Je les gère tous et je fais croire à chacun de mes prétendants qu’il est l’élu de mon cœur. Ils casquent fort pour satisfaire mes moindres caprices», dit-elle partant d’un éclat de rire jovial. Moulée d’en une robe qui cache à peine ses cuisses, elle croise et décroise les jambes. « Seul l’un d’eux est mon amour véritable, les autres sont tout juste des meubles pour agrémenter la galerie. Mon copain n’a pas les moyens de régler mes besoins, c’est pourquoi je fricote avec les autres pour bouffer leurs argents mais je ne les aime pas», dit-elle. F.S avoue que ses amants sont souvent des personnes d’un âge mûr qui ont au moins une épouse. Toutefois, elle reconnait que les hommes offrent leur argent de la main droite et vous attirent dans leur lit de la main gauche. Ils ne donnent jamais gratuitement leur argent. « Certains vieux peuvent vous offrir 100 000f cfa pour assurer votre Tabaski mais tu couches avec eux d’abord. Ces vieux pervers aiment la chair fraîche et peuvent t’amener en ville pour t’acheter jusqu’à 200000f cfa de vêtements rien que pour se fourvoyer entre tes cuisses », confesse-t-elle. « Pour ne pas les perdre, tu es obligée de les laisser goûter à la sauce. Quand tu acceptes de coucher avec eux, ils t’assurent les habits, les greffages et les chaussures à chaque fête. Si tu fais la tête dure, ils vont chercher ailleurs. Malgré qu’ils soient souvent mariés, ils adorent les filles entre 15 et 35 ans. Ce sont des deals que l’on règle sans que notre copain officiel ne soupçonne quelque chose. En retour, je le dépanne souvent. Les temps sont durs. Nos parents ne peuvent pas nous prendre en charge, on racole de gauche à droite pour satisfaire nos besoins. Puisque les jeunes n’ont rien à offrir, on se rabat sur les grandes personnes déjà mariées. Ces hommes sont généreux et rien que pour t’avoir, ils casquent fort. Certains mêmes achètent le mouton de Tabaski à tes parents», ajoute-t-elle. Les parents, reconnait-elle, ferment les yeux sur beaucoup de choses puisque l’argent n’a pas d’odeur. La pauvreté et la cherté de la vie obligent.
La rédaction
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