon le témoignage de la victime, durant tout le temps qu’ils le suivaient, ils l’injuriaient. Mais habitué à cette situation depuis le début du Ramadan, il n’a pas voulu perdre du temps à répondre. Mais à peine a-t-il franchi le seul du portail de sa maison que les quatre jeunes, à la faveur de l'obscurité, se sont rués sur lui avec un tel acharnement que l’imam, surpris, n’a pu opposer la moindre résistance.
L’imam victime de ses «xutba» (sermons)
L’imam Diop sera passé à tabac et roué de coups de poing, de pied par la bande des «Yalla Yalla». Une correction qui lui a occasionné des contusions et autres blessures à l’épaule, à la colonne vertébrale et à divers autres endroits du corps. La nouvelle de cette agression allait vite ameuter le quartier, particulièrement les jeunes qui ont décidé d’en finir avec ces adeptes de la secte qu’ils considèrent comme des agresseurs. En effet, il y a quelques mois, un homme habitant la même zone a été attaqué par cette même bande au point de perdre des dents. Et ce, dans l’impunité car la plainte que la victime avait déposée à la police avait été retirée pour des raisons familiales.
Et cette fois, jusque tard dans la nuit du vendredi, le quartier était transformé en une foire d’empoigne entre des jeunes qui tenaient à en finir avec les agresseurs et les notables du quartier qui jouaient à l’apaisement. Pendant ce temps, l’imam agressé s’était rendu au dispensaire pour des soins, avant de rappliquer nuitamment à la police pour sonner l’alerte et déposer une plaine contre ces quatre personnes qu’il a pu identifier et qu'il dit connaître parfaitement. Parce qu’elles habitent en face de son domicile qui est le siège de la secte à Louga.
«Je n'ai fait que dire les enseignements de l'islam et ces jeunes que je connais n'ont de cesse de me menacer depuis le début du Ramadan. Car ils n’apprécient pas mes ‘xutba’ (sermon)», nous a confié l'Imam meurtri qui poursuit : «Ils m'ont poursuivi jusqu'à mon domicile et ont attendu que j'entre pour se ruer sur moi. Ils ont été rejoints par d'autres que je ne connais pas. Mais les quatre premiers, je les connais parce qu'on habite face à face».
L’imam Diop identifie quatre de ses agresseurs
Une identification qui ne souffre d’aucune contestation puisque deux témoins ont déclaré, à notre passage, avoir identifié, à l’heure la prière, les quatre personnes adossées à une voiture garée à la devanture de la mosquée. Sûrement que c'était pour écouter le sermon du soir et préparer leur plan. Car ce sont ces mêmes personnes que l’imam citera comme étant ses bourreaux.
Mais «poursuite judiciaire ou pas», les jeunes de ce quartier ont pris la ferme résolution d’en découdre avec cette bande qui, selon les témoignages de sages du quartier, trouble le sommeil des populations de la zone. D’ailleurs, ils envisagent d’aller rencontrer le procureur de Louga ce lundi afin de le sensibiliser sur ces faits. Non sans demander de diligenter la plainte déposée par l’imam bastonné pour que justice soit faite dans cette affaire qui risque d'embraser le quartier, si on y prend garde. Car dans cette partie du quartier Montagne, règne depuis lors une vive tension.
Khalif A. WELE (Correspondant)
le populaire
Dans la nuit du vendredi, après la prière, pendant qu’il rentrait tranquillement chez lui, l’imam a été suivi jusqu’à son domicile par quatre jeunes adeptes de la secte. Et là, selon le témoignage de la victime, durant tout le temps qu’ils le suivaient, ils l’injuriaient. Mais habitué à cette situation depuis le début du Ramadan, il n’a pas voulu perdre du temps à répondre. Mais à peine a-t-il franchi le seul du portail de sa maison que les quatre jeunes, à la faveur de l'obscurité, se sont rués sur lui avec un tel acharnement que l’imam, surpris, n’a pu opposer la moindre résistance.
L’imam victime de ses «xutba» (sermons)
L’imam Diop sera passé à tabac et roué de coups de poing, de pied par la bande des «Yalla Yalla». Une correction qui lui a occasionné des contusions et autres blessures à l’épaule, à la colonne vertébrale et à divers autres endroits du corps. La nouvelle de cette agression allait vite ameuter le quartier, particulièrement les jeunes qui ont décidé d’en finir avec ces adeptes de la secte qu’ils considèrent comme des agresseurs. En effet, il y a quelques mois, un homme habitant la même zone a été attaqué par cette même bande au point de perdre des dents. Et ce, dans l’impunité car la plainte que la victime avait déposée à la police avait été retirée pour des raisons familiales.
Et cette fois, jusque tard dans la nuit du vendredi, le quartier était transformé en une foire d’empoigne entre des jeunes qui tenaient à en finir avec les agresseurs et les notables du quartier qui jouaient à l’apaisement. Pendant ce temps, l’imam agressé s’était rendu au dispensaire pour des soins, avant de rappliquer nuitamment à la police pour sonner l’alerte et déposer une plaine contre ces quatre personnes qu’il a pu identifier et qu'il dit connaître parfaitement. Parce qu’elles habitent en face de son domicile qui est le siège de la secte à Louga.
«Je n'ai fait que dire les enseignements de l'islam et ces jeunes que je connais n'ont de cesse de me menacer depuis le début du Ramadan. Car ils n’apprécient pas mes ‘xutba’ (sermon)», nous a confié l'Imam meurtri qui poursuit : «Ils m'ont poursuivi jusqu'à mon domicile et ont attendu que j'entre pour se ruer sur moi. Ils ont été rejoints par d'autres que je ne connais pas. Mais les quatre premiers, je les connais parce qu'on habite face à face».
L’imam Diop identifie quatre de ses agresseurs
Une identification qui ne souffre d’aucune contestation puisque deux témoins ont déclaré, à notre passage, avoir identifié, à l’heure la prière, les quatre personnes adossées à une voiture garée à la devanture de la mosquée. Sûrement que c'était pour écouter le sermon du soir et préparer leur plan. Car ce sont ces mêmes personnes que l’imam citera comme étant ses bourreaux.
Mais «poursuite judiciaire ou pas», les jeunes de ce quartier ont pris la ferme résolution d’en découdre avec cette bande qui, selon les témoignages de sages du quartier, trouble le sommeil des populations de la zone. D’ailleurs, ils envisagent d’aller rencontrer le procureur de Louga ce lundi afin de le sensibiliser sur ces faits. Non sans demander de diligenter la plainte déposée par l’imam bastonné pour que justice soit faite dans cette affaire qui risque d'embraser le quartier, si on y prend garde. Car dans cette partie du quartier Montagne, règne depuis lors une vive tension.
Khalif A. WELE (Correspondant)
le populaire