Sur pied tôt le matin, les Diop s’activent à nettoyer la cour de leur maison qui doit accueillir les invités du jour pour le baptême de leur dernier rejeton. Le sol est soigneusement tamisé, les nattes posées à même le sol. Vers 8 heures, le fils cadet de l’instituteur tape énergiquement à la porte de la chambre parentale. A.D venait tout juste de terminer sa douche ; au même moment, son épouse s’affairait à changer le bébé. L’enfant informe son père que le mouton n’était plus à l’arrière-cour de la maison où il avait été solidement attaché durant la nuit.
L’enseignant enfila rapidement ses habits et renversa même, au passage, son fils qui s’était posté au seuil de la porte de la chambre. Il fit quatre fois le tour de l’enclos et jeta des coups d’œil furtifs dans tous les recoins de la maison. Le mouton n’y était point, puisqu’il était d’ailleurs le seul animal gardé dans l’enclos.
A.D tata le bout de corde qui était suspendu au poteau et constata qu’il avait été coupé avec un couteau. A quelques mètres de là, la poule aussi qui couvait ses œufs avait disparu. Seulement, ses œufs étaient toujours là. L’enseignant demanda à ses enfants de faire le tour des maisons avoisinantes pour voir si le mouton ne s’était pas échappé pour s’y réfugier. Le tour du quartier sera vite fait. Les rues étaient désertes, pas l’ombre du mouton. A.D se résolut à accepter avec amertume que son bélier avait été volé durant la nuit puisqu’il lui avait donné à manger et à boire avant d’aller au lit. Le bout de corde coupé en était la preuve.
Etant donné qu’il fait sombre la nuit, les voleurs ont sûrement profité de la complicité des coupures d’électricité intempestives de courant pour chiper le mouton, commenta R.S, son épouse. Il l’avait acquis la veille à 125 000f après un long marchandage au champ de course à Hersent.
A 9H, l’imam et les anciens du quartier avaient déjà envahi le domicile de l’enseignant pour donner un nom à l’enfant. N’ayant plus un seul sou vaillant en poche pour acheter un autre mouton, A.D se rendit à la banque pour négocier un autre découvert. Son époux lui remit les 20 000 FCFA qu’elle avait gardés par devers elle pour se faire une beauté au salon de coiffure.
Au moment où les convives soliloquaient sur les vols de mouton récurrents à Thiès à cause des coupures d’électricité, A.D se pointe presque vers 11H à son domicile traînant son trophée, un mouton acheté à 55 000 FCFA.
L’imam qui était déjà retourné chez lui pour préparer la prière du vendredi sera rappelé. Finalement, c’est vers midi que l’imam va célébrer le baptême.
PHILIP KANFANY
L’enseignant enfila rapidement ses habits et renversa même, au passage, son fils qui s’était posté au seuil de la porte de la chambre. Il fit quatre fois le tour de l’enclos et jeta des coups d’œil furtifs dans tous les recoins de la maison. Le mouton n’y était point, puisqu’il était d’ailleurs le seul animal gardé dans l’enclos.
A.D tata le bout de corde qui était suspendu au poteau et constata qu’il avait été coupé avec un couteau. A quelques mètres de là, la poule aussi qui couvait ses œufs avait disparu. Seulement, ses œufs étaient toujours là. L’enseignant demanda à ses enfants de faire le tour des maisons avoisinantes pour voir si le mouton ne s’était pas échappé pour s’y réfugier. Le tour du quartier sera vite fait. Les rues étaient désertes, pas l’ombre du mouton. A.D se résolut à accepter avec amertume que son bélier avait été volé durant la nuit puisqu’il lui avait donné à manger et à boire avant d’aller au lit. Le bout de corde coupé en était la preuve.
Etant donné qu’il fait sombre la nuit, les voleurs ont sûrement profité de la complicité des coupures d’électricité intempestives de courant pour chiper le mouton, commenta R.S, son épouse. Il l’avait acquis la veille à 125 000f après un long marchandage au champ de course à Hersent.
A 9H, l’imam et les anciens du quartier avaient déjà envahi le domicile de l’enseignant pour donner un nom à l’enfant. N’ayant plus un seul sou vaillant en poche pour acheter un autre mouton, A.D se rendit à la banque pour négocier un autre découvert. Son époux lui remit les 20 000 FCFA qu’elle avait gardés par devers elle pour se faire une beauté au salon de coiffure.
Au moment où les convives soliloquaient sur les vols de mouton récurrents à Thiès à cause des coupures d’électricité, A.D se pointe presque vers 11H à son domicile traînant son trophée, un mouton acheté à 55 000 FCFA.
L’imam qui était déjà retourné chez lui pour préparer la prière du vendredi sera rappelé. Finalement, c’est vers midi que l’imam va célébrer le baptême.
PHILIP KANFANY